
L’avocat du journaliste Mohamed Boughalleb, Hamadi Zaâfrani, a rendu public un statut, jeudi 4 avril 2024, pour revenir sur les raisons de l’absence de Mohamed Boughalleb, lors de l’audience au tribunal, hier, mercredi 3 avril 2024.
L’avocat indique qu’il avait rendu visite à Mohamed Boughalleb en prison, accompagné de son frère, Me. Mounir Boughalleb. « Il nous a informés qu'il avait été victime d'un problème de santé mardi matin, ce qui l'avait conduit à être hospitalisé. Il s'est avéré qu'il souffrait d'une forte hypertension artérielle, et après les examens médicaux nécessaires, il a été renvoyé en prison tard dans la nuit. Mercredi matin, jour prévu pour sa comparution devant le tribunal, il nous a informés qu'il était prêt à y assister, mais il a été surpris d'être de nouveau conduit à l'hôpital pour des examens médicaux supplémentaires en raison de la persistance de son hypertension. Il a réitéré son désir de comparaître devant le tribunal, mais a été renvoyé en prison en attendant qu'une voiture vienne le chercher à nouveau pour le tribunal. Cependant celle-ci n'est pas arrivée », indique l’avocat.
Me. Zaâfrani a ajouté que les autorités pénitentiaires lui ont confirmé que Mohamed Boughalleb a subi cette crise de santé et que l'établissement pénitentiaire a pris toutes les mesures préventives pour éviter toute détérioration de son état de santé lors de son transfert au tribunal, et a contacté le tribunal pour expliquer son absence pour des raisons de santé.
Pour rappel, le journaliste Mohamed Boughalleb devait comparaître, le 3 avril 2024, devant la justice. Ceci n’a pas eu lieu en raison de son état de santé. L’audience a été reportée au 17 avril 2024 et la demande de libération déposée par le comité de défense rejetée.
Mohamed Boughalleb a été arrêté et conduit vers la caserne d'El Aouina le 22 mars 2024. Il a été auditionné par la cinquième brigade centrale de la Garde nationale. Le journaliste a été convoqué en tant que suspect. Son avocat avait présenté un certificat médical attestant que son état de santé ne lui permettait pas de comparaître à l’Aouina, mais la brigade a rejeté le document.
L'affaire concerne une plainte déposée par une fonctionnaire au ministère des Affaires religieuses. La plaignante accuse le journaliste d'avoir porté atteinte à son image et à sa réputation.
S.H


