Hatem Boulabiar dit faux en prétendant que la déclaration de biens n’est pas obligatoire
Mercredi 4 septembre 2019, le candidat à la présidentielle Hatem Boulabiar a déclaré au micro de Wassim Ben Larbi sur Express FM qu’il n’est pas obligatoire de déclarer ses biens à l’Instance nationale de lutte contre la corruption. Ceci est totalement faux et c’est dommage que le journaliste n’ait pas rebondi de suite sur la réponse du candidat pour le corriger.
La loi relative à la déclaration de biens est toute récente pourtant, puisqu’elle date d’août 2018 et Hatem Boulabiar, contrairement à ce qu’il dit, en est concerné à double titre au moins.
Ainsi, d’après la loi numéro 46 datée 1er août 2018 relative à la déclaration de biens, des intérêts et de lutte contre l’enrichissement illicite et le conflit d’intérêt, on trouve que M. Boulabiar est touché par les alinéa 33 et 35 de l’article 5 en sa qualité de dirigeant de parti et de dirigeant de média.
Sans nous arrêter sur le fait que ces deux fonctions sont incompatibles (d’après le décret-loi 116 relatif aux médias audiovisuels), il est bon de rappeler que Hatem Boulabiar a été dirigeant à Ennahdha, puisque membre du Majlis Choura, et dirigeant d’une radio (Saraha FM) en sa qualité d’actionnaire-administrateur et ce le jour des derniers délais de dépôt de la déclaration à l’instance nationale de lutte contre la corruption, en février dernier.
Sachant qu’en sa qualité d’homme politique avisé, il était préférable pour lui de prêcher par excès que par défaut, Hatem Boulabiar aurait dû déposer sa déclaration dans les délais comme tous ceux qui en sont concernés.
Par ailleurs, quand il dit que cela prend beaucoup de temps pour le faire, ceci est totalement faux, cette déclaration ne prend pas plus d’une heure de temps et ce une fois tous les trois ans ou lorsqu’il y a changement majeur. Or, d’après les propres publications Facebook du candidat, Hatem Boulabiar perd beaucoup de temps dans ses cafés matinaux et ses selfies. Une heure, une fois tous les trois ans, pour un peu de transparence publique ne sauraient pas être de trop.
R.B.H.