L’ancienne porte-parole de la présidence de la République, Saïda Garrache, était l’invitée de Khouloud Mabrouk, ce vendredi 28 février 2020, sur les ondes de IFM.
Lors de son passage à l’émission « Dkika 90 », réalisée en partenariat avec Business News, représenté par Nizar Bahloul, et Leaders, représenté par Hanen Zbiss avec pour invité Iheb Chaouech de la Télévision tunisienne, Saïda Garrache est revenue sur les coulisses de Carthage au temps de l’ancien président Béji Caïd Essebsi.
L’ancienne porte-parole de la présidence de la République a notamment évoqué la relation tumultueuse entre l’ancien chef du gouvernement, Youssef Chahed et le président Béji Béji Caïd Essebsi, soulignant que s’il l’avait souhaité, l’ancien chef de l’Etat aurait pu détruire la carrière politique de celui qu’il avait lui-même nommé en tant que chef du gouvernement.
« Béji Caïd Essebsi a très mal pris le fait que Youssef Chahed fasse étalage des différends qui l’opposent à Hafedh Caïd Essebsi dans les médias. Il en est resté amer et a estimé que Chahed l’avait doublé. Sur sa relation avec Ennahdha, Si El Béji était bien le seul, de par son expérience politique, à gérer cet échange et à en tirer profit sans en subir les revers. Maintenant dire que Chahed était le candidat d’Ennahdha c’est faux, il n’est pas stupide pour le faire » a-t-elle précisé.
Revenant sur la démission du conseiller Slim Azzabi, l’ancienne porte-parole a confié que la décision avait aussi une portée personnelle et que vu le lien de parenté qui unit Slim Azzabi à Hafedh Caïd Essebsi, des problèmes ont commencé à se faire sentir au niveau de la famille ce qu’avait du mal à gérer Slim Azzabi. « Slim Azzabi avait une relation très privilégiée avec Béji Caïd Essebsi qu’il aimait et aime toujours beaucoup » a-t-elle ajouté
Commentant l’actualité politique, Saïda Garrache, a affirmé qu’elle ne peut pas comprendre que l’actuelle présidence de la République demeure sans porte-parole. « Les conseillers et les porte-paroles sont là pour protéger le président, c’est un métier ingrat mais nécessaire. Maintenant, dire qu’on va faire sans dénote d’un manque d’expérience politique et aujourd’hui il n’y a aucune communication au niveau de la présidence de la République car la communication n’est pas le simple fait de rédiger des communiqués de presse » a-t-elle souligné.
Saïda Garrache a enfin invité les blocs de Tahya Tounes, le bloc démocrate, « ce qui reste de Nidaa qui n’avait pas beaucoup aidé avant pour des raisons électorales, ainsi qu'Abir Moussi, si elle s’estime une digne héritière de Bourguiba », à voter pour le projet de loi relatif à l’égalité dans l’héritage. « Je suis toujours dans la politique mais je prends mon temps. Je ne peux pas dire que Tahya Tounes est l’héritier de Nidaa Tounes et je n’aime pas l’idée qu’il en soit un clone. Tahya Tounes doit se construire une identité politique claire, Nidaa a souffert du fait d’avoir été formé en tant que front électoral et non en tant que parti solide… » a-t-elle conclu.
M.B.Z