« La crise au sein du gouvernement et le remaniement ministériel ont relativement fait de l’ombre à la grève des juges » a indiqué, ce mardi 28 février 2017, la présidente de l’Association des Magistrats Tunisiens (AMT), Raoudha Karafi.
« On ne peut pas dire que la grève soit passée sous silence, cela dit nous avons été étonnés de voir que le chef du gouvernement n’y a fait aucune allusion lors de son intervention télévisée dimanche » a-t-elle ajouté.
Raoudha Karafi a estimé qu’un mystère plane sur la question de la mise en place du CSM et que cela fait maintenant trois mois que le dossier traine et que la signature de Youssef Chahed pour la nomination des juges est attendue. « Nous avons été surpris par l’annonce d’une initiative législative alors que la solution a été proposée par les juges au chef du gouvernement, qui voulait rester neutre sur la question et prôner un dénouement interne à la question » a expliqué la présidente de l’AMT.
« Le gouvernement doit expliquer pourquoi il a demandé une initiative qui émanerait du corps de la magistrature pour l’ignorer par la suite et proposer une initiative législative» a poursuivi Raoudha Karafi, soulignant, dans un autre contexte, que la grève décrétée par les juges hier avait pour objet les revendications liées à la situation du secteur et le contexte actuel où « tout dialogue avec le gouvernement est interrompu ».
« Nous avons été accueillis par le ministre de la Justice une fois en septembre et depuis nos revendications sont au point mort. Le chef du gouvernement quant à lui n’a jamais reçu aucun haut responsable du secteur, la magistrature est absente et marginalisée » a affirmé la présidente de l’AMT.
Parmi les revendications des juges, la question de la rémunération a été évoquée par Raoudha Karafi, qui a souligné la nécessité d’octroyer aux juges un salaire qui leur permettre de vivre loin des pressions et des tentations et qui garantisse, ainsi, leur indépendance. Elle a précisé que la charge de travail des juges a exponentiellement augmenté depuis la révolution et que les moyens sont quasi-inexistants.
M.B.Z
Commentaires (5)
CommenterCasse-toi, tu pues, et marche à l'ombre !
Interdire les grèves pendant 5 ans
Non Mme la juge,
Enfin on se sent sevré de vos grèves !
Qu'il pleuve,qu'il vente, on s'en fout royalement....
On est en hibernation, ça va?!!
Rémunération elle dit ...
Et si l'État mettait quelques juges à la vente?
pas possible
Le plus drôle en Tunisie, c'est les arguments du type, cette personnes est bonne parce qu'elle est « l'enfant de la société », la même entreprise qui ne réalise aucun bénéfice depuis sa création'.un délire Tunisien. C'est qui est aussi ridicule, c'est quand des personnalités politique qui n'arrête pas de blâmer le FMI pour toute les maux de la Tunisie, personne ne parle du tunisien qui ne travaille jamais, qui est diplôme mais pas forme, qui ne possède aucun sens d'analyse et qui n'arrête pas de faire la grève comme un enfant gâté.