Des anciens dirigeants de la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l’Homme (LTDH) ont publié une lettre de soutien au comité directeur et au président de l’organisation, Bassem Trifi, face aux récentes attaques et campagnes d’incitation les visant.
Dans la lettre, publiée le 25 mai 2025 par la LTDH, les anciens dirigeants ont exprimé leur inquiétude et leur indignation face aux attaques ciblant l’ONG en raison de ses positions et de son refus de renoncer à son indépendance. Ils ont rappelé que la Ligue avait lutté contre les atteintes aux droits humains et avait fait face aux différentes campagnes orchestrées par le pouvoir en place, depuis les années 1970, visant à la soumettre.
« Nous refusons les tentatives récurrentes visant à l’empêcher d’exercer le rôle pour lequel elle a été fondée, à savoir la diffusion de la culture des droits humains, la défense des droits de tous, le refus de toutes atteintes et l’attachement au principe de non-impunité », lit-on d’après la même source.
Les signataires ont réaffirmé leur soutien inconditionnel au comité directeur de la LTDH et à son président, Bassem Trifi, dans leur lutte pour la préservation de l’indépendance du militantisme pour les droits de l’Homme et pour repousser toute tentative de soumission de la Ligue au profit du pouvoir en place ou de la pousser à abandonner son engagement à défendre les droits humains.
La même source a salué l’engagement du comité directeur et de son président et leur attachement à leurs principes. Les signataires ont également considéré que ces campagnes renforceront la LTDH.
La lettre a été signée par 41 personnes, dont Souhir Belhassen, Khadija Cherif, Hela Abdeljaoued, Raoudha Ghribi, Sihem Ben Sedrine, Jamel Msallem, Mohamed Krichen, Ayachi Hammami, Khalil Zaouia, Hatem Chaabouni, Abdelrahmen Hedhili, Sofiene Ben Hamida et Mounir Charfi.
Pour rappel, Bassem Trifi a été la cible d’une virulente campagne de dénigrement sur les réseaux sociaux depuis qu’il a comparé certains frondeurs internes à Abir Moussi. Cette déclaration a déclenché une vague d’attaques de la part des partisans de la présidente du PDL, avant d’être récupérée et exploitée par les soutiens du président Kaïs Saïed pour viser l’ensemble de la Ligue.
La campagne mêlait insultes, calomnies, accusations de financement étranger et de complicité avec des criminels, rappelant les pratiques autoritaires de l’époque Ben Ali. Les partisans du régime s’efforcent de discréditer la LTDH, qu’ils qualifient de bastion « gauchiste » et « antidémocratique ».
S.G
