Par Mezri Haddad*
Pour son opinion sur ce qui se passe actuellement dans le pays, le philosophe tunisien Mezri Haddad a choisi de s'exprimer sur un média tunisien et propose, en exclusivité, pour Business News, une longue tribune que nous publions en trois parties, mardi 12, mercredi 13 et jeudi 14 mars 2024.
C’est un titre que j’ai déjà employé il y a vingt ans dans une tribune critique à l’égard de Ben Ali et qui a été publiée par Jeune Afrique[1]. Mon article avait à l’époque excité l’opposition dite démocratique et exaspéré le régime dit autocratique. Piqué au vif, ce dernier avait alors suscité contre moi ses mercenaires, que mon défunt ami Mohamed Masmoudi appelait « les Fellaga de la plume »[2]. Notamment un universitaire rcédiste, qui a été chargé de me stigmatiser dans Jeune Afrique même, avec une tribune intitulée « Avec Ben Ali, la Tunisie sait où elle va. Mais où va le bateau ivre de Mezri Haddad ? » Comme ce dernier article est accessible dans les archives numériques de Jeune Afrique et via internet[3], ce qui n’est pas le cas du mien (!), voici l’un des passages incriminés et qui m’a valu l’ire du pouvoir :
« L’époque que nous vivons ne tolère plus qu’un seul parti puisse détenir tous les leviers du pouvoir… Et cela devrait concrètement se traduire par une amnistie générale, par un élargissement du champ des libertés publiques, par la création des conditions nécessaires à une participation politique plus active de l’opposition, par l’abolition de tous les mécanismes (visibles ou sournois) qui limitent la liberté d’expression et bloquent le développement de la presse écrite et audiovisuelle…au-delà du besoin vital d’oxygéner les rouages de l’État. »
De l’éternel recommencement
Vingt ans après, me voici dans la même situation où, seule ma conscience, m’oblige à prendre position sans acrimonie et sans litote. Prendre position et non guère me positionner politiquement car, à 62 ans passés, j’ai perdu mes illusions et avec elles, mes ambitions de jeunesse. Comme je le dis souvent, mon royaume n’est plus de ce monde ; je ne cherche plus la célébrité, j’aspire à la postérité, qui « rend à chacun l’honneur qui lui est dû », pour emprunter cette pensée à Tacite. A tout âge, chaque fois que la situation exigeait une prise de position pour la vérité et contre le mensonge, pour la justice et contre l’arbitraire, pour les droits de l’homme et contre la dictature, je n’ai jamais reculé. Que ce soit sous la présidence finissante et désolante de Bourguiba, ou sous le règne autoritaire de Ben Ali, ou encore sous la démocrature de tous les imposteurs qui lui ont succédé après la fumisterie révolutionnaire. A plus forte raison aujourd’hui, que le pays s’est installé dans une médiocratie de plus en plus despotique et que les Tunisiens, désenchantés, désespérés et paupérisés, ne savent plus à quel saint se vouer.
Je confesse avoir longtemps hésité avant de publier cette tribune. Non point par calcul politicien comme je le disais, ou par la convoitise d’une fonction éphémère, ni par la crainte de subir le glaive de Tibère, plus exactement l’épée de Hajjej Ibn Youssuf. Comme disait Tocqueville, « ce n’est donc pas sans y avoir mûrement réfléchi que je me suis déterminé à écrire…Je ne dissimule point ce qu’il y a de fâcheux dans ma position : elle ne doit m’attirer les sympathies vives de personne. Les uns trouveront qu’au fond je n’aime point la démocratie…les autres penseront que je favorise imprudemment son développement » ! Qu’importe donc si elle sera bien ou mal comprise, et si le prix à payer serait à nouveau l’exil. Le troisième et dernier !
J’ai hésité à la publier par espérance logique et rationnelle : chaque jour, chaque semaine, chaque mois, je me disais que Kaïs Saïed va finir par se comporter comme un président digne de ce nom, par apprendre les bonnes manières de diriger un Etat, qu’il allait se résoudre à s’entourer de vraies compétences, à former un gouvernement à la hauteur des périls géopolitiques qui menacent et des défis nationaux qui restent à relever. Mais le régime actuel échappe à toute rationalité, même s’il obéit à sa propre « logique ». Persuadé de son génie inimitable et de sa vocation messianique et eschatologique, enivré par le pouvoir et ses apparats, flatté par un ramassis de zélateurs et de courtisans, Kaïs Saïed n’a fait qu’aggraver une situation politique, économique, sociale, diplomatique et intellectuelle, qui était déjà en piètre état lorsqu’il a accédé en 2019 à la magistrature suprême, après huit années de bourdonnement et de palabres pseudo-révolutionnaires, d’amateurisme politique, d’indigence économique, de corruption endémique, de dislocation sociale, d’abrutissement médiatique et de dilettantisme diplomatique. Une destruction massive sans précédent dans l’histoire moderne du pays. Une destruction dont il faut clairement désigner les coupables, qui ne sont pas exclusivement les islamistes comme on le raconte souvent, mais également les gauchistes, les droit-de-l’hommistes, les syndicalistes, les panarabistes et les nidaïstes.
Du braquage des réserves stratégiques de la Banque centrale[4], aux détournements à leurs profits des différents crédits ou aides accordés à la Tunisie entre 2011 et 2019, en passant par le sac des ressources publiques pour arroser les islamistes, les gauchistes et les affairistes des droits de l’homme -tous supposés avoir été « persécutés » par l’ancien régime-, tout a été fait pour détruire en une décennie ce qui a été construit en un demi-siècle de dur labeur. Quoi que puissent prétendre les imposteurs et les pilleurs, d’une économie qui était prospère, prometteuse et même compétitive, comme cela a été factuellement démontré par un ancien gouverneur de la Banque centrale[5], la Tunisie est passée à une économie indigente, besogneuse et quémandeuse. Économiquement prospère, en effet, de 1989 à 2010, pays émergent de 2002 à 2011-malgré la corruption et la prévarication-, la Tunisie est désormais un pays en banqueroute financière, en dérive politique et en décomposition sociale, signes annonciateurs d’un nouveau tsunami qui pourrait replonger le pays dans une profonde discorde, susceptible d’établir au pouvoir -et cette fois-ci durablement- une nouvelle génération d’islamistes d’autant plus que leurs aînés ont fait leur mea culpa et appris de leurs erreurs. A moins, je l’espère toujours, d’une reprise en main sérieuse, responsable et immédiate, mieux vaut tard que jamais.
Les raisons de celui qui a tort !
Comme beaucoup de mes compatriotes lors des élections présidentielles de 2019, entre un candidat sans programme politique (Kaïs Saïed) et un programme politique sans candidat (Nebil Karoui), j’ai dû choisir : un homme intègre, professeur de droit constitutionnel, rcédiste de circonstance, révolutionnaire de contingence, souverainiste d’apparence, populiste d’obédience ; plutôt qu’un affairiste d’essence, publicitaire de compétence, folklorique d’expérience…bref, un Zelensky tunisien. Et comme un certain nombre d’intellectuels-patriotes, notamment Moncef Gouja, qui intitulait son article « Le 25 juillet, la mort d’une révolution »[6], j’ai cru avoir vu dans le retournement politique du 25 juillet 2021, que j’ai immédiatement et publiquement soutenu, et même dès l’élection de Kaïs Saïed en octobre 2019, cette reprise en main sérieuse, responsable et immédiate, c’est-à-dire « un sursaut républicain »[7], comme je l’ai appelé dans Le Figaro. Mais les différents événements depuis ont fini par corroder mon optimisme, fondé sur l’homme que j’ai cru connaitre. Premier acte décisif et corrosif, qui va commander tous les événements qui allaient suivre : la fuite en avant, ou plus exactement le retour en arrière ! En 2021, Kaïs Saïed avait le choix entre mettre un terme définitif à la mythologie et à la gabegie post-benalienne, ou entraîner le pays dans un second tour révolutionnaire. Otage de sa propre suffisance, soumis à des influences idéologiques antinomiques et d’un autre âge, les unes au nom d’un crétinisme léniniste ou d’un sectarisme trotskiste, les autres au nom d’un puritanisme salafiste, d’autres encore au nom d’un panarabisme verbal et verbeux, ou d’un passéisme crasseux, il a dû faire le second choix, celui de réaliser, enfin, les sacro-saints « objectifs de la révolution » sous le slogan populiste et populacier du peuple exige (الشعب يريد). Je reste pourtant intimement convaincu que les milliers de manifestants ne sont pas sortis le 25 juillet pour uniquement honnir les islamistes, mais aussi et surtout pour vomir la « révolution du jasmin », dont ils furent le dindon de la farce. A l’exception des politicards, des « journaleux », des « chroniqueurs », des « artistes », des « experts », des « intellectuelloïdes » … qui doivent leur naissance au décès de la République bourguibienne, plus aucuns Tunisiens ne croient au « printemps arabe », encore moins à ses bienfaits. Ni les femmes, ni les hommes, ni les vieux, ni les jeunes, ni les ouvriers, ni les patrons, ni les bourgeois, ni les prolétaires, ni les soldats ni les civils, ni les justiciers ni les justiciables… En 2011, le peuple criait famine, en 2024, beaucoup de Tunisiens font la queue pour un paquet de lait ou 1kg de farine, lorsqu’ils ne fouillent pas dans les poubelles pour se nourrir ! En 2011, l’emblème révolutionnaire était Travail-liberté-dignité nationale (شغل حرية كرامة وطنية), aujourd’hui le triptyque est affligeant : chômage-servilité-misère. A posteriori, la « révolution » se porte bien, c’est le pays qui va de plus en plus mal.
[1] « Avec Ben Ali, où va la Tunisie ? », Jeune Afrique, du 7-13 novembre 2004.
[2] Les Arabes dans la tempête, Paris, 1977. Militant destourien de la première heure, considéré comme étant l’un des principaux négociateurs de l’indépendance, Masmoudi a été ministre des Affaires étrangères (1970-1974), poste dont il fut limogé à la suite du projet d’unification tuniso-libyenne. C’est à lui que je dois mon retour en Tunisie en avril 2000 et ma réconciliation avec Ben Ali.
[3] https://www.jeuneafrique.com/60982/archives-thematique/avec-ben-ali-la-tunisie-sait-o-elle-va-mais-o-va-le-bateau-ivre-de-mezri-haddad/
[4] 5600 millions de dinars laissés par Ben Ali avant que les Américains ne jettent le président trahi dans un avion pour un exil sans retour ? 5600 millions de dinars comme fonds stratégiques dédiés aux futures générations.
[5] Taoufik Baccar, Le miroir et l’horizon. Rêver la Tunisie, Tunis, 2018.
[6] Moncef Gouja, « Le 25 juillet, la mort d’une révolution », L’Economiste Maghrébin du 19 juillet 2022, https://www.leconomistemaghrebin.com/2022/07/19/25-juillet-mort-revolution/
[7] Mezri Haddad, « Ce qui se passe en Tunisie n’est pas un coup d’État mais un sursaut républicain », Le Figaro du 27 juillet 2021, https://www.lefigaro.fr/vox/monde/ce-qui-se-passe-en-tunisie-n-est-pas-un-coup-d-etat-mais-un-sursaut-republicain-20210727
*Docteur en philosophie morale et politique de l’Université de la Sorbonne et ancien Ambassadeur auprès de l’UNESCO.
Dernier essai paru en Tunisie, La face cachée de la révolution tunisienne. 12 ans après le coup d’Etat déguisé, AC Editions, Tunis, 2023.
après avoir cru à l'homme providentiel. Le pire n'est pas toujours sûr mais on peut à juste titre craindre que la Tunisie n'ait pas encore touché le fond.
A la place? Une catastrophe interplanètaire sidérale, doublée d'une Dictature bête et méchante "messiannique" qui a achevé le "beau boulot" d'Ennahdha et de tous ceux qui ont gravités autour de la Secte.
Je vous reproche Si Haddad de ne pas avoir compris le "pedigré" du bonhomme Saied dès 2019, voyant en lui un "espoir" : le bonhomme était visible à 1000 loieux, sentant la dictature, le salafisme, l'arabo-conservatisme et une mine/comportement qui n'avait rien de rassurant, face à un Nabil Karoui, certes *** et "publiciste" mais homme d'affaire, plus moderne et communicateur, plus rassurant pour l'économie nationale et les investisseur : moi j'avais voté pour Nabil Karoui...par dépit...car il fallait à tout PRIX barrer la route à cet ultra arabo-islamo-conservateur, qui inquiétait.
Le reste m'avait donné raison ; pour les uns ce fut une suprise terrible d'horreur...pour moi "rien de nouveau sous les tropiques" ; le bonhomme était très prévisible et on savait dès 2019 qu'il avait la graine d'un dictateur hyper populiste et conservateur.
Maintenant, laissez moi dire que cette dictature messianique ne fera pas long feu, tellement elle est detructrice, dangereuse, stupide, alliant folie, islamisme, communisme, panarabisme, avec des dégâts largement supérieurs à ceux d'Ennahdha en 10 ans...un Ennahdha qui n'a quand même pas piétiné la démocratie comme ce type.
Mais je suis d'accord avec vous pour une chose : des deux choses l'une ; après Kaies Saied ou bien c'est les islamistes qui, redevenus "victimes" grâce à (encore une fois) la dictature reviendrons en FORCE...ou bien, si le destin aime ce pays et veux l'appaiser, ça sera le tour enfin de Abir Moussi pour sauver ce qu'elle pourra sauver et remettre notre pays sur le droit chemin ; ça sera le seul espoir qui me fait vivre actuellement, en ces jours d'une grandes abérations et disette.
Sa lecture doit être efficace, son analyse, profonde, son interprétation, élevée à la hauteur du grand patriotisme du Monsieur.
Dans le contexte actuel, difficile, de notre chère patrie, nous devons, tous, convenir de la clarté de vue et de l'élévation d'esprit des plus illustres parmi nous.
L'espoir que notre président Saied, dont le patriotisme n'est plus à mettre en doute, écoute ce message, le prenne à son compte et en fasse une balise sur la route du redressement qu'il a entrepris, est permis. Oui, c'est permis, car entre patriotes, il n'y a que la patrie qui compte, et que la grandeur d'âme est dans celle de l'Homme d'Etat, confondue.
'? bon entendeur.
Depuis son ascension au pouvoir par des mécanismes populistes douteux (notamment le PUSHING à travers les reseaux sociaux et sa "place acquise" sur Facebook qui ne se fait pas sans un important financement, et dans le cas par des lobbys obscurs), Kais Saied n'a pas manifesté aucun désir de "nettoyer et désinfecter le pays des islamistes et des traîtres"...
Au contraire il a été renforcé par les votes des islamistes et par son ALLIANCE affichée au parti-centrale de la Confrérie islamo-terroriste d'Ennahdha.
Au contraire de lui, Abir MOUSSI a fait de "nettoyer et désinfecter le pays des islamistes et des traîtres" le thème central de toute sa campagne et de tout discours public. Les avez vous ratés?
Aujourd'hui, Abir Moussi, subit la plus grande INJUSTICE et le plus grave ABUS de POUVOIR de la Tunisie post-2011, "ère de la justice et de la liberté" comme a écrit dans "sa Constitution" et en LEURRE POPULISTE, Kais Saied !!
Monsieur l'ancien élu de la RF, remettez vos pendules à l'heure, si non vous risquez de chercher midi à 14 heures !
*N.G.M. - activiste indépendant pour les Droits Humains
PS : Leon (un des commentateurs) mérite d'être lu car il apporte d'autres évènements intéressants au sujet de ce grand monsieur Haddad. A lire
Connaissant Mezri Haddad pour ses prises de positions et sachant que sa plume ne tarderait pas à le gratter pour dénoncer les dérives actuelles, je parcourais tous les jours les titres des articles de BN, en me demandant parfois pourquoi sa réaction tardait à arriver. C'était vraiment le méconnaitre que de croire qu'elle n'arrivera pas.
J'avais l'intime conviction qu'elle tomberait telle une bombe pour dénoncer l'injustice, l'atteinte aux droits élémentaires de la liberté, et la déliquescence de l'état, de sa prestance devant le monde.
Sachez que le Patriote qu'il a toujours été, n'a pas attendu la révolution pour dénoncer les écarts, fussent-ils du temps de l'illustre Bourguiba, que de son digne successeur Ben Ali; mais aussi lorsque certains "bienpensants" appelaient à dresser le potences lors de la révolution de la brouette tractée par les médias atlantistes, et à laquelle allait s'atteler tout un peuple ingrat, mu par des pulsions haineuses, souvent régionalistes.
Si du temps de Bourguiba puis de Ben Ali, Mezri fut apatride pour défendre les tunisiens et la Tunisie, privé de son pays par un exil de onze années, l'ironie de l'Histoire a voulu que s'en suive un nouvel exil de la même période, pour éviter la Vindicte d'un peuple qui n'a aujourd'hui que ce qu'il mérite.
Ben Ali, qui sait reconnaitre un patriote même parmi ses opposants les plus virulents, avait mis fin au premier exil et lui accorda même une certaine confiance, car Ben Ali avait décidé d'aimer ceux qui aiment les tunisiens.
Et Mezri, à l'instar de Bourguiba, aime les tunisiens. Lorsqu'il les accable c'est pour réveiller leurs consciences endormies et manipulées par la haine; c'est pour les pousser vers le haut et non pas vers les abîmes par des discours populistes qu'ils se plaisent à entendre. C'est pour les conseiller. Et en fin de compte, l'histoire a montré qu'ils auraient mieux fait de l'écouter que de danser sur les applaudissements d'un congress américain qui les a dupé et qui, dans une fable digne du corbeau et du renard, avait traité les hordes destructrices de "grand peuple". En voilà les tristes résultats.
Mezri, égal à lui même, n'est ni un révolutionnaire, à l'instar d'un Iyadh Ben Achour, ce révolutionnaire "génétiquement confirmé", ni un résigné sachant se taire devant le pouvoir pour sauver la "khobza" dont parle Nizar Bahloul dans sa tribune intitulée "Khobza", Mezri est un réformiste qui ne quantifie pas le progrès par les bains de sang ni les jours de prisons.
C'est ce Mezri que je reconnais dans cette tribune qui, contrairement à ce que l'on puisse dire ou croire, prodigue le meilleur des conseils à un KS qui n'écoute plus que lui-même et les lèches-bottes qui l'entourent.
KS doit y voir un conseil fraternel et le suivre sans hésiter. Mezri a eu le courage de le faire; un courage que je n'aurais pas eu de peur de me retrouver poursuivi pour un vol à la tire dans les étals d'un supermarché, ou pour avoir insulté l'arrière tante d'un commis d'état. Allez prouver le contraire dans un pays où Thémis a ôté son bandeau, où le devise de la Justice est devenue: "Coupable jusqu'à preuve du contraire" et non comme dans les démocraties dignes de ce nom: "innocent jusqu'à preuve du contraire".
Où va la Tunisie? Ya Kais, en dépit de la banqueroute, les gens (dont certainement Mezri, mais aussi ton collègue qui rédige ce commentaire) pensons que tu n'es pas derrière ces arrestations indignes et arbitraires. Alors réagis et écoute les vrais et les authentiques. Ecoute Mezri, car ceux qui t'applaudissent aujourd'hui, seront ceux qui t'accableront demain.
Léon, Min Joundi Tounis Al Awfiya,
Résistant jusqu'à la Libération de mon pays des mains atlantistes,
VERSET 112 de la SOURATE des ABEILLES.
Si j'étais Kaïs Saied, je vous écouterais attentivement et je tiendrais compte de vos précieux conseils. Car vous êtes le Baromètre politique de la Tunisie !
L'auteur est a l'image du peuple tunisien... aucune matière grise...
Moi j'avais voté lors du second tour, l'affairiste; le Zelensky c'est ROBOCOP!
"Prenez le relais, indignez-vous ! Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l'ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner. Je vous souhaite à tous, à chacun d'entre vous, d'avoir votre motif d'indignation. C'est précieux. Quand quelque chose vous indigne, comme alors on devient militant, fort et engagé. On rejoint le courant de l'histoire et le grand courant de l'histoire doit se poursuivre grâce à chacun. Et ce courant va vers plus de justice, plus de liberté, mais pas cette liberté incontrôlée du renard dans le poulailler."
Merci de votre article Si Mezri qui va droit au c'?ur.