Le président du Cercle des Financiers Tunisiens (CFT), Abdelkader Boudriga a affirmé que la publication d'un rapport par le groupe financier américain Bloomberg sur la Tunisie affirmant que celle-ci était en défaut de paiement n'avait pas d'impact. Il a expliqué qu'un incident de paiement sur une seule échéance était considéré comme un défaut de paiement. « Il ne s'agit pas de constater une faillite... Dire qu'un Etat est en défaut de paiement signifie qu'on constate l'incapacité de payer une dette », a-t-il ajouté.

Intervenant le 12 juillet 2022 durant l'émission Expresso animée par Wasim Belarbi sur les ondes de la radio Express Fm, Abdelkader Boudriga a considéré que l'annonce dans un rapport élaboré par Bloomberg que la Tunisie faisait partie des pays exposés au risque de défaut de paiement de leurs dettes n'était pas une surprise. « Fitch Rating a annoncé depuis près de deux mois la révision à la baisse de la note souveraine de la Tunisie et a considéré que le risque de défaut de paiement a augmenté de 20% à 25%... Il n'y a pas de nouveauté à ce sujet... Néanmoins, c'est la première fois que Bloomberg publie un rapport sur la Tunisie... Selon le rapport, nous nous retrouvons dans une probabilité de défaut élevée », a-t-il expliqué.

Le président du CFT a expliqué que dans certains cas et en raison de manque de liquidité un Etat ne pouvait pas honorer ses engagements et enregistrer une perturbation du paiement des échéances mensuelles. Évoquant le cas du Liban, il a expliqué que ce pays n'avait pas encore annoncé sa faillite. L'annonce de la faillite signifie l'arrêt du paiement des échéances et l'entame de négociations soit pour la suspension de la dette soit pour son annulation. Abdelkader Boudriga a précisé que la fréquence de publication de rapport avait augmenté suite au crash boursier de 2008. L'évaluation continue vise à prévenir les investisseurs des risques financiers.

S.G