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Le constat de la vacance à la présidence de la République est inconstitutionnel
25/07/2019 | 19:12
1 min
Le constat de la vacance à la présidence de la République est inconstitutionnel

 

Le constat de la vacance du président de la République serait anticonstitutionnel, ont affirmé ce jeudi 25 juillet 2019 des constitutionnalistes à Business News, en citant l’article 84 de la Constitution. Ils craignent que ça soit un grave précédent et que cela fasse jurisprudence.

 

En effet, lors de sa prestation de serment, le président par intérim Mohammed Ennaceur a indiqué que pour son investiture, il s’est référé aux articles 84 et 85 de la Constitution, et ceci après avoir reçu l’acte de décès du défunt chef de l'Etat Béji Caïd Essebsi et un avis de la part du président de l’Instance provisoire du contrôle de la constitutionnalité des projets de lois qui constate la vacance définitive du poste de président de la République.

 

Or dans les faits, l’Instance provisoire du contrôle de la constitutionnalité des projets de lois a été créée en 2014 pour un mandat d’un an le temps d'installer la Cour constitutionnelle. Et selon la Constitution, c’est à la Cour constitutionnelle de constater la vacance et en aucun cas à l’instance provisoire à laquelle on donne un rôle plus pondérant que pour lequel elle a été créée.

L’article 84 mentionne ainsi qu’« en cas de décès, la Cour constitutionnelle se réunit sans délai, constate la vacance définitive et en informe le président de l’Assemblée, qui est sans délai, investi des fonctions de président de la République par intérim, pour une période de 45 jours au moins et de 90 jours au plus ». Ce qui démontre qu’il y a eu violation de la Constitution.

 

I.N

25/07/2019 | 19:12
1 min
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Commentaires (27)

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A__Zut !
| 26-07-2019 19:05
La continuité de l'?tat est un principe juridique essentiel et universel. Il trouve son application notamment dans l'aménagement du pourvoi à la vacance définitive de la magistrature suprême.

La procédure de ce pourvoi est prévue dans la Constitution tunisienne du 27 janvier 2014 et est décrite en ses articles 84 et 85. Son point de départ est la constatation de l'effectivité de la dite vacance.

Pour des raisons évidentes (il s'agit de prévenir toute tentative d'éviction déguisée du Président de la République en exercice), l'article 84 confie sagement la tâche de constater cette vacance à une Cour constitutionnelle.

L'article prescrit à la Cour de se réunir, le cas échéant, sans délai pour constater la vacance et la notifier au Président du Parlement (l'ARP), lequel doit, sans délai, assurer la fonction de Président intérimaire qui lui est assignée par le même article pour une durée maximum de 90 jours.

Le mécanisme décrit à l'article susmentionné traduit ainsi le souci de veiller à ce que le pourvoi à la vacance définitive de la Présidence de la République s'opère de façon légitime et avec la célérité requise par la nécessaire continuité du pouvoir à la tête de l'?tat.

Selon l'article 148 de la Constitution, la Cour constitutionnelle aurait dû être mise en place dans le délai maximum d'un an à compter de la date des élections législatives. Mais, plus de trois ans et demi plus tard, elle n'a pu l'être. Essentiellement à cause du bras de fer engagé entre les groupes parlementaires au sujet de la désignation du tiers de ses membres dont l'élection revient constitutionnellement au Pouvoir législatif: l'ARP.

Le décès survenant en l'absence d'une Cour Constitutionnelle, la violation de la lettre de l'article 84 était inévitable __ce qui n'aurait évidemment pas été le cas sans la flagrante carence de l'Assemblée des Représentants du Peuple.

Violation de la lettre dudit article, oui mais non de son esprit: que le Président en exercice est décédé est un fait; qu'il y a eu par suite une vacance définitive de la fonction présidentielle est une conséquence nécessaire et indéniable; que la fonction de Président provisoire __ou intérimaire__ doive échoir __et a effectivement échu__ au Président de l'ARP, c'est ce que prévoit l'article 84. Que le tout, enfin, se soit déroulé avec célérité, c'est ce que, entre autres, les Constituants visaient.

L'essentiel est donc là: la légitimité incontestable et incontestée du transfert du pouvoir ; la célérité annihilant toute velléité complotiste de profiter du vide institutionnel à la magistrature suprême.

Le recours fait à des autorités juridictionnelles autres que la C.C. __et donc formellement inappropriées__, n'avait en l'occurrence qu'une valeur _mais de taille et, à notre sens, appréciable: éviter que le Président de l'ARP ne soit juge et partie du transfert du pouvoir alors que l'article 84 à séparé ces rôles.

Ceux qui ne se sont pas satisfait de la façon dont l'article 84 de la Constitution a été mis en oeuvre
auraient été bien inspirés d'éclairer leurs pairs, la classe politique et, plus largement, l'opinion sur le scénario ou le mode opératoire qui s'offrait concrètement pour être formellement conforme en tous points au mécanisme qui est décrit.

Peut-être le feront-ils après coup ...! Nous les lirons alors avec grand intérêt.

Akoubi Ammar.
| 26-07-2019 17:31
Monsieur Mohammed Ennaceur a été investi des fonctions de président provisoire de la République Tunisienne rapidement et dans les traditions distinguant notre pays. Toutes les structures de l état fonctionnement à merveille et heureusement pour nous. Les partisans de " l après Dalloz " ont intérêt à se taire.

Maxula
| 26-07-2019 16:30
Les sots et ceux qui se réveillent en sursaut pour faire semblant de constater l'inconstitutionnalité du "constat" de vacance , devraient "se porter pale " ou prendre carrément "des vacances", ça nous reposerait enfin, et pas qu'un peu !
Et s'ils ne veulent pas lâcher le morceau, je les invite à (re)potasser leurs cours de droit constitutionnel, à la rubrique "cas de force majeure", ça les calmera quelque peu et les ramènera sur le plancher des vaches !
Circulez ! y a rien a cirer !
Maxula.

Gg
| 26-07-2019 16:03
Les experts en Droit Constitutionnel se réveillent donc avec plus de 4 ans de retard. C'est surréaliste!

Professeur de droit
| 26-07-2019 15:46
Ces constitutionnalistes sont des parfaits farfelus, c'est le type meme de "juriste" à éviter à des postes de responsabilité, ceux qui mémorisent les textes, sans en comprendre l'esprit.
La doctrine derrière les textes sur la vacance du pouvoir, est justement qu'il DOIT TOUJOURS y avoir quelqu'un pour reprendre l'impérium ( le pouvoir de donner de commander les services de l'Etat).
Le plus important est donc L'ORDRE de succession, la procédure est souhaitable; si les CIRCONSTANCES la permettent.
L'idée principale derrière la notion de "vacance" est une guerre (la menace la plus importante, pour un Etat).
Que fait-on, messieurs les "constitutionnalistes" si un bombardement élimine et le Président et les juges de la cour ?
L'esprit de la loi est que la personne prévue, dans l'ordre de succession, face au vide, prenne immédiatement le pouvoir. Il y aurait eu problème si Mr Ennaceur n'était pas valablement investi comme Président de l'assemblée.
Cette personne est en "compétence liée", elle est donc investi d'office par sa position de départ, cas actuel du Président de l'assemblée, qui a bien pris ses responsabilités.

Pitbull
| 26-07-2019 15:12
Vous êtes de plus en plus nuls....
Dommage Si Bahloul....pour votre journal ....
Un tel article sans aucun commentaire de votre part est complètement ridicule...
La critique est facile mais l'art est difficile....Messieurs les juristes....

Fehri
| 26-07-2019 13:14
Et pourquoi on continue d'appliquer l'article 230. Ce cela n'est pas une violation flagrante? J'admire la rapidité de changement de main. Cela a pris juste 4 heures. Donc il n'y pas eu une de vacance de pouvoir. C'est cela la vraie démocratie. Attendre l'opposition ce sera de la pagaille et l'instabilité que personne n'en veut. Bravo!

jawhar
| 26-07-2019 13:14
Quand les constitutionnalistes deviennent ridicules !

Gg
| 26-07-2019 13:09
Et donc que fait-on? Rien? On attend que les entourloupes de toutes sortes pourrissent tout?
N'importe quoi...

Mansour Lahyani
| 26-07-2019 11:35
"Ce qui démontre qu'il y a eu violation de la Constitution", comme vous y allez... Ca démontre qu'il y a un vide constitutionnel, ça oui! auquel il a bien fallu remédier en urgence et a pari ! Il valait bien mieux ça que laisser la chose en plan, livrée à toutes les manip possibles et imaginables ! Cette décision prise en urgence, et a pari, pourra être inscrite dans les précédents sans soulever trop d'émois, et resservir à l'occasion, tant que ces lawmakers à la noix ne parviendront pas à s'entendre sur les membres de la Cour Constitutionnelle : chaque matin et chaque soir, il faudrait que les croyants disent une prière contre ce Habib Khedher qui n'a pas fait diligence pour faire adopter cette Cour, l'élément peut-être le plus important de la Constitution qu'il a massacrée, et contre les prétendus experts constitutionnalistes qui ont gobé son (in)action !