Abir Moussi : je refuse de m’adresser à Rached Ghannouchi en tant que président du Parlement !
La présidente du PDL, Abir Moussi s’est exprimée au micro de Sameh Meftah sur Shems Fm, ce vendredi 15 novembre 2019, à propos de l’incident l’ayant opposée hier, au Parlement, à des élus Al Karama, mais aussi quant à la prestation de serment lors de la séance inaugurale.
Au sujet de la prestation de serment, Abir Moussi a accusé Rached Ghannouchi d’avoir fait « un passage en force », et d'ajouter avoir demandé un point d’ordre pour s’expliquer sur la correspondance adressée la veille à l’ARP la veille.
« Le chef des Frères musulmans [Rached Ghannouchi, qu’elle refuse de nommer] n’a pas l’habitude de diriger des séances et n’a fait que ce qu’on lui a demandé de faire », a-t-elle dit dénonçant de nombreux cafouillages lors de cette première séance. Abir Moussi ajoute, par ailleurs, qu’elle refuse de s’adresser à Rached Ghannouchi en tant que président du Parlement et qu’elle n’aura affaire à lui qu’à travers son bloc parlementaire.
Au sujet de l’incident d’hier avec les élus Al Karama, Mme Moussi affirme : « Cela fait deux jours que nous sommes dans ce Parlement et nous avons déjà compris l’ampleur des dépassements qui y ont lieu. L’organisation des Frères musulmans [ndlr le parti Ennahdha qu’elle refuse de nommer] qui a fait main basse sur le Parlement depuis 2011, pense que l’Assemblée lui appartient. Ils détiennent tout et jouent tous les rôles », a-t-elle dit.
Abir Moussi accuse une élue d’Ennahdha de s’être permise de prendre en charge tous les travaux et d’avoir falsifié un vote. « J’ai alors dit que toute voix qui sera accordée aux dawaech [ndlr : membres de Daech], impliquera de réorganiser l’opération de vote. Ceci a créé une vive polémique et des députés ont rétorqué en utilisant des propos dénigrants pour la femme comme de me dire de revenir au seau et à la serpillère », explique Abir Moussi qui ajoute que, selon elle, toute personne se permettant de brandir le signe de rabâa au vu et au su de tous et en parfaite violation du régime républicain et de la constitution tunisienne, doit être qualifiée de dawaech. « Dans un Etat qui se respecte, ces gens seraient jugés », ajoute-t-elle.
S.T.