Par Hassen Zargouni
Ça jette ses détritus n'importe où ;
Ça gare sa voiture quand il en a une n'importe où ;
Ça ne respecte pas le code de la route ;
Ça n'utilise pas le passage piéton ;
Ça ne respecte pas les autres dans le transport en commun ;
Ça vole ;
Ça chaparde ;
Ça arnaque ;
Ça triche ;
Ça crache par terre ;
Ça détruit le patrimoine ;
Ça ne se lave pas les mains ;
Ça ne fait pas attention aux handicapés ;
Ça parle fort ;
Ça dit des gros mots ;
Ça blesse les filles dans la rue par des mots assassins ;
Ça se bouscule pour acheter le pain ;
Ça siffle et ça chahute lors d'un baiser au cinéma ;
Ça laisse des toilettes sales dans les lieux publics ;
Ça ne lit pas de livres ;
Ça pisse à même la rue ;
Ça érige des dos d'âne partout sauvagement ;
Ça envahit le trottoir ;
Ça vend de l'essence sur le bord de la route ;
Ça ne respecte pas son professeur ;
Ça n'enseigne pas bien ;
Ça s'absente souvent au travail ;
Ça fait mal son boulot ;
Ça se croit intelligent ;
Ça veut le changement, mais que ce soient les autres qui changent ;
Ça fait preuve de racisme avec des gens de couleur ;
Ça ne paye pas ses impôts ;
Ça ne dénonce pas les actes de terrorisme d'où qu'ils viennent ;
Ça ne rêve plus ;
Ça siffle l'hymne national des autres nations dans les joutes sportives ;
Ça croit que si c'est pourri par en haut qu’il n'y a pas de raison qu'il ne pourrisse pas sa vie et celle des autres ;
Ça se laisse aller ;
Ça a peur des affres de l'enfer tout en le créant ou participer à le créer ici-bas ;
Ça ne s'intéresse pas à la chose publique ;
Ça croit à la théorie du complot et adhère à une victimisation chimérique ;
Ça regarde la télévision abêtissante ;
Ça joue à des jeux vidéo violents ;
Ça parie pensant que c'est plus rapide pour s'enrichir que par le travail ;
Ça fait l'amour comme les films pornographiques qui sont leur seule source d'éducation sexuelle ;
Ça supporte son équipe de foot en niant l'existence de l'autre ;
Ça regarde les feuilletons turcs en rêvant d'un mari meilleur ;
Ça vit par procuration...
Il faut que ça cesse ! Yizzi ! Mayna !
Tribune publiée, pour une fois, sans l’aimable autorisation de l’auteur qui a oublié de mentionner « ça copie, ça colle et ça se dit journaliste… ça vole le copyright, ça gagne de l’argent et ça se dit créateur ».
Commentaires (89)
CommenterZargouni
"Ça..."
#''_''_''_'_'''
c'est incurable
A qui la faute ?
Des pseudo-juristes tel Yadh BEN ACHOUR, un théoricien du droit sans aucune expérience de la chose publique,
Tout cela nous aura offert la meilleure constitution du monde avec pour conséquences le bourbier dans lequel le Tunisien fût jeté.
Et le pire reste à venir!
Economiste
Vous avez tout compris. Vous avez tout dit. Merci
flirter avec l' aneantissement
Mezah 5 vous invite
Espoir et Courage
En reaction a ourwa| 29-07-2016 12:08
C'est dommage @ourwa!
J'aimais bien vous lire - malgre votre penchant un peu trop pessimiste de temps en temps ;-))
Mais vous apportiez, tres souvent, de nouveaux eclairages sur n'importe quelle situation.
J'espere que vous renoncerez a votre decision et qu'on aura l'occasion de vous rellire bientot.
Sincerement.
@ BN
Vous avez compris à l'envers la mise en exergue, dans mon commentaire du texte de Zargouni, de votre observation :" Tribune publiée, pour une fois etc..." placée en bas du texte; il ne s'agit nullement d'une critique à votre égard, bien au contraire et le contenu de mon commentaire le prouve. Seulement, le lecteur aimerait bien avoir plus de détails sur cette pratique qui consiste à : « ça copie, ça colle et ça se dit journaliste' ça vole le copyright, ça gagne de l'argent et ça se dit créateur ».
Cela dit, mon commentaire du texte de Zargouni ne porte pas sur le contenu brut, mais sur la forme et l'absence de toute argumentation analytique; les incivilités signalées sont tout à fait exactes et observables à tout moment, hélas...bien que Zargouni, à la lecture de sa liste, est loin du compte et ses griefs, dénués de toute analyse, semblent clairement incombés exclusivement aux citoyens...au point de se demander où se situe la responsabilité des pouvoirs publics dans cette dégradation de l'esprit civique, c-à-d son devoir de coercition, de sensibilisation, d'éducation, y compris au sein même de ses agents, nationaux et territoriaux...Le proverbe populaire dit justement : " Sêêb el-mâa alâal-battiikh!". Effectivement, à l'immobilisme et au laisser aller des pouvoirs publics, répond ce constat affligeant: les digues qui doivent logiquement contenir efficacement les velléités d'incivilité, de non respect de l'autre et des biens publics et privés, ces digues semblent rompues. Sans aller à faire l'éloge de l'ancien régime, allah et satan m'en préservent, je m'interroge sur les raisons de ce changement social néfaste depuis 5 ans. Sommes-nous passés d'une société tout-Etat à une société sans Etat? d'une société-nation monolithique composés de sujets, à une société éclatée, composée d'individus, et nullement de citoyens et où les systèmes de solidarité et d'aide semblent gravement effrités?
Quant à votre espoir de me relire, je me vois contraint de le décevoir; ce post étant le dernier que BN reçoit de ma part. Le journal et ses lecteurs se passeront bien de mes modestes contributions...