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Chroniques
Faute de pouvoir les limoger, que peut-on faire des bandits du Bardo ?
Par Nizar Bahloul
18/05/2020 | 15:59
7 min
Faute de pouvoir les limoger, que peut-on faire des bandits du Bardo ?

 

Le verre se remplit petit à petit et, au nom du peuple, on s’autorise tout. Ces derniers jours à un moment où l’on lutte contre un virus planétaire et où l’économie est presque à l’arrêt, nous avons quelques députés élus du peuple, qui font fi des minima des règles de la bienséance, du civisme et de la politesse. Des députés qui envoient balader la République et l’Etat, leurs institutions, leurs lois et  leur prestige.

La priorité des Tunisiens est à la lutte contre le terrorisme, la lutte contre le coronavirus et la lutte contre le chômage. Trois fléaux qui nous menacent comme jamais, nous le peuple, et, pourtant, nous avons des députés préoccupés par la défense de leurs lobbys, par les attaques contre les médias  et par les coups bas politiques qu’ils se donnent les uns aux autres.

Ce parlement tunisien composé de 217 députés est, théoriquement, représentatif de toute la population. C’est ça la démocratie, on en convient. Sauf que voilà, dans quelle démocratie y a-t-il des sympathisants du terrorisme siégeant au parlement, dans quelle démocratie y a-t-il des personnes qui violent allégrement la loi puis vont se cacher au parlement pour bénéficier de son immunité et dans quelle démocratie y a-t-il des députés qui menacent publiquement le président de la République, qui insultent leurs propres collègues et injurient, publiquement, les journalistes ? Réponse : la nôtre ! Notre parlement, version 2019-2024, est violent. Trop violent. Le comportement de certains de nos députés n’est pas digne de représentants du peuple, n’est pas digne de personnes qui légifèrent, n’est pas digne du tout. Ce comportent est digne de bandits de rues. De petits bandits, pas de vrais bandits (voir ma dernière chronique à ce sujet). Ce parlement représente-il vraiment notre société ? Peut-être, mais je préfère être dans le déni et dire non. Notre société a-t-elle besoin d’autant de violence venant du sommet de l’Etat ? Non assurément, aucune société au monde n’a besoin de violence. Et pourtant, la nôtre plonge de plus en plus dans une violence verbale inouïe qui risque, à terme, de finir dans le sang. L’Histoire nous a appris que cela ne peut finir que dans le sang, une fois dépassé certaines limites. On s’en approche.

 

La constitution tunisienne est claire, les maudits pères fondateurs qui l’ont écrite ont bien fait attention sur ce point et ont préservé leur propre avenir, si jamais ils étaient reconduits au parlement, et c’est le cas de beaucoup d’entre eux. Ces pères fondateurs ont rendu quasi-impossible la dissolution du parlement, quoiqu’ils fassent.

L’article 77 de cette (maudite) constitution autorise le président de la République à dissoudre le parlement, mais il conditionne cette autorisation par « dans les cas prévus par la constitution ».

Quels sont les cas ? Il n’y en a qu’un seul, celui d’un gouvernement qui n’obtient pas la confiance du parlement, quatre mois après sa désignation, suite à une élection (art 89) ou bien un mois après sa désignation, suite à un vote de confiance et une dissolution (art 99).

Concrètement donc, le président de la République ne peut en aucun cas dissoudre le parlement. Alors que la signature de 109 députés peut provoquer une motion de censure contre le président de la République, et alors que la signature de 73 députés peut provoquer une motion de censure contre le gouvernement, la (maudite) constitution tunisienne ne prévoit aucune motion de censure contre le parlement. Le parlement ne peut pas s’auto-dissoudre, le président de la République ne peut pas le dissoudre et, bien entendu, le gouvernement ne peut pas le dissoudre. La (maudite) constitution ne prévoit même pas le limogeage d’un député qui exagère et dépasse les limites. Si elle prévoit des cas de levée d’immunité, dans les faits les députés font ce qu’ils veulent, car ils se sont donné le mot depuis belle lurette de se protéger les uns les autres.

Alors que faire quand on a des députés qui donnent des avertissements au président de la République, qui menacent la paix sociale, qui agissent comme de petits bandits dont le seul et unique maître mot tourne autour de la virilité ou encore qui essaient de tordre la loi pour favoriser leurs propres lobbys ?

 

Parce que la Tunisie veut être une démocratie et parce que les dépassements et abus sont observés sous d’autres formes (souvent plus civiques) ailleurs dans le monde, il y a ce qu’on appelle des contre-pouvoirs. Ces contre-pouvoirs ne sont pas nombreux, mais ils sont encore fragiles (trop fragiles) en Tunisie, à savoir les médias et la société civile. Les médias essentiellement puisqu’ils sont théoriquement plus structurés. Il y a un autre contre-pouvoir né ces dernières années, celui des réseaux sociaux. Ce dernier reste cependant limité et on lui prête beaucoup plus que ce que plusieurs croient. Je m’explique.

La société civile ne peut être efficace que si elle est bien structurée et financée. Aujourd’hui, seules les échoppes financées par des puissances étrangères sont dans ce cas.

Les réseaux sociaux font beaucoup de bruit dans le virtuel, mais ce bruit n’est pas entendu par la masse. Un politicien qui se targue de ses dizaines de milliers d’abonnés n’est entendu et adulé que par ces dizaines de milliers d’abonnés, pas au-delà. Et encore, car une (bonne) partie de ses dizaines de milliers d’abonnés sont des infiltrés des camps adverses et des passifs ! Ceux qui font du bruit et prétendent être actifs (virtuellement ou sur terrain) ne dépassent pas les centaines. En résumé, ils font juste du bruit. A titre d’exemple, Seïf Eddine Makhlouf a 356 mille abonnés sur ses deux pages Facebook, il n’a obtenu que 147 mille voix à la présidentielle et l’ensemble de sa coalition n’a obtenu que 168 mille voix aux législatives. C’est pour dire que la réalité de Facebook ne reflète pas du tout la réalité du terrain et ce pour une raison évidente et souvent oubliée : la majorité des Tunisiens n’a pas de Facebook et ne s’intéresse pas à ce qui s’y passe. Et ceci n’est pas exclusif à la Tunisie.

Du côté des médias, l’enjeu est autre. Les médias, en dépit de toutes les critiques qu’ils reçoivent, bénéficient d’une crédibilité sans commune mesure avec les réseaux sociaux ou les associations. Ils ont beau être attaqués, jusque par Donald Trump, ils ont beau faire des erreurs, ils ont beau manipuler leur public, ils continuent à être la référence en matière d’information. Ce n’est pas propre à la Tunisie que les médias soient attaqués par les politiciens et ce n’est pas propre à la Tunisie que les informations des médias soient remises en question. Sans une certaine crédibilité, aucun média ne peut survivre. Aucun. 

La raison ? Aucun citoyen n’accepterait de consulter un média qui l’a trompé par le passé. Les citoyens (le peuple) savent parfaitement que les médias défendent des idéologies diverses, ils savent parfaitement que les médias ne disent pas toujours toute la vérité, ils savent parfaitement que les médias peuvent se tromper ou être trompés (jusqu’à l’AFP et le Der Spiegel) mais ils savent que les médias ne mentent pas, dans l’absolu, quoiqu’on en dise.

 

Parlons chiffres. Un journal comme Business News, essentiellement francophone, destiné à une certaine élite et qui ne cherche pas à toucher la masse, a quelque 100.000 visites par jour. Une radio comme Mosaïque FM, qui ne cherche pas non plus à toucher la masse et vise particulièrement les jeunes et les progressistes, a plus de 1,2 million d’auditeurs par jour. Une télé comme El Hiwar Ettounsi qui, elle, vise la masse, touche plus de cinq millions de téléspectateurs par jour. Avec le jeu des rediffusions, elle touche quasiment l’intégralité de la population.

C’est parce qu’ils sont conscients de leur influence et de leur capacité de nuisance, que les politiciens attaquent souvent les médias. Cela va de Donald Trump à Seïf Eddine Makhlouf en passant par Nicolas Sarkozy et Moncef  Marzouki. Dès qu’un politicien se sent fragilisé ou cherche à cacher son désarroi, il attaque les médias. Plusieurs raisons expliquent cette démarche, mais pour le cas actuel qui fait polémique en Tunisie, Seïf Eddine Makhlouf attaque les médias car ils sont les seuls à l’épingler, à dévoiler sa stratégie et à l’empêcher de faire ce que bon lui semble. Parce que les journalistes représentent une certaine élite, dans l’imaginaire populaire, les politiciens populistes pensent gagner des points en s’attaquant à eux et en tentant de les discréditer avec toujours le même slogan « ce sont des voleurs et complices des voleurs, ne les croyez pas ! ».

 

Dans une démocratie, et pour toutes ces raisons, la mission de dévoiler au peuple les mensonges des politiciens est attribuée essentiellement aux médias. C’est par leur biais que le peuple peut décoder les messages et distinguer le vrai du faux. Si l’on veut affaiblir les politiciens et en finir avec les bandits de l’assemblée, les démocraties ne comptent ni sur le président de la République, ni sur le Premier ministre, elles comptent sur la société civile et les médias.

Si on veut une démocratie digne de ce nom et si on veut avoir raison des bandits et des corrompus, il faut renforcer cette composante essentielle de la démocratie qu’est la liberté de la presse. Les attaques violentes subies actuellement par le chroniqueur de Mosaïque FM, Haythem El Mekki ne sont qu’une énième tentative de bâillonner cette libre expression et ces gardiens du temple.

 

Par Nizar Bahloul
18/05/2020 | 15:59
7 min
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Commentaires
MB
Et si le problème était au niveau des médias...
a posté le 28-05-2020 à 11:22
Vous présentez les médias en tant que victime mais vous oubliez les défaillances/dépassements de cet instrument à double tranchant:

1) Désinformation ciblée: complaisance, affairisme, opportunisme et j'en passe.
2) Désinformation involontaire: que ce soit par manque de compétence ou par insuffisance d'effort d'investigation.
3) Mauvaise couverture des sujets d'intérêt général: canalisation des intérêts de l'opinion publique vers les faux débats et surmédiatisation du buzz recherché par les quelques clowns du parlement et de la sphère politique.

Ceci entraîne une prédominance du fake news, un manque de compréhension des problématiques par le grand public et même par les personnes avertis qui restent souvent sur leur faim. Et pire, les journalistes sérieux et l'information fiable se trouve noyée dans un océan de calomnies.

Pour résumer, vous faites bien d'insister sur le rôle de garde fou, extrêmement important des médias ainsi que sur leur capacité de nuisance or malheureusement cette dernière est utilisée à mauvais escient et le rôle de garde fou n'est que théorique.

Commencez donc par remettre en question ce que font vos confrères. Le jour où on aura des médias à la fois puissants et engagés, aucun parlementaire n'osera toucher l'argent du contribuable pour jouer aux clowns et reléguer l'intérêt général au second plan...
tounsi
Y'en a marre
a posté le 24-05-2020 à 18:00
La solution est simple ya NB. Il faut mettre en place des critères de qualification à ces postes. Comme on peux le voir, plusieurs personnes de LPR sièges tranquillement dans cette merde d'assemblé.
Comment ils sont arrivés labas, that's the question.
Ces mecs. étaient des candidats à la prison et voila que maintenant ils font la loi.
C'est vraiment très comique de voir ceci se passer dans ce pays de tararanni.
Puis, pourquoi dois je payer pour ces FDP pour que à la fin je vois ce cirque?
Justinia
@ EL OUAFI
a posté le 23-05-2020 à 19:04
Bonjour,
Avenue Jules Ferry, à la rive droite se trouve le Studio 38,la rive gauche le Colisée et plus loin le Coq D'or.Les troleybus électrique à 2 barres,le tram No 4 qui circule jusqu'à la Mannouba.Un Bar de la rive gauche servait une bière pression qui s'appelle " Champigneulle".Qui en a goûté?.Il y avait deux statues,celle de Jules Ferry et une autre d'un certain Lavigerie.Qui pourrait me dire où se trouvait cette statue. ( Porte de France?).
Bien à vous.
Justinia
Aïd Mabrouk à Tous.
a posté le 23-05-2020 à 18:50
A BN et tout son personnel,à tout ceux qui participent à ce forum,j'adresse mes meilleurs voeux pour l'Aïd el Fitr.

B.N : Bonne fête de l'aïd à vous aussi :)
hourcq
Le confiteor
a posté le 20-05-2020 à 01:30
Ce serait trop demander aux politiciens et particulièrement ceux sévissant en Tunisie que de réciter le confiteor , mot latin qui signifie confession, une particularité chrétienne qui consiste à avouer ses fautes en public. Et de proclamer aux yeux de tous: "Je reconnais que j'ai péché par pensée, par parole, par action et par omission".Un aveu qui fait le tour de la question mais que ne feront jamais les politiciens en commençant par ceux cités dans l'éditorial qui cumulent les quatre formes de "péchés ".
Heureusement que la plupart des commentateurs ici n'ont pas besoin de passer chez l'opticien pour voir la réalité du pays, et de ceux qui sont censés le diriger, en face. C'est un
vrai .plasir de les lire et cela montre que si BN n'est pas un journal très populaire, il a des lecteurs de bon niveau culturel.
Ce qui a retenu mon attention dans l'édito, c'est l'idée qu'"aucun citoyen n'accepterait de consulter un média qui l'a trompé par le passé ". Je ne le crois pas car les usagers des médias ont leurs préférences et aiment lire, voir ou entendre ce qui leur convient. Et pour en venir au confiteor, le mensonge le plus courant dans les médias est le mensonge par omission. On oublie volontairement ou non de citer certains faits qui vont à l'encontre de la vérité partielle que l'on fait passer.
C'est pourquoi le pluralisme d'opinions dans le domaine des médias est très important car ce qui est omis par l'un peut très bien être révélé par l'autre.C'est ce pluralisme que garantit la liberté d'expression qui est à la base d'un fonctionnement démocratique du pays. Nizar Bahloul a bien raison de le souligner. .
BRAVO
La liberté de la presse n'est pas aussi mauvaise que vous le pensez en Tunisie!
a posté le 19-05-2020 à 16:03
Cher Nizar, et vous pouvez me croire, ce titre: "Faute de pouvoir les limoger, que peut-on faire des bandits du Bardo?"
lorsque cela serait écrit - au sens propre - en Allemagne , le journaliste ne pourra probablement plus exercer sa profession.

Tahia la Tunisie !
sassi
il est impérativement urgent de dissoudre cette assemblé
a posté le 19-05-2020 à 15:06
une assemblée de voleurs avec un chef hypocrite et putschiste
depuis la venue de cette sectes religieuse le pays et son peuple souffrent
qu'ils dégagent
EL OUAFI
Mr Nizar Bahloul le prestigieux confrère ,Mediapart vous montre la voie !
a posté le 19-05-2020 à 11:30
Depuis l'avènement de la révolution technologique avec toutes ses méandres, on assiste à une disparition des frontières dans le domaine de l'audiovisuel, les informations sont relayées instantanément et à travers tous les continents, or rien ne vous échappe Mr Nizar Bahloul et j'en suis conscient !
Mr Nizar vôtre pouvoir est immense en collaboration avec vos confrères vous unir pour nettoyer, désinfecter, redonner à ce paysage politique sa juste valeur votre pouvoir est prépondérant, actif ( faire et défaire) la puissance, et la pertinence de vos moyens pour redorer le blason des scènes politiques, les inciter à collaborer pour le meilleure,pour '?uvrer vers le rationnel.
La jeune démocratie tunisienne n'est que le reflet de ses électeurs qui n'ont pu départager leurs représentants par de multiples sous-entendus régionalistes et quelques autres facteurs qui ont faussé ce scrutin.
Mr Nizar ces élus qui jouissent d'une immunité octroyée par la constitution doivent se conformer aux lois de cette dernière, dans le cas échéant, le 4iem pouvoir doit remplir son rôle par un rappel à l'ordre et s'il le faut se concentrer sur leurs non respect les dénoncer ouvertement et persévérer dans l'action une campagne Médiatique en collaboration avec vos collègues de l'audiovisuel et la presse écrite,votre rôle est primordial pour pouvoir assagir ces fougueux et téméraires jeunes élus tempérer leurs ardeurs,et il le faut qu'ils obtempèrent ,Mediapart votre confrère a fait des miracles dans la scène politique française, redouté et respecté il percevere dans l'investigation ,aucun homme politique n'est épargné élus comme gouvernement.
Tous ces moyens investis convergent vers la prise de conscience de chaque acteur et sa responsabilité pour remplir au mieux le devoir auquel il est investit.
Climat apaisé gouvernance responsable pour le progrès de la Nation toute entière. (Manai)
Bourguibiste nationaliste
@LotfiBC | 19-05-2020 09:29
a posté le 19-05-2020 à 10:10
Je suis heureux de savoir que vous allez dans le même sens que moi.
Espérons que la "grande muette" parlera un jour !
Le plus vite cela sera fait, le mieux sera pour notre peuple et pour la souveraineté de la Tuinisie.
Appelons Mezri: Ya Mezri Hill al-Bibân
LotfiBC
Le parlement est le choix du peuple
a posté le 19-05-2020 à 09:29
Eh oui, ils sont élus, cher ami; s'il y'a des trafiquants, des criminels, ou des sous fifres, ils sont élus; c'est la démocratie à la Tunisienne; Du temps de ZABA ,il y'avait " 4 trabelsia"; maintenant les "trabelsia" sont partout; l'histoire en France, nous montre que c'est l'armée qui a restauré la situation par la mise en place de la 3eme république;
khadija
En parallèle des bandits de l'ARP
a posté le 19-05-2020 à 03:46
Mr Ayadi d'Ennahda dit ou la réconciliation totale ou la guerre civile et déjà l'incendiaire du souk de frippe de hafsia est un nahdhaoui. Ils ont déjà envoyé des messages ou on vous commande avec les bandits de l'ARP ou on brûle le pays. Autant aller jusqu'au bout et les faire décaper une fois pour toute mais à quel prix le redémarrage sera de zéro.
G&G
Buvez la démocratie jusqu'à la lie
a posté le 19-05-2020 à 01:24
Monsieur Bahloul veut le beurre et l'argent du beurre.
Il ignore que le parlement est le fruit du peuple.
Donc, s'il rejette le parlement c'est qu'il rejette le peuple.
Sauf qu'il envisage une démocratie sur mesure.
C'est comme s'il attend coûte que coûte que le cactus produise les framboises.
Je peux vous assurer, monsieur Bahloul, que les prochaines élections ne seront aucunement mieux que les précédentes et que les électeurs ne seront autres que ouled moufida et leurs fans spectateurs.
Tot ou tard les bandits du Bardo seront dégagés et remplacés par la racaille fruit du libéralisme.
G&G
RCDiste et fier
Kamelti
Les bandits constititionnels
a posté le 18-05-2020 à 23:47
Le 4eme pouvoir n'est pas totalement propre et innocent puisque et dans son labo il cree des monsters. Makhlouf en est un exemple, de fait médiatique divers il devient menu journalier de journalistes de bas de gamme qui croient chercher le sensationel.
Un seul mot de passe et cet avocat de chaambi tomber dans l'anonymat meurtriere. Ne plus l'inviter, le nier, l'etouffer lui et ses acolytes d'el karama dans l'oeuf. En un mot l' asphyxie par le mépris.
N'est ce pas 4eme pouvoir !!!!
EL OUAFI
Une constitution conçue sur mesure pour. . .
a posté le 18-05-2020 à 23:29
Un immobilisme où les représentants du peuple se taillent la part du lion gouvernement, et président de République bridés par des articles qui ne leurs laissent aucune marge de man'?uvre, un immobilisme constitutionnel !
Que reste t-il au dernier recours un référendum où le peuple tranchera pour sortir de cet imbroglios, des élus félons passent outre toute morale ni respect à leurs électeurs,recours aussi la société civile et aux réseaux sociaux pour rompre cette chaîne de dictat de ces voyous en se réfugiant derrière cette maudite constitution qui leur assure une autorisation d'enfreindre les lois et se barricader derrière une immunité usurpée.
P S : Ghazi| 18-05-2020 16:54 j'aimerais être à vos côtés et ainsi répondre à cet appel du 1/6 devant les locaux de l'ARP, avec regret immense que je ne pourrais répondre à votre appel me trouvant hors frontières ( France) mes Souhaits réussite pour ce sit-in révolutionnaire, Cordialement(Manai)
MH
Le parlement est souverain et intouchable dans une démocratie digne de ce nom
a posté le 18-05-2020 à 23:14
Dissoudre le parlement !!! Il n'en est pas question, c'est antidémocratique. Notre constitution est maudite ? Alors qu'elle est garante de la démocratie. Justement, la constitution est faite de sorte qu'elle protège notre jeune démocratie que visiblement rares sont qui savent l'apprécier à sa juste valeur. Le problème, ce n'est pas la démocratie ni la constitution, mais c'est le peuple qui ne sait pas élire (faire le bon choix) et son élite (les élus notamment) qui court derrière le profit et l'enrichissement personnel. Le parlement est à l'image de la société. Si celui-ci ne vous plait pas, vous n'avez qu'attendre 2024, il partira de lui-même, sans l'aide d'un président ni d'articles constitutionnels, espérant un meilleur cru. D'ici là, travaillez pour changer la société et les mentalités au lieu d'appeler à la révolte et au désordre. On ne traite pas le mal par le mal.
Amaeogh Tunisien
La haine des médias
a posté le 18-05-2020 à 22:04
Tu parles les médias sont des anges.
Les médias joue leur rôle sous des lobby ou des hommes d'affaires des parties politiques....
En fin laisse Marzouki tranquil stp.
Tes articles envers Marzouki témoigne.
une analyse simple par des spécialistes de tes articles montre ta haine personnelle vers Marzouki.
Mr Nizar le brave journaliste indépendant.
DHEJ
Un pays qui s'appelle Géorgie...
a posté le 18-05-2020 à 21:30
Le peuple était entré au parlement pour dégager les bandits..

Des bandits. Comme ceux traînés en justice.

Nos bandits sont de bons représentants du peuple..
mjr
Société civile
a posté le 18-05-2020 à 21:23
Seule la société civile peut empêcher les politiciens de faire ce qu'ils veulent,car les positions des partis bien restent faussés parfois par des préoccupations opportunistes ou électoralistes.
Il faut militer pour la renforcer ,la structurer car pendant des dizaines d'années le système l'a muselé et a empêché sa structuration sur le long terme.
Elle seule peut s'opposer aux extrémistes,au clientélisme et aux dysfonctionnements de tous genres.
Elle pourrait contribuer améliorer le niveau politique des citoyens qui sont plongés dans un océan d'inculture politique. Si ce n'est pas trop tard.
Bourguibiste nationaliste
@Ghazi
a posté le 18-05-2020 à 21:06
On ne peut que vous suivre.
tunisien
mes salutations Mr N.B.
a posté le 18-05-2020 à 20:33
Le moins que je puisse dire bravo mr N.B un article extraordinaire
aldo
==== PARE FLAMME ====
a posté le 18-05-2020 à 20:31
pas de choix et c'est efficace THARBA THARBA , pas besoin de repasser .
mansour
Le Leader Trump accuse les médias New York Times et CNN d'être au service de la mondialisation+Le Parti démocrate et Soros
a posté le 18-05-2020 à 19:56
un état indépendant et souverain repose sur le peuple qui mobilise la société civile (le 1 juin) pour dégager ces députés rampants et vassal de la bulle parlementaire islamiste d'Ennahdha
St Just!
L'indifférence!
a posté le 18-05-2020 à 19:54
Les médias
Oui les médias peuvent donner vie à ce genre d'individu comme ils peuvent le mettre à genoux. Un député inqualifiable.
Il appartient aux médias de les négliger, de l'ignorer de lui montrer que c'est un vaurien. Il faut lui faire comprendre qu'un député dans un pays millénaire n'a pas le droit de se comporter de la sorte. C'est l'image d'un pays qui le nourrit, qui le protège, d'un peuple qui aspire à une classe politique responsable.
Larry
UN SEUL MOT D'ORDRE !...
a posté le 18-05-2020 à 19:38
TOUS DANS LA RUE....
Si la Constitution fût élaborée à leur avantage ... Ils ont TOUS oublié que la RUE et la DERNIERE VOIX appartiennent au peuple.
Comme il est très difficile de les limoger avec NOS votes, il ne nous reste plus qu'à les DEGAGER par notre présence.
Ce sera le seul moyen de faire comprendre à ces crétins QUI est le PLUS FORT !....
Le seul mot d'ordre de la rue à venir est très simple : ENNAHDHA = DEGAGE

@Ghazi ... Je serai de ceux là dans les premiers... et quel HONNEUR !....
Zohra
DEPUTES VOYOUS TRES VIOLENTS ET AGRESSIFS
a posté le 18-05-2020 à 19:25
Certains députés peuvent faire preuve d'une telle violence qu'en serait-il ? des jeunes sympathisants de ces partis dont une grande partie se recrute parmi les franges sous-éduquées et exclues de la société ?

Comment peut-on incarner l'Etat, et représenté le peuple, donner des leçons à tout le monde, quand est voyous dans le mépris de nos concitoyens.

Merci aux médias et les partis modernistes qui avaient participé largement à cette porcherie.

Stop fermeture de cette mascarade d'assemblée est plus qu'urgent


Nephentes
Remplacer les deputes du peuple par les deputes du peuple
a posté le 18-05-2020 à 19:25
J'ai toujours ecris dans mes commentaires qu'il y avait maldonne concernant la capacite fu peuple tunisien a elire des representants digne de notre democratie placee sous couveuse

Il est evidement plaisant de se mettre un noeud papillon sur la tronche et d'elaborer des rhetoriques pedantes sur l'immaturite et l'inculture du peuple tunisien.Cela permet d'evacuer ses frustrations d'intello depase par les evenements

Mais mon metier de proximite avec les populations defavorisees et mon empathie hypocrite heritee de mes ancetres me permet de discerner quelquefois les constantes qui regissent l'inconscient collectif du peuple tunisien

Et je recris que les deputes qui ont ete elus sont representatifs dans leur inculture et leur incivilite

J'ajuste mon noeud papillon et reecris que la Democratie et le savoir vivre modernes sont les enfants de 6 siecles de lumieres et d'atrocites cosubstantiellement melees

Nous n'avons plus de sages comme l'ecrivait hier Si Sofien et j'ajouterais que nous tunisiens n'avons plus de legendes pour faire de nos fous des visionnaires operationnels.

Par exemple en ce moment nous avons un Don Quichotte specialiste en Droit; ce devrait etre une opportunite pour insuffler a ce peuple amnesique et paume un reve de Cite Ideale debarassee de ses moulins a vent et de cet ibstinct de destruction et d'autoannihilation. Rien que pour le geste le bon peuple aime la chanson de geste

Helas notre fou national fait des reves en noir et blanc il n'a pas le sens des couleurs pastels pour sublimer cette haine de bougnouls ce remarquable instinct de destruction propres aux tribus de pillards de bandits du hedjaz

Pour etre operationnel il faut que Kais Saied soit un Prophete Punk

qu'il promette sang razzias viols butins dans un projet civilisationnel grandiose pour qu'il soit enfin ecoute et suivi par notre bon peuple

Que la violence le rejet de l'autre l'inculture et la destruction soient eriges en mode de savoir vivre endemble. Un savoir vivre authentique representatif du peuple tubisien de 2020

Mais il n'est pas sur que ce projet civilisationnel soit democratique

Mamout
Le fait accompli!
a posté le 18-05-2020 à 19:09
Parler de démocratie en Tunisie est un grand leurre. Un fantasme. Dix ans après la révolution, six après la "meilleure constitution du monde" et un mandat présidentiel et législatif cahotique et stérile, nous devons regarder l'amère réalité en face et reconnaître qu'avec la formule actuelle de gouvernance hérité de cette "maudite constitution", nous sommes dans un pays qui est de plus en plus INGOUVERNABLE. Un pays qui se défait.

Nous devons tous une fière chandelle à notre armée et nos forces de sécurité car sans eux, ce pays aurait explosé en mille morceaux, encore pire qu'en Libye.

Il va donc de la survie de notre Nation et de notre appartenance à la civilisation. Il va de l'avenir de notre jeunesse et nos enfants. C'est pourquoi, il est vital de recourir à tous les moyens politiques disponibles afin de réformer en profondeur cette "maudite constitution" et doter notre pays d'une loi fondamentale moderne avec un système politique que les Tunisiens choisiront (présidentiel ou législatif) et qui garantit une vraie séparation des pouvoirs, une indépendance de la justice, un respect total des libertés individuelles et un libéralisme social affirmé sans oublier l'adoption d'une nouvelle loi éléctorale qui assure aux Tunisiens une vraie démocratie participative et représentative....

Il faut arrêter de se voiler la face et de jouer à faire semblant...Il faut arrêter de se mentir et de prétendre avec une grande hypocrisie que nous sommes en démocratie ou que nous sommes une démocratie.

Regardons les choses en face. Nous avons aujourd'hui une constitution politiquement obsolète, la loi éléctorale la plus perverte et la moins adaptée à notre culture et notre héritage.

Nous avons le parlement le plus farfelu, le plus incompétent et le plus corrompu au monde, un Président de la la République élu sans aucun programme et qui n'a montré jusque là aucune aptitude ni à gouverner ni à exercer ses prérogatives et nous avons un gouvernement de convenance qui n'est qu'un collage de composantes hétérogènes inconciliables (pour rester bien élevé)...sans parler de notre économie nationale en lambeaux et notre solidarité sociale totalement disloquée.

Est ce cela une démocratie? Loin s'en faut...
Tunisino
Que faire?
a posté le 18-05-2020 à 19:00
Dégager la classe politique actuelle, bête et égoïste, parce qu'elle est incapable ni de gouverner, ni de bâtir une troisième république!
BMJ
Pauvre Tunisie
a posté le 18-05-2020 à 18:56
En effet, nous sommes mal barré. Ce blocage malgré les spécialistes qui suivaient la rédaction du destour n'ont vu que du feu. Pourtant on se vante tous les jours des experts tunisiens, bref comment peut on laisser le pays à la solde d'incompétents à l'Arp et seule une révolution ou guerre civile peut mettre fin à ce cirque.
Je suis fatigué de nos experts aussi incompétents que nos pseudo à politiciens mais ce qui est toujours sur c'est ce qu'on n'a que ce qu'on mérite.
abouali
Le seuil de tolérance est largement dépassé !
a posté le 18-05-2020 à 18:29
Candidat malheureux aux dernières élections, Abdelkrim Zbidi avait avoué avoir un moment pensé cerner l'assemblée par l'armée (il avait parlé d'y envoyer deux chars) lors de la supposée tentative de coup d'Etat constitutionnel pendant la maladie de BCE (paix à son âme)
La situation aujourd'hui est certainement aussi grave et aussi périlleuse qu'à cette époque puisque l'on assiste à une montée de l'extrémisme et du banditisme parlementaire, ainsi qu'à une recrudescence évidente de la menace contre la liberté d'expression, et ce ne sont pas seulement les médias qui sont ciblés. Le vieux rêve des islamistes d'imposer un joug liberticide à tous les niveaux, et celui des anarchiste de semer le désordre, la discorde et une permissivité totale, sont on ne peut plus proches d'être réalisés. Cette assemblée qui ne représente plus qu'une partie d'elle même, entend aujourd'hui tout régir, tout décider, et devenir le centre de tous les pouvoirs. Sans parler de la montée insupportable de la violence verbale, de la vulgarité, de l'ostracisme, de la brutalité et de l'arrogance. N'est ce pas là des motifs suffisants pour en finir avec ceux qui veulent saper les fondements mêmes de la société et de l'Etat, y compris en ayant recours à la solution envisagée un instant par Zbidi ? Il y va, sérieusement désormais, du salut de ce pays, toutes les lignes rouges ayant été dépassées !

@ Si Nizar : si effectivement les membres de l'ARP peuvent à la majorité (109 voix) présenter une motion motivée pour mettre fin au mandat du Président, celle ci doit être approuvée par les deux tiers des élus (144), et seulement dans le cas d'une violation grave de la Constitution. (Article 88)
Pour ce qui concerne le gouvernement, une motion de censure peut être votée suite à une demande motivée, présentée par au moins le tiers de ses membres (73). Mais le retrait de confiance au Gouvernement requiert l'approbation de la majorité absolue des membres de l'Assemblée (109) (Article 93). Il est bon de préciser les chiffres pour une une meilleure compréhension des choses.
TAW TCHOUFOU
UNE CONSTITUTION FAITE SUR MESURE POUR EUX !
a posté le 18-05-2020 à 18:14
Faute de pouvoir les limoger, que peut-on faire des bandits du Bardo ?
Simplement arrêter de tergiverser et avoir le courage de les affronter !
" Quand la démocratie est piétiné et la justice défaillante , les hommes juste se lèvent " ! (Nelson Mandela )
Bourguibiste nationaliste
@M. BAHLOUL : VOUS RESTEZ TOUJOURS A MI-CHEMIN ENTRFE LA SOUMISSION ET LA REVOLTE
a posté le 18-05-2020 à 17:02
Oui Monsieur Bahloul, comme d'habitude vous restez toujours à mi-chemin entre la révolte intelligente et la soumission honteuse aux islamistes.
A la question que vous posez : « que peut-on faire des bandits du Bardo ? ,vous répondez : la démocratie tunisienne n'a pas de moyen sinon « renforcer la liberté d'expression » ! Mais si on vous posait la question : que faire devant ceux qui méprisent la liberté d'expression et menacent les journalistes qui l'exercent ? Votre réponse serait bien difficile car vous seriez incapable d'affirmer qu'il n'y a point de liberté pour ceux qui la méprisent. Oui Monsieur Bahloul, vous êtes malheureusement dans la difficulté : à vouloir composer avec les bandits, on se prive des moyens de leur résister.
La vérité est qu'il est impossible d'admettre d'être gouvernés par des bandits dont la place logique est la prison. Mais bien entendu, ces bandits sont élus et ayant été élus ils ne peuvent aller en prison. C'est ainsi que finissent les démocraties assassinées par les parlementaires eux-mêmes. Hitler a été élu démocratiquement et c'est lui qui a assassiné la démocratie. Pour l'honneur du monde et pour sauver des millions de vie humaine, il aurait été préférable qu'on mette fin à la démocratie et qu'on place Hitler en prison. Ceci ne fut pas le cas et nous savons la suite de l'histoire.
Monsieur Bahloul, un pays doit se protéger des bandits et les mettre hors la loi et en prison avant qu'ils ne deviennent une menace pour le peuple.
Oui Monsieur, il faut mettre fin au système « démocratique » qui permet à des bandits de cracher sur la démocratie. Oui Monsieur Bahloul, il faut mettre fin à un « système démocratique » qui a permis à des islamistes de s'enrichir comme jamais cela a été fait auparavant ! Il faut mettre fin à un système où le chef des islamistes se comportent comme chef de parti, président du parlement, ministre des affaires étrangères et premier ministre. Tout cela devant un peuple impuissant de par la faute de ceux qui devraient le guider mais qui le trahissent.
Décidément, nous ne serons jamais d'accord car vous essayez de ménager la chèvre et le chou. Vous êtes incapables d'appeler un chat un chat et des bandits des hors la Loi. Vous êtes incapable d'aller au bout de votre raisonnement est d'appeler à changer de système pour sauver le pays et son peuple.
Ghazi
La Question :
a posté le 18-05-2020 à 16:54
Faute de pouvoir les limoger, que peut-on faire des bandits du Bardo ?

La Réponse : Simple, le 01 Juin à midi, 50 milles personnes devant l'ARP, le 02 Juin 80 milles .... Une semaine MAX ..... Et pour tout le monde.