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Mehdi Jelassi dénonce le mutisme de la Kasbah et Carthage
05/05/2022 | 14:43
2 min
Mehdi Jelassi dénonce le mutisme de la Kasbah et Carthage


Le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Mehdi Jelassi, est revenu, jeudi 5 mai 2022, sur la situation de la presse ; la dégradation de la Tunisie dans le baromètre de la liberté de la presse publié par Reporters sans frontières (RSF), notamment.  
 
La Tunisie a perdu 21 places en seulement une année. Elle caracole ainsi, au 94e rang, juste devant le Botswana, après avoir été classée 73e en 2021. 
 
Invité d’Elyes Gharbi dans l’émission Midi Show sur les ondes de Mosaïque FM, M. Jelassi a imputé ce déclassement aux récentes attaques contre les journalistes, les violations itératives de leurs droits et la rétention de l’information. Il a dénoncé, dans ce sens, l’absence au sein de la présidence du gouvernement et de la présidence de la République d’un service de communication. 
 
 
Le syndicaliste a imputé la dégradation de la liberté de la presse au pouvoir en place affirmant que par leur mutisme, la Kasbah et de Carthage, ont encouragé les infractions contre les journalistes. Il a ajouté, dans ce contexte, que la dégringolade avait commencé en 2019 après les élections qui ont conduit à la montée des mouvements populistes au Parlement. Ceux-ci ont préparé le terrain et attisé les tensions et les violences qui ont impacté, par la suite, le climat général y compris la situation du secteur médiatique, selon le président du SNJT. 
 
« On ne peut parler de liberté et d’environnement sain pour l’exercice du métier journalistique alors que la situation est très tendue », a-t-il lancé soulignant que le contexte actuel ne permet guère une réforme du secteur. Il a dénoncé l’absence d’un organe législateur (le Parlement dissout, ndlr) et le désengagement de l’Etat de la réforme des médias publics alors qu’il doit être un acteur de ce processus. 
 
Mehdi Jelassi a fait savoir que l’amélioration de la situation du secteur devrait se faire conjointement entre toutes les parties prenantes y compris la présidence de la République, appelant l’Etat à examiner les vrais problèmes du pays, notamment ceux auxquels font face les médias.  
 

N.J. 

05/05/2022 | 14:43
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