Le candidat du parti Al Badil à la présidentielle, Mehdi Jomâa était présent, ce jeudi 5 septembre 2019, sur le plateau de l’émission quotidienne « le locataire de Carthage » (Saken Carthage) sur Attessia TV en partenariat avec Business News, pour revenir sur sa candidature à la présidentielle ainsi que sur son programme.

Mehdi Jomâa a indiqué qu’il se tient à l’écart des tiraillements qui caractérisent cette campagne électorale : « J’aurais aimé que cette campagne repose sur une vision et des programmes, mais malheureusement, la réalité est tout autre. Certains parlent de coup d’Etat, de couloirs dans les tribunaux et plusieurs autres accusations aussi graves les unes que les autres. L’Etat a perdu tout son prestige, et on est en train de perdre les acquis de la Première République. Cela dit, il faut reconnaître qu’on a une armée républicaine, qui n’a jamais trahi la Tunisie. Toutefois, toutes les déclarations de ces derniers jours nécessitent une véritable enquête. Si elles s’avèrent fondées, tous les responsables doivent être sanctionnés. Il est inadmissible que le chef du gouvernement puisse avoir la mainmise sur la justice. Une enquête est obligatoire pour déterminer toutes les responsabilités. Je n’adopte pas les accusations, mais j’appelle à des explications », indique-t-il en référence aux déclarations du ministre de la Défense, Abdelkarim Zbidi et de Slim Riahi faites hier sur la chaîne Elhiwar Ettounsi.

Interrogé sur une éventuelle alliance avec le parti islamiste Ennahdha, Mehdi Jomâa a indiqué qu’il est tout à fait possible de traiter avec lui, affirmant : « Les choses se passeront autrement et il n’y aura plus de quotas partisans. Les rapports seront basés sur les programmes d’un côté et sur les compétences de l’autre. On veillera à placer la bonne personne au poste qui lui convient ».

Par ailleurs, Mehdi Jomâa a indiqué qu’il possède une vision et un rêve pour la Tunisie et qu’il ne se désistera pas en faveur d’un autre candidat. « On a mis en place des programmes bien étudiés. Cela dit, il faut une parfaite collaboration entre le président de la République et le chef du gouvernement. Ce dernier doit avoir un certain profil. Il doit avoir une vision, être un fin stratège et avoir une grande capacité de négociations. Je parle en connaissance de cause et en partant de mon expérience personnelle ».

Mehdi Jomâa a mis l’accent sur l’importance de l’économie dans l’étape à venir, soulignant que le président de la République aura un rôle à jouer sur ce plan à travers, notamment, les initiatives législatives et la diplomatie économique, outre la promotion de l’image de la Tunisie.

S.H