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Yaâcoubi : Sellaouti doit trouver des solutions au lieu de faire semblant de ne pas avoir de prérogatives
14/12/2022 | 09:40
4 min
Yaâcoubi : Sellaouti doit trouver des solutions au lieu de faire semblant de ne pas avoir de prérogatives


Le secrétaire général de la Fédération générale de l'enseignement secondaire, Lassâad Yaâcoubi a affirmé que la décision de bloquer les notes était motivée et qu'elle résultait de l'échec des négociations avec le ministère de l'Éducation. Il a estimé que le gouvernement actuel cherchait à se soustraire des accords en prétextant la sensibilité de la situation économique du pays. Il a expliqué que le gouvernement ne se contentait pas de ne pas appliquer les accords sociaux, mais cherche à porter atteinte aux acquis des travailleurs.


Invité le 14 décembre 2022 à l'émission "Ahla Sbeh" animée par Hatem Ben Amara et diffusée sur les ondes de la radio Jawhara FM, Lassâad Yaâcoubi a indiqué que le gouvernement avait interdit aux professeurs de jouir de leur droit d'être promus en suspendant la publication du décret relatif aux promotions de 2020. Il a, aussi, évoqué le non-versement des primes d'incitation de 2019. D'autres accords portent sur le fonctionnement des écoles et des établissements scolaires. Il a rappelé qu'une convention datant de 2019 portait sur l'augmentation des budgets des lycées afin d'améliorer les conditions de travail. « Le gouvernement a tourné le dos à cet accord. Pire, il cherche à réduire ces budgets de 20%... Une grande partie des frais des copies d'examen est assurée par les parents d'élèves ou par les enseignants », a-t-il affirmé.

Concernant les cours particuliers, Lassâad Yaâcoubi a appelé le ministre de l'EducationFethi Sellaouti à promulguer un décret interdisant complètement ce genre de pratique en dehors de l'école. Il a estimé que le ministre devait trouver des solutions au lieu de faire semblant de ne pas avoir de prérogatives. Il a considéré que la cheffe du gouvernement, Najla Bouden, assumera seule les conséquences de la conclusion d'un accord avec le Fonds monétaire international. Il a considéré que le chef de l'Etat devait comprendre l'importance de tenir un dialogue national afin de sortir de la crise.


Lassâad Yaâoubi a assuré qu'il y avait uniquement un blocage des notes et non-pas un boycott des examens de la part des enseignants. Il a indiqué que le gouvernement était l'unique responsable de la grève de plus de soixante jours des enseignants suppléants. Il a expliqué que ces derniers ne bénéficient pas d'une couverture sociale et recevaient des salaires ne dépassant pas les 400 dinars. De plus, ils doivent attendre plus d'un an pour être payés. Il a affirmé que même le secteur privé n'avait plus recours à ce genre de pratique. Il a estimé que le gouvernement, dans sa gestion de ce dossier, agissait comme une entité fondée sur le capitalisme sauvage.

« Les élèves passeront leurs examens... Ils recevront par la suite leurs notes... La moyenne n'est qu'une simple opération mathématique... Chacun aura la possibilité de calculer en quelques secondes sa moyenne... Arrêtons de diaboliser la chose... Tout parent a la possibilité de se rendre directement à l'établissement scolaire et de contacter les enseignants. Ces derniers lui fourniront les notes et l'aideront à calculer la moyenne si besoin... Personne, qui que ce soit, gouvernement, président ou autre, n'a le droit de porter atteinte à nos acquis et à nos droits... Nous ne cherchons pas à boycotter les épreuves du baccalauréat... Le gouvernement doit choisir entre agir immédiatement et entamer des séances de négociations ou attendre et finir par entamer des négociations », a-t-il affirmé.


Interrogé sur le renvoi de Nour Ammar, Lassâad Yaâcoubi a estimé que l'élève était fautive et qu'on ne devait pas accepter ce genre de comportement. Pour rappel, Nour Ammar, élève au lycée des arts d’El Omrane, a été renvoyée pour avoir diffusé une vidéo dans laquelle elle critiquait l'attitude du professeur et acteur, Mhadheb Rmili. Il a considéré que le conseil de discipline avait joué son rôle et que tout élève portant atteinte à un enseignant devait être définitivement renvoyé. Il a expliqué que le système des sanctions était caduc et devait être révisé.

 


S.G

 

14/12/2022 | 09:40
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