Les rapports moral et financier de l’UGTT ont été gardés jalousement secrets, à l’abri des regards des journalistes, durant le congrès de la centrale syndicale.
Business News a néanmoins réussi à obtenir un exemplaire qui donne une bonne idée sur la gestion de l’UGTT. Et, à voir de près, elle ne diffère pas trop de la gestion (voire pas du tout) de tout chef d’entreprise, encore moins de celle du gouvernement, quand il s’agit de finances et de ressources humaines.
Ainsi, comme on le lit en page 23, la DAF a décidé depuis le congrès de Tabarka en 2011 d’entamer une politique de restriction budgétaire pour compresser « les coûts élevés » (le mot appartient au rapport) des salariés de l’UGTT. La politique en question a consisté à arrêter net les recrutements au sein de l’UGTT et une meilleure gestion des cas de retraites légales et de retraites anticipées.
Cinq ans après, le résultat est que le nombre de salariés de l’UGTT est passé de 524 en 2012 à 451 en 2011. En raison des augmentations de salaires, accordées « au nom des négociations » (dixit le rapport), la masse salariale n’a pas vraiment connu de changement. En dépit de la réduction du nombre du personnel, elle est passée de 5,122 millions de dinars en 2012 à 5,476 MDT en 2016. A remarquer que cette masse salariale a chuté à 4,96 MDT en 2014.
On notera, de notre part, que le montant n’est pas vraiment élevé puisque cela donne un montant brut (toutes primes confondues) de quelque 1011 dinars par mois par salarié en 2016. Un coût de quatre à cinq fois moins élevé que celui d’un agent de banque.
R.B.H.
