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Riadh Jrad : L’objectif des gilets rouges est la chute du gouvernement Chahed
19/12/2018 | 16:22
3 min
Riadh Jrad : L’objectif des gilets rouges est la chute du gouvernement Chahed

 

 

Riadh Jrad a accordé une interview au journal électronique Al Masry Al Youm, en sa qualité de fondateur et de porte-parole du mouvement des gilets rouges, dans laquelle il affirme que le mouvement bénéficie du soutien du chef de l’Etat, et que l’un des principaux objectif de la campagne est la chute du gouvernement Chahed.

 

Ainsi, Riadh Jrad explique au média égyptien, que l’idée est née chez des jeunes tunisiens, inspirés du mouvement des gilets jaunes en France. Il précise que les revendications tunisiennes du mouvement sont différentes des françaises.  Elles sont politiques, économiques et sociales : elles contestent la dégradation de la situation et l’augmentation de la pauvreté et pointent l’échec de la classe politique.

«La campagne ne cessera pas d'exiger de meilleures conditions de vie. Mieux, elle parviendra à faire tomber le gouvernement de Youssef Chahed, qui s’est allié au mouvement Ennahdha, les Frères Musulmans tunisiens, qui a fait main basse sur le pouvoir et qui s’est retourné contre le président Caïd Essebsi», a-t-il affirmé.

 

Il faut dire que ces jeunes qui se réclament, comme étant ne faisant partie d’aucune sensibilité politique, sont non seulement politisés mais, affichent des revendications politiques bien précises.

En effet, le porte-parole du mouvement note que parmi les revendications, il y a le changement du régime politique, en régime présidentiel, au lieu de l’actuel qui est mixte, afin que le président de la République puisse faire son travail. En outre, le mouvement réclame la hausse du salaire minimum, l’annulation de la hausse des augmentations de carburants, la baisse des tarifs de l’eau courante et de l’électricité, le lancement des réformes globales dans l’éducation et la santé, la poursuite des hommes d’affaires et des évadés fiscaux et l’augmentation des salaires des forces de l’ordre.

 

Riadh Jrad affirme que les jeunes achètent spontanément les gilets rouges pour les porter lors de manifestations. Selon lui, leur prix est abordable 2 dollars, (5,949 dinars au prix du cours du jour) et la campagne n’est financée par aucune partie.

Autre révélation fracassante, il affirme qu’«ils ont reçu un appel téléphonique du conseiller politique du président de République Noureddine Ben Ticha, qui leur a transmis un message du chef de l’Etat dont la teneur suit : «Notre confiance est grande dans la jeunesse tunisienne et la Tunisie est en sureté confiée à vous». Et de confier au média : «Le président tunisien Béji Caïd Essebsi est le seul garant de la stabilité en Tunisie, après la prise de contrôle opérée par Ennahdha qui a attiré le chef du gouvernement dans ses filets. Maintenant, le peuple a uniquement confiance dans le président de la République, et n’a pas plus confiance dans le gouvernement ou dans le parlement, qui sont tous deux contrôlés par les Frères Musulmans. Quant à Nidaa Tounes, le parti politique essaye de corriger sa trajectoire, après avoir annoncé sa rupture avec les Frères Musulmans, mais il a payé un lourd tribut après qui leur a donné sa confiance, avec toutes les scissions qu’il a subi».

 

S’agissant de la candidature à la prochaine élection présidentielle du directeur exécutif de Nidaa Tounes et fils du chef de l’Etat, Hafedh Caïd Essebsi, Riadh Jrad a martelé que ce n’est pas le cas, au moins jusqu’à l'heure actuelle et d’estimer qu’il ne s’agit que d’«accusations et de rumeurs lancées par Ennahdha afin de diffamer le président Caïd Essebsi».

 

Par ailleurs, on apprend que Nejib Dziri, l’un des leaders des gilets rouges, a été reçu, hier, par le conseiller politique, de l'ambassade des Etats-Unis à Tunis.

Outre Riadh Jrad et Nejib Dziri, Edyb Jebali, Amina Mansour, Saida Hammami, Walid Zribi, Borhene Ajlani se présentent comme des gilets rouges et sont parmi les fervents défenseurs du mouvement.

 

I.N

19/12/2018 | 16:22
3 min
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Commentaires (10)

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Najib
| 20-12-2018 17:15
A voir la liste des meneurs de la stupide mouvement , on se rend compte qu'ils ne sont qu'une bande de débiles qui hallucinent , incapables de faire chuter une mouche . Qu'ils soient en gilets ou en string rouge , une inoubliable surprise les attendra de la part des forces de l'ordre , à la première tentative de trouble de l'ordre public . Que ces débiles et leurs suiveurs sachent que la Tunisie est en état d'urgence et que les forces armées sont en alerte .

Jimmy
| 20-12-2018 16:08
Oui une enquête s'impose pour vérifier les dires de ce type qui affirme que BCE soutient ces gilets rouges "pour faire tomber le gouvernement de YC" où va-t-on dans le délire ? Si ce qu'il dit est vrai, là on marche sur la tête ! Du jamais vu.

MDO
| 20-12-2018 14:04
Si ce mouvement des gilets rouges a de bonnes intentions comme il le réclame n'a qu'a se transformer en mouvement politique et participer aux prochaines élections et de cette façon épargner le pays d'avantages de pertes et des dégâts qu'il n'a cessé d'encaisser ces huit dernières années.

Jilani
| 19-12-2018 22:58
Le vieux renard et son clan mafieux sont prêts à tout pour faire tomber YC. C'est inimaginable, du jamais vu cela dans l'histoire politique. Comment oser manipuler des jeunes pour nuire à la stabilité du pays et à cet âge. Mais ceci n'ai pas étonnant pour les personnes qui l'ont connu et qui l'appelaient "haka l'avocat" au sens manipulateur et magouilleur. Comment peut-il encore rencontrer des présidents qui leur a parlé de l'unique révolution tunisienne. Que le bon dieu nous viennent rapidement en aide pour se débarrasser de ces vieux.

Reverser l'état par le chef de l'état???
| 19-12-2018 22:27
L'histoire de ces gilets rouges est un complot conspiratif contre la sûreté de l'état et la stabilité de la Tunisie ...!!! Attention: ces jeunes gens qui se réclament de ce mouvement criminel ont pour objectif de renverser le pouvoir, ce qui est déjà gravissime, en vue de sauver politiquement un parti en faillite et un fils isolé, infortuné et malmené par les siens qui ont déjà déserté son pseudoparti..!!! Il faut cependant douter fort que le chef de l'?tat quotionnerait ce mouvement de gilets rouges et accepterait ainsi de semer la zizanie entre les tunisiens et de faire courir le pays le risque d'une guerre civile, à cause d'une simple frustration ou d'une grande humiliation politique subie injustement par un papa au bout du rouleau et un fiston gâté et incapable de renverser les vapeurs par des moyens pacifiques et civilisés....!!!! Gilets rouges ou gilets noirs, la justice en dira certainement son dernier mot...!!!

Hatem jemaa
| 19-12-2018 21:50
Quelle bassesse. On est au fond de l'abîme. Le réveil va être très dur. Mais l'histoire ne pardonnera pas.

Tunisino
| 19-12-2018 18:20
Le soutien public de BCE aux gilets rouges est suite aux différentes frappes que les gilets rouges ont reçu de YC en utilisant l'appareil de l'état. Le message à YC et derrière lui Nahda (mais aussi à l'appareil de l'état) est que les gilets rouges sont les Chabiba de Nida (et non des anarchistes comme ils ont été caractérisés jusqu'à présent), qui seront normalement soutenus par la gauche (Ugtt et Jebha). C'est le troisième coup de BCE à Nahda-YC après la plainte de Slim Riahi et le dossier de Belaid-Brahmi qui sont toujours d'actualité. Cette réaction est bonne pour apporter de l'équilibre au paysage politique, qui a été chambardé par BCE lui-même, mais elle est insuffisante parce que BCE, comme RG et YC, ne fait de l'effort que pour lui-même, et non pour les tunisiens. Les tunisiens ont besoins de solutions à leurs problèmes brulants, du chômage à l'appauvrissement, en passant par le besoin d'une gestion ingénieuse des priorités vers moins d'endettement et plus de développement et de discipline.

SBL
| 19-12-2018 18:07
C'est quand même incroyable.
Ce que rapporte ce gilet rouge est très grave, puisque le mouvement de contestation est appuyé par le Président Essebsi via un de ses sous fifres en l'occurrence Ben Ticha.
Un Président qui encourage la rébellion pour faire tomber son Premier Ministre, c'est de l'inédit dans le monde politique.
Comment,pour assouvir ses rancunes, un Président est-il capable de faire du mal à son pays déjà en proie à des tensions dont il est en partie responsable.
Vraiment cela devient cauchemardesque, et absolument dangereux pour le pays en cette fin d'année,et ce mois de janvier qui arrive plein d'incertitudes et de tension.
Est-ce que la version de ce gilet pâle va être vérifiée en haut lieu ?
Comment va se terminer cette année politique entre un président sortant rancunier et un Premier Ministre qui avec l'appui d'une large frange populaire pourrait devenir le prochain Président de la République.
God save Tunisia.

Hannibal barça
| 19-12-2018 17:22
ce minable à la solde du débile fils à son père:HCE et Karoui l'évadé fiscal essaye de reproduire un mouvement spontané apparu en France face au matraquage fiscal de Macron contre la classe moyenne en France n'a de commune mesure. Comme le disait Camus l'affirmation et l'opiniâtreté sont des signes exprès de bêtises

Toto
| 19-12-2018 16:43
Il ont le droit de contester comme ils veulent...

Quand trop c'est trop, il faut presser le gouvernement par les manifestations non violentes de la rue...

'Ci la Dimocrassi' :)