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Nsibi : l'accord avec l'UGTT porte également sur la restructuration des entreprises publiques
16/09/2022 | 09:34
5 min
Nsibi : l'accord avec l'UGTT porte également sur la restructuration des entreprises publiques


Le porte-parole du gouvernement et ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle, Nasreddine Nsibi a considéré que l'accord conclu avec l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) était historique en raison de la complexité de la situation. Il a mis l'accent sur la détérioration de la situation économique du pays au fil des dernières années et des impacts du conflit russo-ukrianien et de la propagation du Coronavirus. Le porte-parole du gouvernement a évoqué les hausses des prix et de l'enveloppe dédiée à la compensation.


Invité le 16 septembre 2022 par Wassim Ben Larbi sur les ondes de la radio Express FM, Nasreddine Nsibi a affirmé que la conclusion d'un accord avec l'UGTT tout en garantissant l'avancement des négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) et la mise en place du programme de réformes était un véritable défi. « Nous devons mettre en place des réformes sans que les citoyens ou les catégories marginalisées n'en paient le prix... Les réformes ne doivent pas conduire à une réduction des budgets alloués à l'enseignement, à la santé et à l'infrastructure... Les négociations avec l'UGTT n'ont pas uniquement porté sur les taux des augmentations salariales. Les échanges incluaient le programme de réformes... Nous devons améliorer le pouvoir d'achat des Tunisiens tout en garantissant des investissements... L'accord avec l'UGTT permet de se préparer pour l'accord avec le FMI et la mise en place du programme de réformes... L'accord avec le FMI est la seule solution au développement de la croissance économique », a-t-il ajouté.


Nasreddine Nsibi a évoqué les difficultés rencontrées lors des négociations avec l'UGTT. Les revendications de la centrale syndicale, selon lui, sont tout à fait légitimes. D'un autre côté, le gouvernement, même en étant extrêmement compréhensif, devait poser plusieurs limites afin de veiller au maintien de l'équilibre des finances publiques. « Il y a eu plusieurs échecs et ceci avait conduit à la tenue de réunions entre la cheffe du gouvernement et le secrétaire général de l'UGTT. Il y a, également, eu une rencontre entre le président de la République et le secrétaire général de l'UGTT... L'accord conclu entre le gouvernement et l'UGTT porte sur la suspension des négociations pour une durée de trois ans... Le procès-verbal du même accord porte sur la coopération et la coordination dans le cadre de la réalisation du programme de réformes... Il n'y aura pas de cession des entreprises publiques, mais des restructurations visant à atteindre une rentabilité des entreprises et améliorer les services », a-t-il dit.




Le porte-parole du gouvernement a rappelé que le programme de réformes portait sur la suppression de l'ensemble des autorisations à l'exception des secteurs touchant la sécurité nationale. Il a considéré que le principe à adopter était la liberté d'entreprendre et de créer des projets. Cette mesure sera accompagnée d'une digitalisation des services administratifs et de la mise en place du système de l'identité numérique. Nsibi a insisté sur l'adoption d'une nouvelle approche visant à encourager les investisseurs en raison du bon climat d'investissements et du développement des infrastructures et non-pas en raison des avantages fiscaux ou du faible coût de la main d'œuvre. Le programme de réformes, selon lui, permet de créer de la richesse et de procéder à une réforme du système fiscal. « Nous voulons passer à un système numérique. Les réformes fiscales incluent la caisse enregistreuse connectée, une justice fiscale, une révision du barème de l'impôt sur les revenus des personnes physiques... Je tiens à préciser que le gouvernement ne compte pas lever les compensations », a-t-il poursuivi.

« Je tiens à préciser que le gouvernement ne compte pas lever les compensations... Nous voulons orienter les compensations vers les Tunisiens en ayant véritablement besoin... Il ne s'agit pas de seulement deux millions Tunisiens... Nous évaluons la possibilité de permettre à près de dix millions de Tunisiens d'en bénéficier. La liste sera au fur et à mesure révisée... Selon nos calculs, seize millions profitent actuellement des compensations. Ce chiffre résulte de la contrebande et de l'exploitation malsaine du système des compensations... Nous allons procéder étape par étape à la réorientation des compensations... Nous allons mettre en place une plateforme dédiée à cette problématique », a-t-il expliqué.


Concernant les négociations avec le FMI, Nasreddine Nsibi a indiqué qu'une réunion en visioconférence a eu lieu entre une délégation gouvernementale et les équipes de cette organisation à la date du 15 septembre 2022. Le dossier de la Tunisie sera présenté en octobre au conseil d'administration du FMI. Il a indiqué que le gouvernement espérait trouver un accord avant le mois d'octobre afin de pouvoir honorer ses engagements.


S.G

16/09/2022 | 09:34
5 min
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Commentaires
Lahouij
Commentaires
a posté le 16-09-2022 à 15:57
Taboubi il va coulé la Tunisie
hannibal
Veritas
a posté le 16-09-2022 à 14:31
Tout a fait d'accord avec toi Veritas.
Mais avec se pseudo président on est pas sortie de l'auberge,un incompétent dans tout les domaines sauf du mensonge et du populisme de bas étages.
A part à rien de concret depuis 2019 le concernant.
DHEJ
@tunisino bonjour
a posté le 16-09-2022 à 11:23
Une première en Tunisie elle compte un avocat qui sait calculer!!!
Judili58
MORALE ET MORALITE
a posté le 16-09-2022 à 11:00
Ce gouvernement n'a ni morale ni moralité. Nommé dans le cadre des « mesures exceptionnelles » sa mission ne pouvait qu'être temporaire. A ce titre la morale lui interdisait d'engager l'avenir du pays. Sa mission devait se focaliser à assurer la continuité des services publiques etmaintenir les équilibres généraux . La moralité lui impose de reconnaître qu'il a échoué sur ces deux volets. Au lieu de cela ce gouvernement qualifie un accord avec un partenaire social comme « historique ». La sollicitation du FMI aurait dû se limiter aux besoins de financement du budget de 2022 . Après et conformément à la nouvelle constitution cela relève de la responsabilité du Président de la République.
Agatacriztiz
N'ayons pas peur d'agir
a posté le 16-09-2022 à 10:56
Il ne faut pas "restructurer", ces entreprises merdiques qui ne rapportent rien et coûtent les yeux de la tête aux contribuables (c'est à dire moins de 50% de la population active), il faut les fermer et laisser de petites entreprises privées prendre leur place, c'est pas plus compliqué que ça...
On va continuer longtemps à nous emmerder avec ces vestiges industriels, ces sociétés nationales remplies de oisifs, ces coopératives agricoles à la noix de coco, enfin tout ce qui nous empêche d'évoluer économiquement ?
Jean Neymar
Cela va de soi
a posté le 16-09-2022 à 09:58
Cela va de soi....
Pourquoi voulez vous qu'une entreprise publique qui coule continue à être soutenue par la communauté nationale?
Où est l'équité?
A-t-on empêché les entreprises privées qui ont fermé à cause du Covid et mis la clef sous le paillasson de couler ?
En quoi un salarié tunisien du public devrait-il être privilégié ad vitam æternam?
C'est de cette sale mentalité qu'il faut se débarrasser:
Rézk el beylik,khédmè méâ el hakem mossmar fi hit,etc,etc.
Il faut toujours se remettre en question et l'UGTT devrait une fois pour toutes évoluer dans sa mentalité.
veritas
il faut faire une purge '?'
a posté le 16-09-2022 à 09:53
Tout les recrues sans diplômes et sans qualifications qui ont étés recrutés par Ennahba doivent être licenciés de toute urgence '?'ils ont détruit les administrations du pays et infiltrés tout les rouages de l'état par le biais de ces recrutements il faut nettoyer l'administration tunisienne des infiltrés avec une tolérance zéro ..,le pays marche à reculons à cause de ces infiltrés qui ont pour mission de saboter et d'empêcher le pays d'avancer .