Qu'aura gagné, en définitive KARAFI, RAHMOUNI, KENNOU et leurs acolytes, qui avaient, au lendemain du 14/01/2011, dressés les listes, avec le même BHIRI qu'ils dénigrent aujourd'hui, pour démettre leurs rivaux, parmi leurs collègues magistrats, dits proches du régime, à part l'affaiblissement de la magistrature à travers l'intégration de membres non-magistrats dans sa composition, des membres se disant , pour les uns, proches des islamistes, d'autres ne se cachant pas d'afficher leurs affinités gauchistes et d'autres se disant indépendants, se situant, au gré des circonstances, tantôt à gauche tantôt à droite.
Sachez que les magistrats, les plus lucides, qui s'étaient battus pour la consécration de la neutralité de la justice, connaissaient leurs limites et savaient, pertinemment, que la guerre avec le pouvoir politique était perdue d'avance.
Cette guerre potentielle, que des générations de magistrats avaient su éviter, des décennies durant, a finalement eu lieu, et ses résultats, bien prévisibles, sont là. Elles consacrent l'hégémonie des politiques sur un corps qui aspirait à la neutralité, de peur d'être envahi, chose désormais faite, sous plusieurs appellations : Avocats, huissiers, universitaires et autres représentants des pouvoirs exécutif et législatif.
Une chose est désormais assurée:Le gouvernement des juges ne verra pas le jour étant donné que la nouvelle classe politique commence à se réveiller de sa torpeur et à comprendre le mécanismes de l'exercice du pouvoir sans lesquels ils ne sauraient gouverner.