La présidente du PDL Abir Moussi a déposé hier, jeudi 25 novembre 2021, une série de plaintes contre des hommes politiques tunisiens.

Ainsi, les deux députés islamistes radicaux Sahbi Smara et Seïf Eddine Makhlouf sont désormais officiellement poursuivis suite à leurs agressions physiques contre la présidente du PDL le 30 juin dernier sous l’hémicycle de l’assemblée.

Abir Moussi a également déposé des plaintes contre le président de la République, Kaïs Saïed, le président de l’Assemblée, Rached Ghannouchi, l’ancien chef du gouvernement Hichem Mechichi et l’ancienne ministre de la Femme Imen Houimli. Ces derniers occupaient des postes de responsabilité lorsque le crime a été commis, d’après la présidente du PDL.

Abir Moussi a mis du temps pour déposer cette plainte. Elle s’est justifiée que toutes ses plaintes antérieures contre les islamistes radicaux sont restées (et restent encore) lettre morte dans les tiroirs de la justice. Bien que cet argument ne soit plus justifié après le coup d’Etat du 25 juillet, elle a quand même attendu quatre mois. Elle a cependant choisi la date symbolique du 25 novembre, journée de lutte contre la violence contre la femme.

On rappelle que le député islamiste radical Sahbi Smara continue à jouir de sa liberté, bien qu’il soit condamné à de la prison ferme, alors que Seïf Eddine Makhlouf n’a toujours pas été interrogé dans les multiples recours judiciaires déposées à son encontre par Abir Moussi. Il est actuellement en prison dans l’unique affaire de l’aéroport.

R.B.H.