Thomas Cook a fait faillite.La réunion, tenue hier en urgence, n'a pas abouti. Il fallait injecter 200 millions de livres, l’équivalent de 225 millions d'euros, de liquidités pour assurer la continuité d'exploitation.Les autorités britanniques et européennes, à travers la garantie ATOL (une directive européenne) mettent en place un mécanisme d'assurances pour limiter l'impact de cette faillite sur le secteur. Ces mêmes autorités organisent la plus grande opération de rapatriement de civils depuis la seconde guerre mondiale, 600 000 personnes.
Pourquoi cette faillite du plus ancien voyagiste du monde,né en 1841? Tout d'abord un chiffre astronomique : on parle d'un déficit de 1,7 milliard de livres pour un chiffre d'affaires de 10 milliards de livres au cours des six premiers mois de 2019! Il y a deux raisons essentielles à mon avis. D'abord la taille de l'entreprise 22000 salariés qui ne lui donne pas la flexibilité de s'adapter aux évolutions du marché, ensuite le business model qui est resté collé au tour opérating classique fortement concurrencé par les ventes sur le net.
Quel impact sur la Tunisie? Des chiffres circulent depuis hier sur le montant des impayés de Thomas Cook auprès des hôteliers. On doit être prudent avant d'avancer des chiffres. Il faudra que les autorités interviennent pour soutenir les hôteliers et ne pas casser la dynamique de reprise du marché européen qui est essentiel surtout au niveau des recettes en devises.Ce travail doit démarrer maintenant. La saison 2020 est en cours de commercialisation.