Intervenant sur France 24 pour donner sa version sur les derniers événements qui ont secoué la ville de Sidi Bouzid, Rafik Abdessalem, ministre tunisien des Affaires étrangères, a déclaré que les actes de vandalisme ne sont rien d’autre que l’œuvre de « parties anarchiques de l’extrême gauche, appartenant à l’ancien RCD » et aux « forces contre-révolutionnaires » ayant pour unique agenda de « faire vaciller la légitimité du gouvernement en créant la confusion et en scandant des slogans mensongers ».

Tout en minimisant le nombre de manifestants - les ramenant à « quelques dizaines, au maximum à quelques centaines » - le ministre tunisien des Affaires étrangères insiste sur la « grande légitimité du gouvernement » qui « n’a rien à craindre de ces tentatives de sabotage ».

Rafik Abdessalem s’est exprimé au nom du peuple tunisien pour insister sur « la totale confiance du peuple en ce gouvernement, légitimement élu » et qu’ « aucune partie n’avait le pouvoir de le remettre en cause », menaçant « ceux qui veulent causer la chute du gouvernement » de « tomber avant lui ».

Il enchaine en déclarant que le pouvoir répondra avec toute la fermeté requise contre ces manifestants et ceux qui troublent l’ordre public.

Un discours qui rappelle étroitement les allocutions de Ben Ali, fin décembre 2010, fait remarquer la journaliste de France 24, à laquelle Rafik Abdessalem recommande « plus d’objectivité et moins de déformation des faits », rejetant l’accusation et la comparaison.