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Tunisie - FMI : Une croissance économique oui, mais pas sans réformes !
22/10/2015 | 19:58
6 min
Tunisie - FMI : Une croissance économique oui, mais pas sans réformes !

« Il faut passer de cette réussite politique, cette transition à la démocratie […] qui est un exploit extraordinaire […] et qu’il faut préserver, à des réformes économiques en profondeur qui doivent se poursuivre afin d’améliorer la croissance économique, vers une croissance qui soit à la fois inclusive et créatrice d’emplois pour répondre aux aspirations de la population». C’est ce qu’avait déclaré la directrice générale du Fonds Monétaire International, Christine Lagarde, lors de sa visite en Tunisie en septembre dernier.

 

Depuis sa visite le gouvernement tunisien a présenté en octobre, son projet de loi de finances, dont l’objectif est un retour vers la croissance et vers une dynamique économique essentielle à l’investissement, à la création de l’emploi et de richesse. Un récent rapport du FMI sur les perspectives économiques régionales pour le Moyen Orient et l'Asie Centrale, a estimé que l'économie tunisienne devrait enregistrer un taux de croissance de 3% en 2016 contre 1% en 2015 et 2,3% en 2014.

 

Ce rapport porte sur les prévisions de croissance des pays exportateurs et importateurs du pétrole au Moyen- Orient et en Asie Centrale, dont la Tunisie, et exige la réalisation d’un nombre de réformes pour l'accélération de la croissance dans cette région où le rebond de l'activité économique est freiné par les retombées des conflits dévastateurs en Irak, en Libye et en Syrie.

 

La baisse des cours du pétrole, la stabilisation politique et les réformes économiques auront nécessairement des effets positifs sur la confiance, l'investissement et les exportations. Le gouvernement tunisien s'est, d’ailleurs, engagé à poursuivre en 2016, la lutte contre le terrorisme, la relance du développement régional et la modernisation de la douane.

 

Il table en effet sur une croissance de 2,5% en 2016 notamment grâce à la lutte contre l’évasion fiscale, la contrebande et l’économie parallèle. C’est ce qu’avait expliqué le ministre des Finances, Slim Chaker, qui a précisé que les hypothèses qui ont été mises en place pour l’élaboration du projet de loi de finances sont : une croissance de 2,5%, un prix de référence du baril de pétrole à 65 dollars et un taux de change moyen du dinar à 1,970 dinar pour un dollar.

 

Ainsi, le budget de l’Etat pour l’année 2016 a été fixé à 29.250 millions de dinars (MD), en hausse de 7,1% par rapport à 2015. Les ressources ont augmenté de 9% pour se situer à 22.656 MD. Le déficit budgétaire est de à 6.594 MD, soit 3,9% du PIB alors qu’il était situé à 4,4% en 2015, 4,9% en 2014 et 6,8% en 2013. Le déficit est ainsi proche des standards internationaux de 3%. On notera que 35% du budget de l’Etat est réservé aux dépenses sociales (Education, formation professionnelle, santé, affaires sociales, famille, enfance, etc.) et 17% du budget a été réservé pour la sécurité et défense.

 

Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) avait affirmé, suite à l’achèvement des consultations au titre de l’article IV avec la Tunisie en septembre dernier, que les perspectives à moyen terme en Tunisie demeurent favorables et que la croissance devrait s’accélérer à 4,7% d’ici 2020. Le FMI avait mis l’accent sur le fait que ces perspectives dépendent d’une baisse des risques sur le plan de la sécurité et d’une atténuation des tensions sociales, ainsi que de la bonne et rapide exécution de vastes réformes qui favorisent le développement du secteur privé et qui améliorent le climat des affaires. Climat des affaires qui avait aussi été récemment décortiqué dans une enquête de la Chambre Tuniso-Française de commerce et d’industrie (CTFCI).

 

En effet, selon le FMI, l’économie tunisienne a pu résister pendant la longue transition politique et face à un environnement économique international difficile. Le pays a été confronté à des vents contraires liés aux menaces pesant sur la sécurité et aux tensions sociales, qui compensent les effets positifs de l’achèvement de la transition politique, de la baisse des prix internationaux du pétrole et de la reprise en Europe.

 

La croissance s’était bien redressée après le creux de 2011, mais elle s’est affaiblie au début de 2015 : la croissance du PIB a atteint en moyenne 1,2 % (sur un an) pour le premier semestre, du fait d’un ralentissement notable de l’activité dans l’industrie manufacturière, le tourisme et le secteur minier. Par ailleurs, le chômage est resté élevé. L’inflation globale est tombée à 4,2% en juillet, en raison de la baisse des prix des produits alimentaires et d’une politique monétaire prudente.

 

Les déséquilibres extérieurs demeurent néanmoins élevés. La faiblesse des recettes tirées du tourisme, l’augmentation des importations et la baisse des exportations de pétrole et de phosphate ont porté le déficit des transactions courantes à 8,8 % du PIB en 2014, soit son niveau le plus élevé depuis les années 80. Les exportations exceptionnelles d’huile d’olive et la diminution des importations énergétiques ont réduit le déficit au début de 2015, mais cette amélioration ne devrait pas durer, car les recettes tirées du tourisme, qui ont fort souffert des attaques terroristes survenues au Bardo et à Sousse, devraient baisser cette année. Les volants de réserves se maintiennent, grâce au succès d’une émission obligataire internationale plus tôt dans l’année.

 

Selon le FMI, la situation budgétaire s’est améliorée : le déficit budgétaire structurel est tombé à 3,3 % du PIB en 2014 grâce à la bonne tenue des recettes. Cependant, la composition du budget s’est affaiblie : l’investissement public, qui est nécessaire pour soutenir la croissance, a atteint un plus bas de 4,2 % du PIB, tandis que la masse salariale, qui représente environ 60 % des recettes, a augmenté. La loi de finances complémentaire pour 2015 prend en compte les répercussions à court terme du ralentissement économique récent, notamment en prévoyant une augmentation des dépenses de sécurité et des transferts aux petites et moyennes entreprises.

 

Le système bancaire demeure, par ailleurs, fragile. Le ratio des fonds propres pour l’ensemble du système s’établit au-dessous des exigences réglementaires. Les prêts improductifs du secteur bancaire sont élevés, à 15,8 %. En raison de la faible croissance des dépôts, les banques publiques demeurent structurellement illiquides, ce qui accroît le recours au refinancement auprès de la BCT. Dans ces conditions, la croissance du crédit au secteur privé reste modeste, et son niveau est largement inférieur au potentiel.

 

Le conseil d’administration du FMI avait, enfin, souligné la nécessité pour le gouvernement de reprendre l'assainissement à compter de 2016, à travers la limitation de l'augmentation de la masse salariale grâce à une réforme de la fonction publique et la réduction des subventions énergétiques moyennant un ajustement automatique des prix des carburants. Il a insisté sur l'importance d'accroître l'exécution de l'investissement public, d'opérer des réformes budgétaires qui ne nuisent pas à la croissance et de renforcer la gestion des finances publiques et du suivi des entreprises publiques, de manière à réduire les risques budgétaires.

 

Appelant à achever rapidement la recapitalisation de toutes les banques publiques et soulignant qu’il importe de veiller au respect de la réglementation pendant toute la période de restructuration, le conseil d’administration a aussi précisé qu’il est important de moderniser le dispositif de résolution bancaire, de renforcer le contrôle et la réglementation des banques, et de mettre en place une loi efficace sur les faillites afin de s’attaquer aux prêts improductifs. Il a rappelé qu’il est essentiel d’améliorer le climat des affaires pour accélérer la croissance et la création d’emplois, ainsi que rehausser la compétitivité, la croissance économique devant passer obligatoirement par l’aboutissement des réformes engagées. Tout un chantier qui attend la Tunisie, en somme !

 

Myriam Ben Zineb

22/10/2015 | 19:58
6 min
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Commentaires (24)

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Dr. Jamel Tazarki
| 29-10-2015 21:21
Très Chère Compatriote,
Mon travail et ma vie quotidienne me plaisent beaucoup ici, en Allemagne. Mais ne suffit pas à assouvir mon envie d'être utile. L'hiver dernier, je suis partie pour deux semaines de congés avec une association allemande afin d'enseigner l'informatique à des jeunes en Thaïlande. Au retour, j'ai décidé de sensibiliser mes collègues à donner des cours particuliers de mathématiques et de physiques gratuitement aux enfants des immigrés venant du tiers monde. Je voudrais aussi être utile pour mon pays, la Tunisie... Et j'avoue que Je tire beaucoup de satisfaction de cette complémentarité entre le salariat et le bénévolat

Je reviens à votre texte:
Aujourd'hui les sciences (y compris les relations internationales qui sont du domaine des sciences politiques) ne connaissent pas une seule vérité absolue (dont l'origine est entre autres la métaphysique) mais une infinité de vérités relatives. 2+10=12 est une vérité dans le système de numération de base 10 mais le résultat est différent dans un autre système (le résultat est 14 en système octal et 1010 en système binaire). Encore un exemple: Les vérités de la physique classique ne sont pas toutes des vérités dans le domaine de la physique relativiste parce qu'elles se basent sur des différentes définitions axiomatiques.

Les valeurs et les vérités absolues, cela n'existent plus. On peut partir de n'importe quels postulats, de n'importe quels axiomes et édifier une science avec ces bases. Il n'y a pas de réel. Il n'y a pas de faux, il n'y a pas de vrai, tout marche quand même, tout se vérifie, tout se bâtit. De nos jours, les choses sont définies à l'aide des mots d'un langage et rien d'autre. Il faut renoncer à la recherche des vérités (absolues).

En politique, c'est pareil. On peut partir d'une définition axiomatique où les Américains, les Français, les Allemands, les Anglais, les Russes, les Chinois, etc. sont tous nos amis. Et dans ce système axiomatique, il faut définir des règles qui aboutissent à des conclusions (goals) utiles pour notre pays et notre peuple. On s'en fout de la vérité de nos axiomes. Ce qui compte le plus, c'est que ce système axiomatique (même s'il vous apparait absurde) est plus avantageux que tous les autres pour notre pays et notre peuple.

Exemple: Monsieur Beji Caid Essebsi et Mr. Rached Ghannouchi ont compris entre-temps qu'ils ont intérêt à construire une amitié virtuelle (axiomatique, où ils seraient des amis). Bien qu'en réalité ils ne le sont pas et ils ne le seront jamais. Mais, on s'en fout de la vérité de notre monde réel (qui n'est au juste que virtuel comme tous les autres mondes qui lui sont parallèles). Ce qui compte le plus, c'est que ce système axiomatique (même s'il nous apparait absurde) est plus avantageux pour tous les deux (pour BCE et R.G.) pour notre pays et notre peuple.


Cordialement

Jamel

https://www.youtube.com/watch?v=z-emBE3y-XQ

Dr. Jamel Tazarki
| 29-10-2015 21:03
Très Cher Compatriote,
si nous voulons répondre aux nouveaux défis de la révolution du jasmin, il faut revenir en démocratie et reconnaître l'oligarchie pour ce qu'elle est, un régime qui vise à soutenir et entretenir les privilèges des riches au mépris des nécessités sociales et écologiques (L'oligarchie au temps de Ben Ali a détruit inconsciemment l'environnement afin de s'enrichir. Elle a ainsi détruit, par idiotie, son propre milieu naturel').

La crise socio-économique en Tunisie est d'abord écologique et nos politiciens sont incapables de reconnaitre les conséquences fatales de la détérioration de l'environnement.

Il n'y a plus de gaieté en Tunisie, il y a un manque de joie de vivre' autrefois, on allait quotidiennement pour des heures au bord de la mer où on se baignait et on s'amusait à construire des châteaux de sables et on plongeait à la recherche des étoiles de mer. Je perdais quotidiennement jusqu'à 3 litres d'eau par effet osmose dans l'eau salé de la mer de Tazarka. Notre vie se déroulait au bord de la mer, je passais les 3/4 de ma vie au bord de la mer. Par contre, aujourd'hui notre méditerranée est trop polluée et pue les pollutions fécales et industrielles. De nos jours, on s'ennuie à mourir en Tunisie, on ne sait pas où aller avec ses enfants durant les vacances scolaires.

En Tunisie, le pouvoir décisionnel est confisqué par une élite de grands chefs d'entreprises et d'acteurs financiers, etc. Il y'a une nouvelle caste en Tunisie de plus en plus puissante, dont les membres délibèrent entre eux des décisions importantes pour l'avenir de notre pays... Exemple: Il n'est pas normal que l'on trouve des politiciens qui sont à la fois des députés et des hommes d'affaires membres de l'UTICA (L'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat). C'est complètement gaga! Ça ne peut pas fonctionner, le député homme d'affaires membre de l'UTICA, quels intérêts voudrait-il défendre? Ses propres intérêts en tant qu'homme d'affaires ou ceux du peuple qu'il prétend vouloir représenter'

Cordialement

Jamel

Dr. Jamel Tazarki
| 29-10-2015 20:33
Très Cher Compatriote,
je suis de votre avis concernant les différents points que vous avez mentionnés ci-dessous. Mais, je voudrais juste ajouter une petite réflexion concernant la productivité:

Il n'est pas normal qu'il n'y a pas assez de chaussures à bon prix et de bonnes qualités pour tous les Tunisiens dans un pays qui compte un million de chômeurs. Il faut que notre gouvernement, en particulier notre Ministre de l'emploi, sache motiver et faire travailler nos chômeurs même à domicile (en home office). Il y a quelques années un homme d'affaires français voulait produire des chaussures à Tazarka. Il a commencé d'abord par donner une formation à ses nouveaux employés. Il les a réunis dans une grande salle à la commune de Tazarka et il leur a montré les techniques de la fabrication des chaussures d'une façon artisanale (j'étais parmi les présents, j'avais 17 ans en ce temps-là). Il nous a fourni la formation nécessaire pour assurer la qualité du travail. Puis, il a introduit une nouveauté dans notre monde rural, un système de salaire différentiel aux pièces. On recevait une somme fixe par pièce produite. Puis, cet homme d'affaires nous payait même plus cher car on respectait les normes qu'il nous a fixées pour la production (encore plus de motivation afin de fournir un travail de qualité). Ce Monsieur, venu de l'étranger, a révolutionné notre monde rural en introduisant la même base de calcul du salaire pour les hommes et pour les femmes pour un travail égal ou d'égale valeur. Oh mon Dieu, c'était un bouleversement socio-culturel dans notre petit village où les femmes gagnaient beaucoup moins (sur les champs des autres). Ce Monsieur, venu de loin, a su motiver tout le monde' Je produisais durant mes vacances scolaires des chaussures de très hautes qualités et ceci par dizaines et par centaines! Je ne me faisais pas de soucis pour la vente de ma production. En effet, Je savais que ce Monsieur, venu de très loin, allait acheter toute ma production.

Puis un jour, l'entrepreneur français qui m'employait en travailleur indépendant (freelancer) est rentré chez lui, en France. J'ai décidé alors de continuer à fabriquer des chaussures. J'étais à Nabeul, j'ai acheté du cuir et j'ai démarré avec des Amis de mon village une petite entreprises qui produisait des dizaines et des centaines de chaussures de très bonne qualité et en particulier confortables. Mais seulement, on ne savait pas où les vendre. Les boutiques, les grands magasins, la police municipale sur le marché de semaine avaient des doutes sur l'origine de notre production...

Je me suis adressé à la mairie de Nabeul, les fonctionnaires n'étaient e pas d'accord non plus, les uns prétendaient que oui, je pouvais vendre notre production sur les marchés communaux, mais à titre occasionnel, et les autres prétendaient que l'on n'avait pas le droit de vendre sur le domaine public, (marchés du village ou bords de routes), sans être commerçant inscrit au registre du commerce (j'avais à peine 18 ans, en ce temps-là).

Pour ne pas être hors la loi, je me suis inscrit au registre du commerce et ainsi quelques boutiques ont accepté de mettre notre production (les chaussures que l'on a fabriquées) dans leurs vitrines. Certes, les chaussures ont été vendues mais on ne nous a jamais donné un centime! Ce qui est encore plus grave, j'ai reçu une lettre du fisc pour déclaration de notre "chiffre d'affaire", sinon mon activité à domicile pourrait être considérée comme du travail dissimulé (voir un délit). Eh ainsi, on as dû arrêter à fabriquer des chaussures bien qu'il en manquait en Tunisie!

C'est pareil avec l'hydroculture, si un chômeur en Tunisie voudrait produire des légumes en hydro culture dans son jardin ou sur le toit de sa maison, il ne pourrait pas vendre le surplus sur des marchés communaux, sans être agriculteurs inscrit à la chambre d'agriculture. Mais le problème c'est qu'il n'y a pas de chambre d'agriculture dans les grandes villes tunisiennes (en d'autres termes: un citadin ne peut être agriculteur dans une grande ville comme Tunis! Ce qui n'est plus évident)

Je résume, nos chômeurs veulent produire beaucoup de choses, Ils souhaitent subvenir à leurs propres besoins et ne pas dépendre uniquement des autres. Ils désirent également faire pleinement partie de la société et que leur place y soit reconnue. Généralement, ils n'ont pas un problème de financement afin de développer seul des projets, mais plutôt de trouver des clients et développer sa clientèle.

J'insiste que le chômeur tunisien qui voudrait démarrer une entreprise est confronté au défi de trouver ses premiers clients, et ensuite à en trouver des nouveaux. Oui, où et comment les trouver? L'Etat Tunisien est dans l'obligation de donner un coup de pouce à tous nos chômeurs qui voudraient devenir entrepreneur, afin de trouver une première clientèle. Ce n'est vraiment pas trop demander!

Cordialement
Jamel

Dr. Jamel Tazarki
| 29-10-2015 20:26
2ème partie:
On pourrait introduire l'hydro culture en milieu urbain en Tunisie et produire jusqu'à 300 tonnes de tomates par hectare, on pourrait introduire la culture de la plante Stevia en Tunisie afin de renoncer à l'importation du sucre de betterave ou de canne. On encouragerait tous les Tunisiens à cultiver la plante stevia dans leurs jardins, sur leurs terrasses ou sur les toits de leurs maisons et l'État tunisien devrait s'engager à acheter leurs surplus. On pourrait produire des petits avions pour la protection et la surveillance de nos frontières, des avions de fabrication artisanale que les grandes puissances militaires de ce monde ne fabriquent plus mais qui seraient suffisant afin de nous sentir plus en sécurité!

L'activité, de quelque nature que ce soit est le seul moyen de faire à nouveau tourner les spirales du progrès économique et de la création de richesses. Il est temps de donner aux sans travail des compétences et des connaissances élémentaires qui les aideront à prendre confiance en eux. L'objectif serait d'augmenter leurs revenus par des projets de micro-entreprise: hydro culture, aquaculture, couture à la machine ou à la main (artisanale), fabrication à la machine ou la main des chaussures, biogaz pour le ménage, etc. Cela pourrait augmenter le revenu des ménages pauvres, et aiderait à faire avancer le développement économique des régions les plus pauvres de la Tunisie.

L'Etat distribuera l'aide sociale contre un travail d'assiduité. Exemple: le village de Tazarka a survécu pendant des décennies de la fabrication à la main (artisanale) de chaussures ' J'étais en Chine et j'ai vu des femmes commander des machines à coudre grâce à un microcrédit, elles ont pu ainsi faire des vêtements et les vendre quelque part. J'étais aux indes et j'ai rencontré des femmes, des hommes et des enfants qui cousent des vêtements à la main pour la vente sur les lieux publics. J'étais en Thaïlande et j'ai rencontré des familles pauvres qui mènent une vie paisible et arrivent à survivre grâce aux élevages traditionnels des crevettes, souvent sur les rives des petites rivières. Je suis rentré en Tunisie et j'ai rencontré beaucoup de gens intelligents qui ne savent pas quoi faire de leur temps et qui n'ont pas assez à manger!

Ce n'est pas aussi difficile que ça! Nos pauvres manquent d'orientation, il faut leur montrer comment fonctionne l'élevage traditionnel des crevettes, l'hydro culture, le biogaz avec les excréments des animaux, la couture à la main, etc.

On pourrait construire des piscines partout dans les grandes villes tunisiennes. De très grandes piscines enterrées de 80 cm de profondeur et en polyester qui ne couteraient absolument rien et qui apporteraient la joie de vivre aux enfants en Tunisie et créeraient quelques emplois. Une baignade est un moment magique' On ramènerait la joie de vivre' de nos jours les 2/3 des enfants en Tunisie ne savent pas nager!

On ouvrirait des centaines de centres de gymnastique, un genre d'espace Gym Santé. Si 80% des Tunisiens ont des problèmes de santé et de colonnes vertébrales, ceci est causé en particulier par le manque de sport. Il ne faut pas oublier que le mal de dos est plus souvent dû à un manque d'activité qui occasionne un déficit des muscles du dos et renforce par-là la fragilisation de la colonne vertébrale.

Encore une fois, je n'arrive pas à comprendre pourquoi est-ce que l'on est si bloqué! Tout est là afin de réussir et réaliser un miracle socio-économique.

Cordialement

Jamel

Stevia est une plante native d'Amérique du Sud, dont les feuilles contiennent des substances dont la saveur est extraordinairement sucrée, et qui n'apportent aucune calorie. La stevia est de plus en plus utilisée dans les boissons "light" et les desserts "sans sucre", en alternative à l'aspartam.

Alex niffer
| 26-10-2015 18:21
Desolé de dire qu après une trentaine d'années de réflexion d analyse et de questions, qui suis je , de quelle société je viens. Maleureusement la réponse est très dure à accepter. Je viens d une société qui ne brillé que par le savoir des autres ou au détriment de tous les démunis. une société atteinte malheureusement d une maladie incurable. Encore une fois Desolé de le dire.

Alex niffer
| 26-10-2015 12:33
Le sujet dont personne n am parle , ni dans les médias, ni les politiques ni syndicats ni associations, la locomotive de l économie mondiale. Ce qu on appelle le monopole d états.

Alex niffer
| 26-10-2015 11:56
Notre système est celui de la dépendance de la suspicion et d exclusion depuis des générations. Le seul moyen de s en sortir de ce phénomène qui nous tire éternellement vers le fond. c'est suivre le proverbe qui dit. Il veau mieux se couper le doigt que la main. Ça veut tout dire.

Alex niffer
| 26-10-2015 11:26
On ne peut pas être au même temps , le bailleur de fonds, le créateur, le fabricant le distributeur. Ce que nous sommes tous en ce moment, coupable, innocent, avocat, juge et procureur au même temps. Pour sortir un jour de ce tunnel ???????

Dr. Jamel Tazarki
| 24-10-2015 09:45
Très Chers Compatriotes,
Je répondrai le mardi soir à votre Feedback. Entre-temps j'ai des projets mathématiques && informatiques pour des sociétés allemandes que je devrais terminer avant le 28.10.2015

Merci d'avoir pris du temps afin de lire mes commentaires et une grande reconnaissance à Si Nizar Bahloul qui donne la chance à tous les Tunisiens afin de s'exprimer librement sur le forum B.N.

C'est dans l'intensité, la régularité et le renouvellement du débat socio-politique que se forge le gouvernement du peuple. La bonne santé de notre jeune démocratie tunisienne se mesure à ses contre-pouvoirs. Voilà pourquoi l'indépendance des médias, de la justice, l'activité syndicale et la qualité du débat parlementaire concernent tous les Tunisiens.

Cordialement
Jamel

PS: Ce n'est qu'après avoir envoyé les commentaires que je découvre les fautes d'orthographes, d'inattention, des mots oubliés, ceux écrits deux fois ou incomplets, etc. Je m'excuse auprès des fanatiques du perfectionnisme linguistique.

Forza
| 23-10-2015 19:52
Quelques commentaires si vous permettez pour enrichir peut-être la discussion :
1- Productivité, Je crains que l'augmentation de la productivité nécessite un travail de longue alène et ne peut se réaliser en six moins. A mon avis. Il y'a au moins deux facteurs qui influencent la productivité : a) Le savoir faire qui représente la performance du système éducatif, de la formation professionnelle et l'accumulation d'expérience d'individus et d'entreprises et b) la culture du travail, ceci appartient plutôt aux soft skills c.à.d. la mentalité du travail, la volonté de délivrer de la qualité, le respect de son engagement envers entreprise et société etc. Une augmentation significative de la productivité passe donc par un travail de fond sur les deux facteurs
2- Le rôle de l'état : je partage votre idée sur la nécessite d'une participation de l'état dans l'économie mais pas en augmentant le nombre de fonctionnaires dans des potes non productifs. Je pense que l'état doit s'engager dans des domaines stratégiques pour créer des champions nationaux. A mon avis, l'état avec le support d'entreprises nationales peut travailler sur les thèmes a) d'énergies renouvelables, par exemple les stations thermiques comme veut le faire l'entreprise Nour, b) la fabrication de médicaments génériques (Israël a maintenant un champion mondial qui fait plus que 12 milliards de $ de chiffre d'affaires), c) les technologies agricoles des zones arides car le réchauffement climatique et l'aggravation de la sécheresse dans beaucoup de régions vont nécessiter de nouvelles technologies. On peut déjà commencer par nos gouvernorats de Kasserine et le sud d'Elkef qui souffrent beaucoup des problèmes d'érosion, des technologies pour fertiliser les terres d'une façon écologique mais a grand échelle. J'étais cet été en mer du Nord et j'étais impressionné par le travail fait par les allemands pour gagner du terrain du Wattenmeer. Nous, c'est suffisant de transformer ces terres de Kasserine, Gafsa, Dahmani en terres cultivables, d) technologie de l'Environnement comme les stations d'épuration a bas coup et le traitement des ordures, e) technologies militaires simples et a bas coup pour la lutte anti-terroriste, vous avez déjà présenté l'idée de la construction d'un petit avion de combat anti-terroriste.
Poussez encore l'analyse et publiez un livre.