Jamel Tazarki
Le président de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (CONECT), Tarek Cherif, est intervenu sur les ondes d’Express Fm au micro de Wassim Ben Larbi, ce mardi 21 mars 2017.
Tarak Cherif a indiqué que la CONECT veut que les entreprises tunisiennes s’accroissent et continuent à se développer et aider au démarrage de nouvelles activités, ce qui est impossible avec l’accord de l’augmentation salariale signé avec l’UGTT.
Il a ajouté qu’avant d’opter pour cette augmentation, une étude de compétitivité aurait dû être effectuée pour voir la situation des entreprises tunisiennes par rapport aux autres pays. Cette compétitivité qui est en train de décroitre particulièrement pour le secteur industriel. « Nous devons connaitre le niveau de compétitivité de la Tunisie par rapport aux entreprises étrangères », a-t-il déclaré.
Il a, en outre, ajouté que ces 6% d’augmentation avec effet rétroactif et sans contrepartie de productivité sont une catastrophe pour les gestionnaires tunisiens. « Encore une fois, la CONECT n’est pas contre l’augmentation salariale, au contraire, elle est totalement pour s’il y a plus de productivité en contrepartie » a-t il affirmé.
Il a, par ailleurs, proclamé que l’économie tunisienne souffre déjà d’un problème au niveau du système de commercialisation et en signant cet accord, les entreprises tunisiennes seront détruites : « Quand vous avez de la fièvre, il ne faut pas faire exploser le thermomètre ».
F.Z.O
Commentaires (6)
CommenterEncore une compromis:
Jamel Tazarki
Pourquoi faut-il augmenter les salaires?
Toute la dispute avec l'UGTT est un faux problème:
-une augmentation salariale de 4,2% (équivalente à l'inflation) aux 900000 fonctionnaires et salariés des entreprises et établissements publics ferait une somme cumulative annuelle inférieure à 350 Millions de dinars ===> c'est vraiment un "maigre" montant que le Budget de l'Etat pourrait facilement supporter et que l'on peut récupérer par d'autres impôts.
Et si on se limitait (compromis) à une augmentation salariale de 2,1% aux 900000 fonctionnaires et salariés des entreprises et établissements publics, ceci ferait une somme cumulative annuelle inférieure à 200 Millions de dinars
-De même la valeur cumulative annuelle des augmentations salariales de 4,2% pour les 1,2 million de salariés du secteur privé est inférieure à 450 Millions de dinars. ===> Un "maigre" montant pour les membres de l'Union tunisienne de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat (UTICA).
De même si on se limitait (compromis) à une augmentation salariale de 2,1% aux 1,2 millions de salariés du secteur privé, ceci ferait une somme cumulative annuelle inférieure à 230 de Millions dinars.
L'UTICA s'affolent à cause d'une augmentation salariale inférieure à 0,35 Milliard de dinars dans la fonction publique, par contre fait semblant de ne pas se rendre compte des 6 Milliards injectés dans "notre" système bancaire oligarque qui se sont évaporés du jour au lendemain!
http://www.businessnews.com.tn/oxford-business-group-presente-le-programme-de-reforme-du-systeme-bancaire-tunisien,520,66109,3
L'augmentation salariale de ceux qui gagnent très peu est indispensable afin de leur permettre de manger à leur faim et de dormir au chaud.
On tolère que la bourgeoisie, l'oligarchie, les avocats, les médecins et tous les privilégiés refusent partiellement de payer les impôts et les charges fiscales, mais on refuse une augmentation salariale aux plus pauvres de notre société ==> c'est quoi cette justice sociale???
Le travailleur en Tunisie est assimilé à une force de travail ; il est souvent traité comme un objet, une chose, comme un simple instrument de travail. Il est ainsi étranger au travail. Le capitalisme Tunisien génère une grande misère ouvrière, non seulement matérielle mais aussi psychique! En Tunisie, la classe bourgeoise et l'oligarque entrepreneuse a dévitalisé le travail de tout sens de relations humaines. En Tunisie, le Travail se réduit à un moyen de subsistance et à rien d'autres, d'où l'idée de "prestation moyenne, résultat moyen". A cause de la progression des loyers, l'augmentation des coûts de la santé et la stagnation des salaires, nombre de Tunisiens voient leur situation se détériorer, même s'ils ont un emploi.
Mais alors, où va la richesse produite par les salariés, par ceux qui font fonctionner l'économie tunisienne ? La réponse est évidente: elle est distribuée aux actionnaires à travers des dividendes peu fiscalisés, aux dirigeants à travers des salaires surprenants et à la bourgeoisie et l'oligarchie tunisienne. Elle ne sert jamais, ou trop rarement, à augmenter les salaires ou les pensions de retraite qui en auraient pourtant bien besoin.
La Tunisie est caractérisée par la centralisation et la concentration de la richesse en quelques mains, dont le corollaire ne pouvait être autre qu'une économie abusée et une exclusion de la population pauvre et la disparition de la classe moyenne. L'appât pour le gain facile et la richesse personnelle sont les piliers culturels de notre société. Lorsque les Tunisiens ont voté pour le parti politique islamique Ennahdha en 2011, c'était exclusivement pour une nouvelle rationalité économique ==> c'était bien pour les valeurs éthiques et culturelles que les Tunisiens ont voté pour le clan Rached Ghanouchi! Et ce qui s'est produit est une très grande déception! Oui, c'est la bourgeoisie et l'oligarchie qui dirigent et qui profitent aujourd'hui du pays, certains de nos partis politiques sont financés par la mafia tunisienne (ils ont fait un pacte avec le diable afin de se financer et d'accéder au pouvoir ' )
Nous connaissons bien, depuis la révolution du jasmin, les rémunérations très élevées de dirigeants de certaines grandes entreprises tunisiennes, des centaines de Millions de dinars (sans citer de noms)! Aujourd'hui, notre bourgeoisie et notre oligarchie viennent de découvrir l'impérialisme international et veulent ainsi s'acheter l'Afrique et une partie de l'Europe'
Nos paysans, dont je faisais partie, travaillent 16 heures par jour et 365 jours par an. Et ne me dites pas s.v.p. que nous sommes des fainéants.
Oui, toute la dispute avec l'UGTT est un faux problème ==> une augmentation salariale minimale de 2.1% ne fera du mal à personne!
Jamel Tazarki
Jean-Jacques Goldman - Tournent les violons:
https://www.youtube.com/watch?v=-eR6v2zcy4c
@Mohamed DJERBI
C'est dure de le dire mais les tunisiens aiment se faire taper sur les doigts! avec zaba tous marchaient droit, personne ne bronchaient, le pays ne faisait qu'aller de l'avant! aujourd'hui avec cette pseudo liberté (liberté de quoi? ... va savoir!) on s'autodétruit en oubliant que ce sont nos enfants qui demain, devront payer le lourd tribut de nos imbécilités.
Je ne penses pas que ce qui nous arrive soit un concours de circonstances mais plutôt un plan bien concocté! Plus le pays va mal et plus les hommes d'affaires ont la possibilité d'acheter qui ils veulent (suffit de lier cette phrase avec les révélations de HCE)! Plus les entreprises vont mal et plus ces même hommes d'affaires pourront ré-acheter ces entreprises, dont la dégénérescence a été provoquée, aux plus bas prix!
Comme le dit un bon ami, il faut que toute cette génération passe l'arme à gauche pour voir renaitre une Tunisie nouvelle et épanouie.
augmentation des salaires= baisse de la productivité
Bravo. Une bonne intervention
Béji Caïd Essebsi a écrit le livre "Habib Bourguiba le bon grain et l'ivraie". L'ivraie a envahit la scène politique depuis 1987 et BCE a encouragé sa croissance, mais on voit que les bon grains commencent à pousser encore une fois, des citoyens sincères et qui font face à la réalité sont encore parmi nous et ils commencent à agir et à parler. L'intervention de Mouna Ben Halima hier est aussi à saluer.
Gouvernement INCAPABLE
Ceux qui ont dirigé le pays du 14 janvier jusqu'à ce jour n'ont fait qu'obeir aux revendications des fainéants oui je dis bien les fainéants qui murent la ligne de chemin de fer, qui bloquent les camions de Petrofac de quitter Kerkenah, qui demandent le limogeage de Said Aidi et de Neji Jalloul prochainement,des medécins et avocats qui refusent de payer leurs impôts comme tout le monde, qui demandent des augmentations salariales sans contrepartie.
Tous ceux qui se sont succédés n'ont fait que distribuer les cadeaux rien que pour rester au pouvoir.
Yousef Chahed n'ayant pas les ressources suffisantes pour boucler son budget, n'a pas trouvé mieux qu'une augmention des salaires dans le secteur privé pour collecter plus de taxes et augmenter ses recettes fiscales.