Je suis tout à fait d'accord avec vous « '?tre compétent c'est être performant », cependant, on ne peut pas incriminer l'?tat ni même le pouvoir. Je me rappelle, durant les années 70, les plus brillants des étudiants venaient de milieux défavorisés et des campagnes. Sous Bourguiba, Il n'y avait qu'un seul critère pour choisir le bon, la compétence et la performance, cette politique a fleuri des médecins brillants, des ingénieurs brillants, des universitaires brillants.
Dès la fin des années 80, les critères sont devenus autre, le favoritisme à géométrie variable, la compétence et la performance sont devenues une affaire de corporation.
Il suffit de faire des statiques : un nouveau médecin est impérativement le fils d'un médecin, un nouveau avocat est impérativement le fils d'un avocat, un nouveau universitaire est impérativement le fils d'un universitaire'?'et même un chanteur ne peut être que le fils et la fille d'un chanteur ou d'une chanteuse.
On achète les diplômes maintenant, il suffit d'envoyer votre fils ou votre fille en Russie, en Roumanie'?'
Bref, on a tué l'intelligence en Tunisie, comme on a tué d'ailleurs la beauté, car elle ne peut se concevoir que dans milieu aisé, dans une région aisée et dans une ville aisée.
On est au stade de la consanguinité académique qui ne peut engendrer, malheureusement, que des débiles.