
À l’issue de l’audience tenue ce vendredi 18 avril 2025 dans le cadre de l’affaire dite de « complot contre la sûreté de l’État », la Coordination des familles des détenus politiques a publié un communiqué dans lequel elle dénonce ce qu’elle qualifie de « dernier acte d’une mascarade judiciaire ».
Selon le texte, l’audience s’est déroulée en l’absence des prévenus, « en à peine trente secondes », le juge ayant « lu quelques lignes de la décision de clôture de l’instruction avant de lever la séance pour délibérer ».
La Coordination affirme que « cette mascarade, dont le premier acte a commencé avec la vague d’arrestations du 10 février 2023, s’est poursuivie par une série de violations des lois et des procédures, jusqu’à son épilogue ce vendredi ».
Le communiqué dénonce notamment « la détention arbitraire des accusés sans preuves ni enquête sérieuse », ainsi que « l’interdiction faite aux médias de couvrir l’affaire, le refus d’accès à la salle d’audience pour les familles, les ONG et les journalistes », et « le rejet systématique de toutes les demandes formulées par la défense ».
« Le droit à la défense a été bafoué », poursuit la Coordination, qui évoque également « le refus de lecture du rapport de clôture de l’instruction, l’absence d’interrogatoire des accusés et l’absence de plaidoiries sur le fond ». Elle estime que « ces faits traduisent la peur du pouvoir de voir la vérité éclater » et que « les jugements attendus sont déjà prêts, dictés par des parties politiques sans lien avec le pouvoir judiciaire ».
La Coordination dit « condamner fermement ces pratiques rétrogrades » et exprime sa « reconnaissance envers les avocats qui ont défendu les droits des accusés et révélé les irrégularités du dossier ». Elle remercie également « les journalistes et les personnes solidaires qui ont accompagné les familles à chaque étape ».
Elle conclut : « Quelles que soient les peines prononcées, nous ne renoncerons pas. Nous continuerons à défendre les dirigeants politiques et à exiger la vérité. »
R.B.H


