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Report de la décision concernant les avocats El Mouldi, Makhlouf et Ben Salha
27/11/2015 | 17:08
1 min
Report de la décision concernant les avocats El Mouldi, Makhlouf et Ben Salha

Le conseil de discipline de l'ordre des avocats s'est réuni aujourd'hui, vendredi 27 novembre 2015, pour trancher dans le cas des trois avocats  Mounir Ben Salha, Fethi El Mouldi et Seïfeddine Makhlouf, frappés d'une décision d’interdiction d’exercice. Le conseil a décidé le report de sa décision au 4 décembre prochain.

 

On rappellera que les trois avocats ont été sanctionnés car accusés d'avoir utilisé les médias audiovisuels pour défendre les dossiers de leurs clients.

27/11/2015 | 17:08
1 min
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Commentaires (2)

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JOHN WAYNE
| 27-11-2015 17:23
Q-1 : Vous êtes le premier au monde à avoir prédit un effondrement sécuritaire et une situation d'insurrection islamiste en Tunisie suite au coup d'état de la CIA du 14 Janvier 2011. Vos articles « Lettre ouverte au général Rachid Ammar » et « Comment les islamistes Tunisiens mèneront à la destruction de la Tunisie » publiés sur votre compte Facebook en Février 2011 ont fait l'objet d'attaques qui ont mené à la fermeture de ce compte dénoncé par des milliers d'internautes Tunisiens. Comment avez-vous pu prédire une telle situation avec autant de précision au même moment ou la Tunisie plongeait dans une euphorie révolutionnaire décadente ?
JW : Ce que les Tunisiens ont oublié pendant 23 années est que la Tunisie faisait l'objet du même complot depuis les années ou le MTI avait son apparition suite la révolution Iranienne. A la veille du 7 Novembre 1987, la Tunisie avait plongé dans un état de blocage sécuritaire. Le ministère de l'Intérieur était désorganisé et ses hauts cadres recevaient des instructions contradictoires. Les Ministres de Bourguiba changeaient quasi-quotidiennement. Bourguiba avait instauré un système de loi martiale et de peine de mort. Les islamistes Tunisiens étaient jugés puis exécutés sans que l'état Tunisien ne comprenne la dynamique ni l'ampleur du complot. Il s'agissait d'un mouvement très violent mais entièrement nouveau. Bourguiba demeurait fixé sur sa lutte contre les Yousséfistes. Les islamistes Tunisiens utilisaient l'ombre du mouvement Yousséfiste pour dissimuler un projet de Califat sanguinaire dont l'instauration devait passer par une campagne de violence sans limites. En réalité, les islamistes et leur leader Rached Ghannouchi n'avaient rien à voir avec Salah Ben Youssef qui était un Nationaliste intègre. Les Islamistes Tunisiens étaient des descendants de Hassen Al Banna et non de Salah Ben Youssef et leur stratégie consistait à bâtir une théocratie dans la violence mais surtout avec l'aide de l'occident et de ses services secrets au dépend de la souveraineté de la Tunisie comme ce fut le cas des frères musulmans d'Egypte et de l'Angleterre au temps du roi Farouk. A la veille du 7 Novembre, notre Ministère de l'Intérieur était réduit à lancer des appels de coopération au public. Les islamistes gagnaient car notre Ministère de l'Intérieur ne disposait pas d'une stratégie claire pour les combattre tout simplement parce que la nature de leur mouvement était mal comprise. Bourguiba était un homme malade vivant dans le passé. Le Palais de Carthage avait comme intrigants et opportunistes certains de ces mêmes hommes qui aujourd'hui dirigent la Tunisie et dont la carrière n'a jamais brillé ni en courage, ni en patriotisme.

Q-2 : Que s'est-il passé après le 7 Novembre 1987 ?
JW : Ce que les Tunisiens doivent comprendre et cela l'histoire l'a déjà prouvé, est que Ben Ali était non seulement un homme doté d'une intelligence remarquable mais qu'il s'agissait d'un homme exceptionnellement organisé comme le prouvaient son bureau, son emploi du temps, et ses stratégies sécuritaires a l'époque ou il n'était que Ministre de l'Intérieur. Ben Ali adorait le travail, même plus que sa propre famille. Le tout baignant dans un Patriotisme qui lui était inné. Le 7 Novembre a signifié que la sécurité entière du pays imputait à Ben Ali. Il a pu donc librement appliquer son propre esprit d'organisation et de rigueur à un problème extrêmement grave. Sauf qu'il se trouvait que Ben Ali était l'homme de la situation de par sa formation, sa carrière, et son expérience. Il a toute de suite tendu la main aux islamistes pour des raisons stratégiques avant de les attaquer intelligemment par une stratégie préventive de renseignement et de sécurité unique au monde. Mes frères et moi-même avons tous effectué des stages à l'étranger, mais c'est à Ben Ali que nous devons l'apprentissage d'une stratégie qui a été gagnante puisqu'elle évité à la Tunisie un scenario à l'Algérienne.

JOHN WAYNE
| 27-11-2015 17:23
Q-3 : La situation en Tunisie est telle différente aujourd'hui ?
JW : Bien évidemment. Au temps de Ben Ali, les islamistes étaient pris en tenaille. La Libye de Kadhafi au Sud constituait une barrière sécuritaire impitoyable. A l'Ouest, l'armée populaire Algérienne les traquait. La plupart toutefois avaient trouvé refuge en Europe ou ils bénéficiant même de la complicité et de la protection des services secrets Britanniques. Certains étaient même aux Etats Unis. Beaucoup étaient en Arabie Saoudite. Aujourd'hui la Tunisie est un pays encerclé. La Libye constitue une zone hostile d'entrainement et de fourniture en armes grâce au Qatar et à la CIA. Il n'y a que l'Algérie qui représente une espèce de barrière, mais les djihadistes peuvent aujourd'hui longer la frontière Algérienne et rejoindre la Libye au Sud. Il s'agit de leur route stratégique. Sans compter que la frontière avec la Libye est immense. Et cela sans compter que l'armée Tunisienne est sous équipée et débordée par des menaces qui touchent tout le territoire. ***.

***.

Q-5 : Quelles sont vos solutions ?
JW : Les solutions sont simples car le problème est simple même si les hommes politiques Tunisiens veulent en faire un problème complexe. Les responsables de cette situation sont *** les hommes politiques qui constituent un système de corruption qui lui-même mine la survie de la Tunisie. Le licenciement des hauts cadres du Ministère de l'Intérieur constitue en lui-même un complot contre la sécurité de l'état. Ces hauts cadres doivent être réintégrés et doivent se voir octroyés les postes les plus importants en responsabilité sécuritaire. ***. L'armée Nationale doit se fusionner au Ministère de l'Intérieur et à la Garde Nationale afin de former un corps gouvernant qui agira selon des lois militaires urgentes. Car après tout, il y existe non seulement un problème urgent de terrorisme, mais un problème plus urgent d'attaque militaire par DAECH à la frontière Libyenne. Ce corps sécuritaire doit appliquer des lois impitoyables. Des perquisitions doivent être effectuées dans tout le territoire. Les mosquées doivent être fermées et les leaders islamistes neutralisés. Mais surtout, les combattants de retour de Syrie et d'Irak sont en principe des ennemis de la Tunisie complotant contre notre Nation et ne sont pas récupérables socialement puisqu'ils ont commis des crimes contre l'humanité. Ce combattants doivent subir des châtiments de peine de mort par peloton d'exécution moyennant des jugements accélérés en cour martiale. La Tunisie doit couper ce pont d'influence néfaste qu'elle a bâti avec les Etats Unis et le Qatar qui sont des pays proches depuis des décennies des frères musulmans, et se rapprocher militairement de la Russie. Ces mesures doivent être appliquées en urgence si l'on veut sauver la Tunisie d'un bain de sang qui sera, non pas comparable à celui que l'Algérie a subi, mais à celui de l'Irak post Saddam Hussein !

F.M. Alias JOHN WAYNE
Ancien élève au Collège Sadiki
Diplômé d'Histoire et de Sciences Politiques de l'Université Paris-Sorbonne.
Ancien Fonctionnaire aux Ministères des Affaires Etrangères et de l'Intérieur Tunisiens des gouvernements d'Habib Bourguiba et de Zine El Abidine Ben Ali.
Diplomate de carrière et spécialiste de la sécurité et du renseignement.