Cette semaine a vu le monde changer
Le ton de cette semaine a été donné lundi dès trois heures du matin. Après une attente intenable, après huit années de guerres, de conflits, de morts, de trahisons et d’alliances, notre Nidaa nationale n’avait qu’à bien se tenir, les 7 couronnes accèdent à la démocratie. Nidaa n’a évidemment pas pu bien se tenir et le premier roi élu du trône de fer, fort de cette expérience, et que le pouvoir n’a pas aveuglé, il l’était déjà, a commencé par éloigner sa famille. Le nord devient indépendant, dans le reste du royaume, la démocratie est en marche sans les marcheurs blancs, le peuple se reconstruit sans les gilets jaunes et les gens semblent heureux sans pouvoir le dire sur Instagram. Personne n’y a donc cru, et une pétition circule pour réécrire l’histoire, le 21ème siècle est passé maître en la matière. #grandmoyenpetitefin
A partir de là, le reste de la semaine se devait d’être à la hauteur.
Nous l’annoncions dans nos colonnes il y a quelque semaines, l’administration Trump veut la mort de Huawei. Pour cela rien de plus simple, il suffit de menacer toute entreprise qui continue à collaborer avec eux de bannissement. Google, que celui de Jon Snow a choqué, ne se l’est pas fait répéter deux fois et a cessé sine die tout partenariat. Leurs nouveaux téléphones n’auront donc plus accès ni à Google, ni à ses produits, ni à sa PlayStore. Déjà remonté par la fin ratée de Game of Throne, le monde a refusé que la guerre Amricano-Chinoise puisse produire des téléphones qui ne servent qu’à téléphoner. Des négociations au plus haut niveau sont menées, des pressions sont exercées, des menaces sont proférées, et Trump tient bon sur la sortie des accords pour le climat, mais cède sur Huawei et donne un moratoire de trois mois aux entreprises américaines. C’est champagne chez les équipementiers mais sans glace, elle est occupée à fondre. La terre est suicidaire. #lafinestproche
Theresa May a fini par partir d’une démission lente et douloureuse. Ce n’était pas très beau à voir, nous avons chaque semaine, fidèlement, religieusement, donné de ses nouvelles. Le monde dans sa grande mansuétude populiste l’a littéralement broyée. Et c’est les larmes qui lui perlaient aux paupières qu’elle est apparue à la face du monde défaite par sa défaite pour défaire son adhésion à l’UE. Et les Britanniques se sont également mis à la pétition pour réécrire l’histoire, et les concernant c’est celle du Brexit. On ne se refuse rien au 21ème siècle #lafinjustifielesmoyens
La Libye et un fait étrange cette semaine. Depuis maintenant quasi un mois le Général Haftar qu’on ne présente plus, a décidé de faire tomber Tripoli et ainsi d’acculer Sarraj qu’on ne présente plus non plus. Or et l’étrangeté est là, Il est reçu mercredi par le Président Macron alors que le même jour et quasiment à la même heure, le Président Tunisien Béji Caïd Essebsi recevait Sarraj. Coïncidence des calendriers nous répond t-on. Bien sûr, pense-t-on. Le 21ème siècle est plein de hasards. #lafindelafin
En Inde ce sont les nationalistes qui sont repassés aux élections législatives et leur Premier ministre Norendra MODI sera donc reconduit pour cinq ans. Il a fallu pas moins de 6 semaines de votes pour que les 900 millions d’électeurs s’expriment dans un million de bureaux de votes. Le fait est que les divisions communautaires ne sont pas prêtes de cesser, les castes ne vont pas disparaitre de sitôt, la seule chose qui a pris fin en inde, ce sont ces élections. Le 21ème siècle est populiste #lesmoyensdelafin
En Europe on vote ce week-end aux élections européennes. Qui des eurosceptiques, des nationalistes ou des populistes vont gagner ? La question est posée, le silence électoral ne nous est pas imposé de ce côté-ci de la méditerranée, mais nous le respecterons par égard. Allez voter contre ce qui détruit ce 21ème siècle. #sifflezlafin
Et enfin Cannes, son festival, sa croisette, ses starlettes, c’est fini. La Corée a gagné la palme d’or. Celle du Sud, le Nord a aussi son Cinéma, mais il n’est plus politiquement correct de sélectionner à Cannes un film d’un pays autoritaire. C’est l’effet révolution tunisienne ça. Parasite c’est le nom du film, Bong Joon-Ho c’est le nom de son réalisateur, et si ce nom ne vous dit pas grand-chose, la série Okja qu’il a réalisé pour Netflix doit plus vous interpeller puisqu’au 21ème siècle c’est sur Netflix qu’on fait son cinéma. #lafindelatoile
C’est également la fin de la semaine, mais ça c’est toutes les semaines donc on est habitué. #zonedeconfort
Bon week-end à vous lecteurs et bon ramadan à vous qui bravez la faim. #lafindelafaim