Le secrétaire général d’Attayar, Mohamed Abbou, a répondu, dans un statut partagé ce dimanche 3 novembre 2019, aux déclarations d’Ennahdha, qui reproche à son parti de camper sur ses conditions et de ne pas discuter davantage de son programme.
Mohamed Abbou a expliqué en ces termes la position d’Attayar : « Les programmes sont importants, mais comme les promesses électorales, ils n’engagent que ceux qui y croient. Les programmes peuvent être convenus, même entre des partis opposés dans leurs orientations économiques et sociales, et Attayar discute du document proposé par Ennahdha et annoncera sa position sur le sujet d’ici la fin de la semaine prochaine. Il existe une crise de confiance qui ne peut être surmontée par des déclarations de bonnes intentions. Attayar est le dernier parti qui peut prendre des décisions égoïstes sans prendre en considération l’intérêt du pays ».
« Nous sommes fermement convaincus que la crise que traverse le pays risque de s’aggraver dans les années à venir s’il n’y a pas de changement radical en ce qui concerne l’Etat de droit, la gouvernance et la lutte contre la corruption. Toutes les réformes économiques et sociales seront possibles après cela » a-t-il ajouté, précisant qu’Attayar refuse de jouer le rôle du « pompier » sous couvert du devoir de solidarité gouvernementale.
« Soit nous ouvrons une nouvelle page et nous réformons ensemble notre pays, soit les premiers gouverneront avec leurs partenaires à l’ancienne pendant que nous assurons une opposition sérieuse et responsable » a-t-il conclu.
Rappelons qu’Attayar a exigé que le chef du nouveau gouvernement soit une personnalité indépendante, et affirmé que le parti ne participera au gouvernement que si le ministère de l’Intérieur, de la Justice et de la Réforme administrative lui sont accordés.
M.B.Z
Commentaires (16)
CommenterEclaircissement!
L' opposition est de la merde. Laisse faire les autres - nous voulons gouverner..
Veuillez lire ce qui suit deux fois.
L' ancien dirigeant du parti social démocrate allémand (SPD) en 2004 avait mis en garde les détracteurs des réformes contre la remise en cause de la gouvernance: «L' opposition est une merde. Laissons les autres le faire - nous voulons régner ", a-t-il lancé aux délégués qui l'ont applaudi avec enthousiasme pour son discours.
Pour pouvoir changer le pays il faut règner et pas perdre votre chance!
Le sérieux de M. Abbou.
Bravo
Ils ne sont jamais contents ni d'accord !
Nous n'avons pas oublié la Troika et ses méfaits
Bravo
LA POLITIQUE ...C'EST AVANT TOUT DE LA RETENUE...!
La retenue, la discrétion, la sagesse,...sont des vertus indispensables pour affronter et gérer les aléas quotidiens de la politique.
Exposer en détail tout ce qui se passe lors d'une réunion, d'une négociation,... aussi importantes que celles qui se rapportent à l'intérêt national, est trop imprudent et manque de sérieux et de sérénité.
La position de monsieur Abbou concernant les discussions relatives à la constitution du nouveau gouvernement est du pure amateurisme dans la mesure où il expose ouvertement ses conditions.
Cette façon de faire de la politique peut se retourner contre lui et son parti.
En politique, on impose ses conditions au préalable seulement quand les rapports de force sont LARGEMENT en notre faveur.
Le risque c'est que ce comportement peut-être perçu au yeux de l'opinion comme un obstacle, comme un acte irresponsable, comme une initiative volontaire,... pour créer une crise politique incompréhensible.
Monsieur Abbou et autres de sa trompe jouent carrément avec le feu dont le pays ne sortira pas indemne surtout pendant ces temps très difficiles.
Fléchir
Attendons voir dans une semaine...