
Riadh Jrad a accordé une interview au journal électronique Al Masry Al Youm, en sa qualité de fondateur et de porte-parole du mouvement des gilets rouges, dans laquelle il affirme que le mouvement bénéficie du soutien du chef de l’Etat, et que l’un des principaux objectif de la campagne est la chute du gouvernement Chahed.
Ainsi, Riadh Jrad explique au média égyptien, que l’idée est née chez des jeunes tunisiens, inspirés du mouvement des gilets jaunes en France. Il précise que les revendications tunisiennes du mouvement sont différentes des françaises. Elles sont politiques, économiques et sociales : elles contestent la dégradation de la situation et l’augmentation de la pauvreté et pointent l’échec de la classe politique.
«La campagne ne cessera pas d'exiger de meilleures conditions de vie. Mieux, elle parviendra à faire tomber le gouvernement de Youssef Chahed, qui s’est allié au mouvement Ennahdha, les Frères Musulmans tunisiens, qui a fait main basse sur le pouvoir et qui s’est retourné contre le président Caïd Essebsi», a-t-il affirmé.
Il faut dire que ces jeunes qui se réclament, comme étant ne faisant partie d’aucune sensibilité politique, sont non seulement politisés mais, affichent des revendications politiques bien précises.
En effet, le porte-parole du mouvement note que parmi les revendications, il y a le changement du régime politique, en régime présidentiel, au lieu de l’actuel qui est mixte, afin que le président de la République puisse faire son travail. En outre, le mouvement réclame la hausse du salaire minimum, l’annulation de la hausse des augmentations de carburants, la baisse des tarifs de l’eau courante et de l’électricité, le lancement des réformes globales dans l’éducation et la santé, la poursuite des hommes d’affaires et des évadés fiscaux et l’augmentation des salaires des forces de l’ordre.
Riadh Jrad affirme que les jeunes achètent spontanément les gilets rouges pour les porter lors de manifestations. Selon lui, leur prix est abordable 2 dollars, (5,949 dinars au prix du cours du jour) et la campagne n’est financée par aucune partie.
Autre révélation fracassante, il affirme qu’«ils ont reçu un appel téléphonique du conseiller politique du président de République Noureddine Ben Ticha, qui leur a transmis un message du chef de l’Etat dont la teneur suit : «Notre confiance est grande dans la jeunesse tunisienne et la Tunisie est en sureté confiée à vous». Et de confier au média : «Le président tunisien Béji Caïd Essebsi est le seul garant de la stabilité en Tunisie, après la prise de contrôle opérée par Ennahdha qui a attiré le chef du gouvernement dans ses filets. Maintenant, le peuple a uniquement confiance dans le président de la République, et n’a pas plus confiance dans le gouvernement ou dans le parlement, qui sont tous deux contrôlés par les Frères Musulmans. Quant à Nidaa Tounes, le parti politique essaye de corriger sa trajectoire, après avoir annoncé sa rupture avec les Frères Musulmans, mais il a payé un lourd tribut après qui leur a donné sa confiance, avec toutes les scissions qu’il a subi».
S’agissant de la candidature à la prochaine élection présidentielle du directeur exécutif de Nidaa Tounes et fils du chef de l’Etat, Hafedh Caïd Essebsi, Riadh Jrad a martelé que ce n’est pas le cas, au moins jusqu’à l'heure actuelle et d’estimer qu’il ne s’agit que d’«accusations et de rumeurs lancées par Ennahdha afin de diffamer le président Caïd Essebsi».
Par ailleurs, on apprend que Nejib Dziri, l’un des leaders des gilets rouges, a été reçu, hier, par le conseiller politique, de l'ambassade des Etats-Unis à Tunis.
Outre Riadh Jrad et Nejib Dziri, Edyb Jebali, Amina Mansour, Saida Hammami, Walid Zribi, Borhene Ajlani se présentent comme des gilets rouges et sont parmi les fervents défenseurs du mouvement.
I.N
Commentaires (10)
CommenterDes débiles incapables de faire chuter une mouche .
Une enquête s'impose
Inutile surtout 32 semaines avant les élections
Une histoire incroyable
Impossible, c'est du jamais vu...!!!
ON TOUCHE LE FOND
Réaction insuffisante
Une situation explosive
Ce que rapporte ce gilet rouge est très grave, puisque le mouvement de contestation est appuyé par le Président Essebsi via un de ses sous fifres en l'occurrence Ben Ticha.
Un Président qui encourage la rébellion pour faire tomber son Premier Ministre, c'est de l'inédit dans le monde politique.
Comment,pour assouvir ses rancunes, un Président est-il capable de faire du mal à son pays déjà en proie à des tensions dont il est en partie responsable.
Vraiment cela devient cauchemardesque, et absolument dangereux pour le pays en cette fin d'année,et ce mois de janvier qui arrive plein d'incertitudes et de tension.
Est-ce que la version de ce gilet pâle va être vérifiée en haut lieu ?
Comment va se terminer cette année politique entre un président sortant rancunier et un Premier Ministre qui avec l'appui d'une large frange populaire pourrait devenir le prochain Président de la République.
God save Tunisia.
abruti@karoui le mafieux
Bof... Et alors ?
Quand trop c'est trop, il faut presser le gouvernement par les manifestations non violentes de la rue...
'Ci la Dimocrassi' :)