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Farid Ben Jha revient sur les détails de l'affaire du suicide de l'enseignant à Chebba
29/11/2024 | 09:17
3 min
Farid Ben Jha revient sur les détails de l'affaire du suicide de l'enseignant à Chebba

 

Farid Ben Jha, porte-parole des tribunaux de Monastir et de Mahdia, est intervenu ce vendredi 29 novembre 2024 sur les ondes de Jawhara FM, à propos du décès tragique de l’enseignant Fadhel Jallouli, survenu à Chebba après une immolation par le feu.

L’invité de Hatem Ben Amara est d’abord revenu sur les circonstances ayant précédé ce drame :« Il y a deux semaines, le 13 novembre 2024, une dispute a éclaté entre l’enseignant et un groupe d’élèves devant le collège à Chebba ». À la suite de cet incident, l’enseignant avait rapporté qu’un groupe d’élèves le harcelait, le provoquait et cherchait à l’intimider. Quelques jours plus tard, la mère d’un des élèves concernés a déposé une plainte contre l’enseignant pour agression sur son enfant. Cette plainte a été adressée au ministère public de Mahdia, qui a confié l’affaire à la brigade spécialisée dans les enquêtes sur les crimes de violence contre les femmes et les enfants.

La mère et son enfant ont été auditionnés en tant que plaignants, tandis que l’enseignant a été interrogé par le commissariat régional de l’éducation à Mahdia. Après ces interrogatoires, des vidéos ont commencé à circuler sur internet. Elles montraient l’enseignant en train de se disputer avec des élèves, allant jusqu’à leur jeter des cailloux en réaction aux moqueries.

L’invité de l’émission Sbeh El Ward a déclaré :« Ces événements ont profondément affecté l’enseignant sur le plan moral. Il a alors décidé de mettre fin à ses jours en s’aspergeant d’essence et en s’immolant par le feu ».

Fadhel Jallouli a succombé à ses blessures et est décédé le jeudi 28 novembre 2024. Suite à ce décès, le ministère public a décidé d’ouvrir une enquête pour élucider les circonstances de cet incident tragique.

Répondant à la question de Hatem Ben Amara sur l’objectif de cette enquête, Farid Ben Jha a expliqué :« L’enquête vise à faire toute la lumière sur les circonstances entourant ce décès. Si le ministère public découvre des actes illégaux ayant porté atteinte à l’intégrité de l’enseignant, des poursuites judiciaires seront engagées, même si ces actes ont été commis sur les réseaux sociaux ».

Farid Ben Jha a également précisé :« Cette enquête pourrait impliquer des mineurs. En général, dès l’âge de treize ans, une personne peut voir sa responsabilité pénale engagée et devenir éligible aux poursuites judiciaires initiées par le ministère public, à l’issue de l’enquête ».

Cependant, il a également souligné qu’un traitement particulier est réservé aux mineurs, conformément aux textes de loi et à la législation en vigueur. Les parents des élèves pourraient eux aussi être poursuivis au titre de leur responsabilité civile, ce qui pourrait entraîner des indemnités financières, mais pas de sanctions physiques.

Farid Ben Jha a également lancé un appel aux parents pour qu’ils sensibilisent leurs enfants et les avertissent des conséquences potentielles de leurs actes.

Dans le cas où l’enquête aboutirait à l’implication d’élèves, le porte-parole a rappelé que l’article 86 du Code des communications prévoit des peines pouvant aller jusqu’à deux ans pour des infractions dans ce domaine. Parallèlement, la loi sur la protection des données personnelles impose des peines d’un à deux ans pour toute violation. Concernant les atteintes aux mœurs et la diffamation, les sanctions varient entre six mois et un an.

Enfin, l’article 43 du Code pénal stipule que lorsque le crime est commis par un mineur, les peines sont réduites de moitié pour les infractions n’impliquant ni perpétuité ni peine de mort. Dans ce cas, la peine maximale applicable est de cinq ans.

 

 

H.K

29/11/2024 | 09:17
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Commentaires
ABC
Et dire que probablement cet enseignant est lui-même père de famille !!
a posté le 29-11-2024 à 17:51
Quel malheur !!
Abir
Ils ne sont pas à leur première non assistance à une personne en danger
a posté le 29-11-2024 à 11:34
Souvenez vous d'une patriote nommée ABIR MOUSSI qui était piétinée, insultée injuriée et tous ce que vous voulez par une bande des voyous dont matlouf et smara et le plus grave: ce que ks le savait depuis trois jours et a laissé les criminels se régaler comme ils voulaient ! Est ce que ça, ce n'est pas non assistance à une personne en danger?! Et jusqu'aujourd'hui personne n'a était jugé ou même auditionné malgré les plaintes portées par la victime ! On est dans un pays au plus fort
DHEJ
Quel pouvoir détient cette mère d'un des élèves
a posté le 29-11-2024 à 11:10
"la mère d'un des élèves concernés a déposé une plainte contre l'enseignant pour agression sur son enfant. Cette plainte a été adressée au ministère public de Mahdia, qui a confié l'affaire à la brigade spécialisée dans les enquêtes sur les crimes de violence contre les femmes et les enfants."


Le ministère public de Mahdia pourquoi a-t-il réagit très vite à la plainte de la mère alors qu'il a fait la sourde oreille au défunt...

La victime est devenue le bourreau... par l'injustice du ministère public qui travaille à la carte.
Slim
Très juste
a posté le à 02:29
Entièrement d'accord. Bien dit!
anonyme
Samuel Zwemer a réussi
a posté le 29-11-2024 à 11:10
Quand on cherche les droits de la femme et de l'enfant dans l'occident libertin , et qu'on éduque nos jeunes dans les écoles laïques , alors voilà le résultat : des élèves dépravés et dévergondés , des parents hautains et arrogants , des enseignants incompétents et impuissants , et une justice incompréhensible et inéquitable .
DHEJ
Et notre honorable ministère public n'a rien fait
a posté le 29-11-2024 à 10:20
"l'enseignant avait rapporté qu'un groupe d'élèves le harcelait, le provoquait et cherchait à l'intimider".
DHEJ
Je porte plainte contre le ministère...
a posté le 29-11-2024 à 09:40
Pour non assistance à une personne en danger.