A l'ARP, le Front populaire appelle à la tenue de législatives et présidentielle anticipées
Les manifestations nocturnes, qui ont observé dans la nuit d’hier un embrasement de la situation menant au décès d’un manifestant à Tebourba, ont été au cœur de la plénière de l’ARP ce mardi 9 janvier 2018.
En l’absence de représentants du gouvernement, certains députés notamment Ammar Amroussia et Samia Abbou ont réagi à ces violences en appelant à poursuivre la révolte contre la hausse des prix.
« Nous avons appelé à la révolte, nous étions, sommes et serons des révolutionnaires et nous sommes de tout cœur avec les manifestants et pleurons la disparition du martyr Khomsi Ben Sadek Eliferni décédé à Tebourba. Nous appelons à la tenue d’élections législatives et présidentielles anticipées ce sera ça ou la révolte ! » a déclaré Ammar Amroussia, député du Front populaire.
La députée d’Attayar, Samia Abbou a estimé, pour sa part, que les tensions sociales sont légitimes et prévisibles dans un Etat dirigé par la mafia. « Nous avons prévenu le gouvernement à maintes reprises, ce qui se passe est légitime et prévisible et si Tebourba s’est embrasée c’est que nos jeunes sont excédés par ce gouvernement qui ne les écoute pas, qui ne fait que les réprimer ! On critique les manifestations parce qu’elles ont lieu le soir. Je veux rappeler aux Nahdhaouis qu’ils ont pu revenir en Tunisie car on les a justement accueillis la nuit et à Nidaa Tounes, que sans le sit-in Arrahil qui s’est déroulé les soirs au Bardo, il ne serait pas au pouvoir ! Il est temps que cesse cette mascarade, la corruption a gangréné le pays, nous avons ici à l’ARP des barons de la corruption et le peuple en a marre ! » a-t-elle poursuivi.
D’autres députés ont estimé que les mouvements sociaux ne doivent en aucun cas justifier le vandalisme et la violence, s’interrogeant sur l’utilité d’un tel dialogue à l’ARP en l’absence des représentants du gouvernement et dans la mesure où l’ARP n’a toujours pas voté le projet de loi organique relatif à l’état d’urgence « qui traîne sur ses étagères depuis un an et sans lequel le volet sécuritaire dans de pareilles situation n’est régi par aucune loi adaptée ».
M.B.Z