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A la découverte du projet Kaizen, lancé en Tunisie par la JICA
09/03/2016 | 17:44
4 min
A la découverte du projet Kaizen, lancé en Tunisie par la JICA

 

L'Agence japonaise de coopération internationale (JICA) a organisé, mercredi 9 mars 2016, une tournée de presse pour présenter la deuxième phase de son projet Kaizen pour l’amélioration de la qualité et de la productivité (projet de développement industriel et du secteur privé), en présence du représentant résident du Bureau de la JICA en Tunisie, Asano Atsushi, la chargée des relations publiques de la JICA, Erina Ogata, du personnel en charge du projet Takako Ueno et Karim Chabir ainsi que de l’expert japonais et chef d’équipe Katsutoshi Ikeda.

Kaizen est un mot japonais qui signifie «amélioration continue». L’objectif du projet Kaizen est d’inculquer le savoir faire de la gestion, grâce à une approche participative des travailleurs : leur initiative étant une source essentielle de la productivité, explique M. Asano.

 

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Conçu pour s’étendre sur quatre années, ce projet porte sur la formation de 25 experts tunisien, issus de 3 centres techniques (CETIME, CTC et CETTEX) et de l’Unité de gestion du programme national de qualité (ministère de l’Industrie) en matière de mise en place des techniques d’amélioration continue de la qualité et de la productivité selon la méthode Kaizen. Il a débuté en janvier 2016 et se terminera en décembre 2019.

Conçu et perfectionné au Japon, le concept Kaizen est fondé sur l’amélioration continue de la productivité en se basant sur une approche bottom-up. Ce concept vise à stimuler la créativité et l’amélioration continue des procédés et pour optimiser l’exploitation des ressources disponibles au sein des entreprises.

La réussite de ce genre de méthode est basée essentiellement sur la participation des employés d’une entreprise donné, qui pour améliorer leur condition de travail et leur bien être, proposent et inventent de nouvelles procédures, de nouveaux outils ou de nouvelles méthodes de travail.

 

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Ce projet couvrira les secteurs des industries électriques et mécaniques, des industries chimiques et des industries textiles. Il bénéficiera à une soixantaine d’entreprise tunisienne et permettra de former 25 experts par des experts japonais, qui seront habilités à devenir eux même des formateurs en la matière.

Ces formateurs tunisiens constitueront, ainsi, le premier noyau d’une plateforme régionale de renforcement des capacités au titre des techniques japonaises d’amélioration de la qualité et de la productivité, noté M. Ikeda. Cette plateforme sera notamment orientée aux spécialistes des pays de l’Afrique francophone et de l’Afrique Subsaharienne, en parallèle avec les entreprises tunisiennes intéressée par la mise en place de ces techniques dans leurs espaces de production.

La formation Kaizen sera enseignée par 3 experts japonais avec un volet théorique (avec les 3 méthodes TPS, TPM et TQM) et un volet pratique.

 

La directrice générale de la CETIME, Sofia Bahri, a rappelé que la coopération avec la JICA a commencé depuis 1999 et que cette phase est celle où le centre va récolter les fruits de cette collaboration. Elle a indiqué que la CETIME est doté d’un Centre de ressources en productivité, avec une salle de simulation qui permet de passer de la théorie à la pratique. Elle aussi évoqué la convention avec les universités pour former les enseignants. Elle estime que la prochaine étape est la création d’un Centre de ressources nationales en productivité, dont l’activité principale serait l’organisation et l’amélioration des conditions du travail.

 

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La tournée de presse s’est conclue par la visite d’une société partenaire de la JICA et qui a appliqué la méthode Kaizen, à la découverte des procédures mises en place pour l’amélioration de la productivité. Il s’agit de Somef Tunisie, une entreprise spécialisée dans le domaine de la fabrication et la commercialisation des appareillages et des solutions électriques à usages domestique et tertiaire en Tunisie, et qui emploie 260 employés et qui a réalisé un chiffre d’affaires de 29 millions de dinars en 2015.

Lorsqu’elle s’est engagée dans son programme, afin d’optimiser des processus de production pour réduire les délais, maîtriser les coûts, tout en continuant à fournir un produit de qualité.

Grâce Kaizen, la société a pu, sur sa ligne de production des disjoncteurs différentiels, baisser son taux de Lead Time de 82%, le taux de la surface occupée de 43% et d’augmenter la productivité de 72%.

Après trois ans de travail avec la JICA, le CETIME et l’UGPQ, la société estime que cette expérience lui a permis de favoriser le travail d’équipe à tous les niveaux de l’organisation, de favoriser une approche de management en mode projet par des équipes pluridisciplinaires, d’améliorer et de faciliter la communication, de développer les connaissances et les compétences du personnel et d’obtenir des résultats encourageants sans l’acquisition de nouvelles ressources souvent coûteuses.

Notons que 30% de la production de la société sont exportés vers l’Italie, l’Espagne, la Libye, l’Algérie et certains pays d’Afrique.

 

Imen Nouira

09/03/2016 | 17:44
4 min
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Commentaires (3)

Commenter

BA Mahdi
| 10-03-2016 08:01
Comment bénéficier de cette formation Kaisen ?

DHEJ
| 09-03-2016 19:25
...

M. Tebourbi
| 09-03-2016 17:55
Savez vous que JICA a financé plusieurs projets d'infrastructure dont une centrale électrique STEG à Rades et des installation de dessalements pour le compte de la SONEDE ?
Seulement, JICA utilise des moyens peut orthodoxes pour favoriser les japonais seulement et exclure tous les concurents européens et autres.
C'est le cas de la centrale de Rades ou le financement était ouvert à tous, mais lors du dépouillement technique a usé de tous les moyens pour obliger la STEG d'éliminer tous les constructeurs de renommés pour garder seulement le japonais.
Malgré la réaction de la STEG, du minsitère et du chef du gouvernement, JICA continu son chantage. Elle refuse de financer les autres projets si le projet de la STEG n'est pas adjugé au Japonais et le crédit complet tombera à l'eau.