Faible comme tu es l'analogie entre L'HYDRAULIQUE et la LEGIDYNAMIQUE n'était pas à ta porté!
Bonne retraite!
La séance plénière consacrée au vote de confiance au gouvernement d’Habib Essid se tiendra samedi 30 juillet 2016. Le chef du gouvernement devra réunir 109 voix pour obtenir la confiance des membres de l’ARP. En dessous de ce taux, le gouvernement Essid n’aura pas obtenu la confiance de l’assemblée, Habib Essid devra alors être remplacé ou restera en place en composant un nouveau gouvernement.
A moins de 24h de la date fatidique, les spéculations vont bon train mais les récentes déclarations de certains partis ne présagent rien de bon pour le gouvernement Essid. En effet, Afek Tounes, l’UPL ainsi que le bloc Nidaa Tounes, ont déjà exprimé leur position et ont déclaré que leur confiance dans le gouvernement ne sera pas renouvelée, d’autres parties ont appelé le chef du gouvernement à démissionner, option qu’il refuse obstinément.
C’est d’ailleurs ce refus qui fait jaser. Pour certains, Essid s’accroche au pouvoir, refuse de voir la vérité en face et tente désespérément de gagner du temps. Chose que le chef du gouvernement dément catégoriquement. Retour sur l’actualité qui fait la une depuis déjà quelques semaines et dont le dénouement semble de plus en plus évident.
Le 2 juin 2016, le président de la République, Béji Caïd Essebsi, introduit, dans une interview accordée à Elyès Gharbi sur la chaîne de télévision nationale, son initiative pour la formation d’un gouvernement d’union nationale. Admettant, à demi-mot, l’échec du gouvernement en place, le chef de l’Etat, a esquissé les contours de ce gouvernement, déclarant la nécessité que la centrale syndicale, l’UGTT, et la centrale patronale, l’UTICA, y soient représentées.
Quant à la présidence du gouvernement, Béji Caïd Essebsi avait alors affirmé, que le chef du gouvernement a approuvé cette proposition. Il a ajouté que Habib Essid était tout à fait capable de conduire un gouvernement d’union nationale précisant, toutefois, que celui qui présidera un tel gouvernement sera celui qui aura obtenu l’accord de tous les intervenants.
Dès lors, les réactions ont commencé à déferler. Entre soutien et scepticisme, les parties politiques nationales ont été prises de court et mises, sans équivoque, au pied du mur par le chef de l’Etat. Fait étonnant, le chef du gouvernement, Habib Essid, dont les rumeurs quant à une éventuelle démission avaient déjà bien circulé, a nié avoir été mis au courant de l’intention du président de la République d’annoncer cette initiative et qu’il l’a appris de ses propres sources. La rupture, bien que « polie », semblait déjà bien consommée.
Accusant le coup, Habib Essid, a déclaré le lendemain « si l’intérêt du pays nous dicte de partir, nous partirons » ajoutant, au micro de Wassim Belarbi, que « ce ne sera pas la fin du monde si Habib Essid démissionnait [...] personne n'est indispensable!».
Petit à petit, les partis politiques commencent à lâcher Essid. D’abord Ennahdha, de la bouche de Lotfi Zitoun, conseiller politique de Rached Ghannouchi, qui a demandé expressément à Habib Essid de démissionner. Plus tard un communiqué du comité politique de Nidaa Tounes, à la suite d’une réunion à laquelle étaient présents quasiment tous les ministres du parti, a tranché dans le vif : Nidaa lâche Habib Essid, invoquant la nécessité que le nouveau gouvernement ait à sa tête une nouvelle personnalité et bénéficie d’un large consensus. « Habib Essid devra démissionner dans les plus brefs délais […] afin de ne pas envenimer davantage la situation » avait déclaré Abdelaziz Kotti, porte-parole de Nidaa le 17 juin.
Pourtant, lors d’une interview accordée à Al Arabiya, Habib Essid a confié que l’initiative présidentielle a été pour lui une surprise compte tenu du timing et de la situation sécuritaire fragile du pays. Il a, toutefois, manifesté un certain accord avec l’initiative déclarant qu’il était pour un large remaniement dans le gouvernement ou pour la formation d’un gouvernement d’union nationale comme le préconise le président de la République.
Habib Essid avait également déclaré qu’il rejoignait le diagnostic du chef de l’Etat, mais que le rôle du gouvernement, en cette période, était désormais d’assurer le bon déroulement des élections municipales et la promotion du plan quinquennal à travers une grande conférence internationale, qui se tiendra en novembre prochain. Le chef du gouvernement a ensuite réitéré qu’il ne fuira pas devant ses responsabilités et que démissionner était pour lui synonyme d’un affaiblissement majeur de l’Etat, soulignant au passage que durant sa dernière entrevue avec Béji Caïd Essebsi, le chef de l’Etat ne lui avait pas demandé de démissionner.
Dans sa déclaration, Habib Essid avait informé qu’il y avait de multiples scénarios prévus dans la constitution pour la démission du gouvernement. Le 20 juillet, le chef du gouvernement, a affirmé, dans une interview accordée à Borhène Bsaïes sur Attessia Tv, que 4 options se présentaient devant lui et qu’il a choisi la moins compliquée, soit celle de passer devant l’ARP. « La démission, et je ne démissionnerai jamais, c’est une question de principe. Le passage devant l’ARP : c’est soit la demande du vote de confiance, la motion de censure ou une demande de vote de confiance formulée par le président de la République » a-t-il expliqué, après avoir fait faux bon à l’Assemblée, le 22 juillet, alors qu’il lui a été demandé de se présenter pour une audition à l’ARP.
En cette dernière semaine, le destin du gouvernement Essid semble scellé. Mais comme il l’a lui-même confié, il préfèrera sortir par la grande porte et regarder dans les yeux ceux qui retireront leur confiance de son gouvernement et ceux qui la maintiendraient. Le départ du chef du gouvernement est sans doute imminent et le fait de recourir à l’ARP pour passer à la deuxième étape de l’initiative présidentielle n’y changera pas grand-chose. Entre temps, Habib Essid aura essayé de gagner du temps, ou d’en perdre, tenant tête à ce qui semble, depuis déjà quelques semaines, inéluctable.
Demain les dés seront jetés et la prochaine étape de l’initiative présidentielle sera entamée, avec ou sans Habib Essid. Demeurera la question qui brûle toutes les lèvres : qu’en sera-t-il de ses ministres ? Alors que certains clament le retrait de confiance d’un gouvernement dont ils font eux-mêmes partie, y resteront-ils ou brigueront-ils la primature comme en témoignent certaines rumeurs ?
Myriam Ben Zineb
La séance plénière consacrée au vote de confiance au gouvernement d’Habib Essid se tiendra samedi 30 juillet 2016. Le chef du gouvernement devra réunir 109 voix pour obtenir la confiance des membres de l’ARP. En dessous de ce taux, le gouvernement Essid n’aura pas obtenu la confiance de l’assemblée, Habib Essid devra alors être remplacé ou restera en place en composant un nouveau gouvernement.
A moins de 24h de la date fatidique, les spéculations vont bon train mais les récentes déclarations de certains partis ne présagent rien de bon pour le gouvernement Essid. En effet, Afek Tounes, l’UPL ainsi que le bloc Nidaa Tounes, ont déjà exprimé leur position et ont déclaré que leur confiance dans le gouvernement ne sera pas renouvelée, d’autres parties ont appelé le chef du gouvernement à démissionner, option qu’il refuse obstinément.
C’est d’ailleurs ce refus qui fait jaser. Pour certains, Essid s’accroche au pouvoir, refuse de voir la vérité en face et tente désespérément de gagner du temps. Chose que le chef du gouvernement dément catégoriquement. Retour sur l’actualité qui fait la une depuis déjà quelques semaines et dont le dénouement semble de plus en plus évident.
Le 2 juin 2016, le président de la République, Béji Caïd Essebsi, introduit, dans une interview accordée à Elyès Gharbi sur la chaîne de télévision nationale, son initiative pour la formation d’un gouvernement d’union nationale. Admettant, à demi-mot, l’échec du gouvernement en place, le chef de l’Etat, a esquissé les contours de ce gouvernement, déclarant la nécessité que la centrale syndicale, l’UGTT, et la centrale patronale, l’UTICA, y soient représentées.
Quant à la présidence du gouvernement, Béji Caïd Essebsi avait alors affirmé, que le chef du gouvernement a approuvé cette proposition. Il a ajouté que Habib Essid était tout à fait capable de conduire un gouvernement d’union nationale précisant, toutefois, que celui qui présidera un tel gouvernement sera celui qui aura obtenu l’accord de tous les intervenants.
Dès lors, les réactions ont commencé à déferler. Entre soutien et scepticisme, les parties politiques nationales ont été prises de court et mises, sans équivoque, au pied du mur par le chef de l’Etat. Fait étonnant, le chef du gouvernement, Habib Essid, dont les rumeurs quant à une éventuelle démission avaient déjà bien circulé, a nié avoir été mis au courant de l’intention du président de la République d’annoncer cette initiative et qu’il l’a appris de ses propres sources. La rupture, bien que « polie », semblait déjà bien consommée.
Accusant le coup, Habib Essid, a déclaré le lendemain « si l’intérêt du pays nous dicte de partir, nous partirons » ajoutant, au micro de Wassim Belarbi, que « ce ne sera pas la fin du monde si Habib Essid démissionnait [...] personne n'est indispensable!».
Petit à petit, les partis politiques commencent à lâcher Essid. D’abord Ennahdha, de la bouche de Lotfi Zitoun, conseiller politique de Rached Ghannouchi, qui a demandé expressément à Habib Essid de démissionner. Plus tard un communiqué du comité politique de Nidaa Tounes, à la suite d’une réunion à laquelle étaient présents quasiment tous les ministres du parti, a tranché dans le vif : Nidaa lâche Habib Essid, invoquant la nécessité que le nouveau gouvernement ait à sa tête une nouvelle personnalité et bénéficie d’un large consensus. « Habib Essid devra démissionner dans les plus brefs délais […] afin de ne pas envenimer davantage la situation » avait déclaré Abdelaziz Kotti, porte-parole de Nidaa le 17 juin.
Pourtant, lors d’une interview accordée à Al Arabiya, Habib Essid a confié que l’initiative présidentielle a été pour lui une surprise compte tenu du timing et de la situation sécuritaire fragile du pays. Il a, toutefois, manifesté un certain accord avec l’initiative déclarant qu’il était pour un large remaniement dans le gouvernement ou pour la formation d’un gouvernement d’union nationale comme le préconise le président de la République.
Habib Essid avait également déclaré qu’il rejoignait le diagnostic du chef de l’Etat, mais que le rôle du gouvernement, en cette période, était désormais d’assurer le bon déroulement des élections municipales et la promotion du plan quinquennal à travers une grande conférence internationale, qui se tiendra en novembre prochain. Le chef du gouvernement a ensuite réitéré qu’il ne fuira pas devant ses responsabilités et que démissionner était pour lui synonyme d’un affaiblissement majeur de l’Etat, soulignant au passage que durant sa dernière entrevue avec Béji Caïd Essebsi, le chef de l’Etat ne lui avait pas demandé de démissionner.
Dans sa déclaration, Habib Essid avait informé qu’il y avait de multiples scénarios prévus dans la constitution pour la démission du gouvernement. Le 20 juillet, le chef du gouvernement, a affirmé, dans une interview accordée à Borhène Bsaïes sur Attessia Tv, que 4 options se présentaient devant lui et qu’il a choisi la moins compliquée, soit celle de passer devant l’ARP. « La démission, et je ne démissionnerai jamais, c’est une question de principe. Le passage devant l’ARP : c’est soit la demande du vote de confiance, la motion de censure ou une demande de vote de confiance formulée par le président de la République » a-t-il expliqué, après avoir fait faux bon à l’Assemblée, le 22 juillet, alors qu’il lui a été demandé de se présenter pour une audition à l’ARP.
En cette dernière semaine, le destin du gouvernement Essid semble scellé. Mais comme il l’a lui-même confié, il préfèrera sortir par la grande porte et regarder dans les yeux ceux qui retireront leur confiance de son gouvernement et ceux qui la maintiendraient. Le départ du chef du gouvernement est sans doute imminent et le fait de recourir à l’ARP pour passer à la deuxième étape de l’initiative présidentielle n’y changera pas grand-chose. Entre temps, Habib Essid aura essayé de gagner du temps, ou d’en perdre, tenant tête à ce qui semble, depuis déjà quelques semaines, inéluctable.
Demain les dés seront jetés et la prochaine étape de l’initiative présidentielle sera entamée, avec ou sans Habib Essid. Demeurera la question qui brûle toutes les lèvres : qu’en sera-t-il de ses ministres ? Alors que certains clament le retrait de confiance d’un gouvernement dont ils font eux-mêmes partie, y resteront-ils ou brigueront-ils la primature comme en témoignent certaines rumeurs ?
Myriam Ben Zineb