alexametrics
mercredi 15 mai 2024
Heure de Tunis : 03:55
Dernières news
Youssef Chahed : Les problèmes du gouvernement sont dus à sa guerre contre la corruption !
25/02/2018 | 21:45
5 min
Youssef Chahed : Les problèmes du gouvernement sont dus à sa guerre contre la corruption !

 

Le chef du gouvernement, Youssef Chahed a accordé une interview, ce soir du dimanche 25 février 2018, à la chaîne Al Watania 1, dans laquelle il est revenu sur plusieurs questions faisant le point de l’actualité.

 

Le chef du gouvernement a de prime abord répondu aux critiques visant le gouvernement d’Union nationale, assurant : « Nous avons pris l’habitude de changer le gouvernement tous les 18 mois ! Le principe d’Union nationale est toujours là. Il y a certains partis qui ont quitté au moindre obstacle, peut-être qu’ils reviendront quand les choses iront mieux. Mais ce n’est pas cela l’action partisane. ».

 

 

Concernant la position de la centrale syndicale appelant à un remaniement ministériel, le chef du gouvernement a indiqué que l'UGTT est un acteur déterminant dans le gouvernement d'Union nationale, et qu’elle sera toujours là. Toutefois, il a assuré qu’ « on ne peut définir des politiques à long terme si on change de gouvernement aussi souvent ».

 

 

Youssef Chahed a tenu à préciser qu’actuellement, certains indicateurs sont passés au vert, comme l'augmentation des exportations, les chiffres du tourisme ou la baisse du taux de chômage :

« Je ne dis pas que les choses sont excellentes pour le moment, mais nous avons décidé d'être francs avec le peuple tunisien. Nous nous sommes fixés des objectifs réalistes que nous œuvrons à concrétiser ». Et d’ajouter que la stabilité politique est une condition essentielle pour assurer le développement et que les décisions douloureuses étaient obligatoires : « Il n'y avait aucune autre alternative ! ».

 

 

Concernant la guerre contre la corruption, M. Chahed a déclaré : « Si on arrêtait la guerre contre la corruption, la moitié des problèmes du gouvernement seraient résolus.

La guerre contre la corruption est continue, nous n’avons  plus le choix. Il n'y aura aucun retour en arrière ».

Youssef Chahed a affirmé qu’au départ, le gouvernement s'est concentré sur la "grande corruption", « maintenant on va s'intéresser à la petite corruption qui touche la vie quotidienne du citoyen. D'ailleurs, c'est pour cela qu'on vise la digitalisation de l'administration pour réduire au minimum le risque de la corruption ».

 

 

Dans un autre contexte, le chef du gouvernement s’est penché sur la question de la participation de certains membres de son gouvernement aux élections municipales : « Je ne comprends pas tout cet acharnement visant Nidaa Tounes. Plusieurs ministres d’autres partis participent aux municipales. Un ministre est un homme politique, l’action gouvernementale n’empêche pas l’action partisane. Cela dit, le plus important c’est de ne pas exploiter les ressources de l’Etat. C’est le principe de la démocratie ».

Par ailleurs, il a indiqué qu’il a toujours appartenu à Nidaa Tounes et qu’il n’a jamais quitté le parti. « Nidaa Tounes est un parti qui a ramené l’équilibre sur la scène politique nationale. On verra son poids lors des prochaines municipales. Toutefois, je ne suis pas préoccupé par un poste à la tête de Nidaa, j’ai assez de soucis à régler à la tête du gouvernement ».

 

 

M. Chahed est revenu, dans un deuxième temps sur les blacklists dans lesquelles s’est trouvée la Tunisie. Il a indiqué : « Vous trouvez normal que la Tunisie soit classée comme étant un paradis fiscal et qu’elle ne le soit plus un mois plus tard ? Ce n’est pas sérieux ! Quant à la classification établie par le GAFI, je tiens à préciser que le GAFI est venu en Tunisie en février 2015. Ainsi, l’adoption de la loi anti-terroriste n’a pas été prise en compte dans son rapport ».

Commentant le limogeage du gouverneur de la Banque centrale, suite au nouveau blacklistage de la Tunisie, il a souligné : « Chedly Ayari est une personnalité nationale et son patriotisme n’est jamais remis en cause ».

Et de renchérir que d’autres listes noires pourraient être établies : « Personne ne parle de la BFT, c’est un dossier qui sera ouvert dans les prochains jours, l’affaire sera houleuse. Nous défendons la Tunisie par tous les moyens, mais personne ne parle des responsables dans la faillite de cette banque. C’est la plus grande affaire de corruption en Tunisie ! ».

 

 

Youssef Chahed a d’autre part assuré que le programme le plus important du gouvernement est la simplification administrative : « C’est ce que j’ai annoncé à l’ouverture du Congrès de l’UTICA, la simplification des procédures administratives entrera en vigueur dans les prochains jours. Cela va contribuer à la digitalisation de l’administration et la réduction du contact humain, pouvant réduire le risque de corruption ».

 

 

En ce qui concerne la situation de la CPG, M. Chahed a affirmé : « Je comprends le problème de Phosphate Gafsa, mais la situation n’est plus possible. Ça ne peut plus continuer, la production doit reprendre. On mettra toute une stratégie de développement pour la région. Il faudra prévoir une alternative à Phosphate Gafsa ». Il  a en outre annoncé que la réforme des établissements publics se fait soit via la restructuration ou la privatisation : « 90% de ces établissements nécessitent une restructuration pour revoir leur système de gouvernance, la privatisation ne concerne que 10%, et ça doit être examiné au cas par cas ».

 

 

Dans un autre contexte, le chef du gouvernement s’est penché sur la question des médias, assurant que le gouvernement n’a aucune intention d’avoir une mainmise sur la liberté de la presse. Revenant sur le projet de loi concernant les médias, il a indiqué qu’il a été soumis au gouvernement où il sera discuté. « Le projet de loi ne pourra pas être retiré, ce n’est pas sérieux, nous écouterons toutes les parties prenantes mais le gouvernement ne le retirera pas ».

 

 

Et à M. Chahed de conclure :  « Je voudrais parler des élections municipales. Les services municipaux sont très importants dans le développement régional. Je voudrais appeler les citoyens à participer massivement dans cette opération vu son importance. Nous devrons, également, reprendre la culture du travail. La situation est difficile mais il y a des lueurs d’espoir et le gouvernement a la volonté de sortir le pays de la crise dans laquelle il se trouve ».

 

Sarra Hlaoui

25/02/2018 | 21:45
5 min
Suivez-nous

Commentaires (13)

Commenter

Dr. Jamel Tazarki
| 26-02-2018 20:15
Les Allemands ont eu cette idée géniale de l'Agenda 2010 du temps du chancelier Gerhard Schröder, il s'agissait d'un programme de réformes socio-économiques qui consistait à partager afin que chaque citoyen vivant en Allemagne pourrait dormir au chaud, manger à sa faim et se faire soigner. Et ainsi, l'Allemagne a introduit Le travail à temps partiel et les mini-jobs avec assurance de maladie.

Je reviens au cas de la Tunisie:
Il y aurait du travail en Tunisie pour tous les Tunisiens, si on le partageait d'une façon équitable entre tous les Tunisiens, comme l'ont fait les Allemands chez eux avec l'introduction de leur agenda 2010.


Il y avait 17000 candidats pour 3800 postes proposés par la CPG et ses filiales. Moi, j'aurais engagé les 17000 candidats mais à temps partiel. Le travail à temps partiel peut être organisé sur la semaine, sur le mois ou sur l'année. La rémunération pourrait être proportionnelle à celle du salarié qui, à qualification égale, occupe à temps complet un emploi équivalent au sein de la CPG et ses filiales. Et ceci tout en appliquant les avantages de prise de congés payés accordés aux salariés à temps complet de la même catégorie.

Puis, il fallait même faire passer à temps partiels les salariés qui jusqu'alors travaillaient à temps complet dans le groupe CPG et ses filiales. Tout en garantissant une durée du travail qui ne peut pas être inférieure à 24 heures par semaine.

Faisons un petit calcul arithmétique: Si les 15000 employés de la CPG et ses filiales acceptaient de travailler à temps partiel qui est celui de 24 heures par semaine, ceci permettrait de créer (15000 * 16)/24 = 10000 nouveaux emplois à temps partiel. De même on aurait pu proposer 3800 + (3800*16)/24 = 6333 nouveaux emplois à temps partiel au lieu de 3800 emplois à temps complet.

Je vous propose l'espoir d'une vie meilleure est équitablement partagée entre tous les Tunisiens.

Jamel Tazarki

with a little help from my friends:
https://www.youtube.com/watch?v=mzj9z8QDTfU

G&G
| 26-02-2018 20:09
Les problemes du gouvernement sont dus au manque d'??experience de son chef

veritas
| 26-02-2018 20:02
Comment se fait il que les francs maçons islamistes tunisien dorment tranquillement quand la majorité des tunisiens sont convaincu de leur implications dans des affaires de corruptions de grande envergure ???
Même les journalistes sont restés bouche cousu concernant la corruption des islamistes maçonnique aucun n'??a osé vous poser une question dans ce sens????

1919
| 26-02-2018 18:43
Si les administrations tunisiennes ne peuvent pas réparer les feux de signalisation à temps, ne peuvent pas pousser leur agents au travail, n'ont pas de vision pour le trottoir et le piéton, envoient des lettres qui n'arrivent que 1 mois plus tard ... vous croyez que les administrations Tunisiennes sont capable d'avancer ?

Narjess Ben Ghachem
| 26-02-2018 18:27
Ce n est pas une interview c est un discours......bien prepare a l avance des deux cotes.les question a Mr le "President "le prouvent,....ils n en finissent pas de vouloir manipuler l opinion tunisienne.....

Zohra
| 26-02-2018 15:59
Bonjour Houda,

Allons ma chère vous ne faites pas la différence entre un interview et un discours à ce que je vois.

Bon courage

houda
| 26-02-2018 15:36
au fond c esr ce que vous avez voulu assurer par ce discours bidon vous n avez rien ajouter en parlant de la BFT C EST UNE ANCIENNE HISTOIRE est ce que vous avez pu faire quelque chose rien du tout ne vous en faite pas les tunisiens vont renversè la table en 2019 il n y aura ni vous ni personne de l actuelle equipe quoi que vous fassiez

Ataturk
| 26-02-2018 11:13
Les tunisien sont dégoûtés des discours politiques et des bonnes paroles, sans effet sur le terrain.
Il est honteux qu'un gouvernement se comporte en spectateur du blocage total de la production d'un produit stratégique (le phosphate) sans réagir.
Que des paroles sans mesures concrètes !

Zohra
| 26-02-2018 10:51
Bonjour Madame, Monsieur,

Pourquoi vous avez censuré mon message que j'avais envoyé 2 fois. Il n'y a rien pour le censurer.
Puis-je avoir une réponse SVP.

En vous remerciant par avance

Bien cordialement

B.N : Votre commentaire a été publié.

Le Patriote
| 26-02-2018 08:42
Les deux journalistes ont trop uses de "Mr Le President" pour interpeler le chef du gouvernement,ce qui devoile en quelques sortes le but mediatique d une interview bien dirigee......Les questions ont ete esquivees concernant les problemes importants qui malmenent et appauvrissent les citoyens,les medias nationaux restent acquises au pouvoir en place...le financement douteux et l economie parallele ont ete legerement evoques...Les chiffres presentes ne sont qu en partie exacts.....une campagne electorale avant la lettre pour........."MR le president".c est clair et net.
Beji Caied Essebsi dans son rapport avec Mohsen Marzouk me rappelle celui de Francois Mitterant avec Michel Rocard.
Beji Caied Essebsi veut eliminer de la scene politique toute
personne succeptible d etre un rival a Youssef Chahed.. .et Hafedh Caied Essebsi.....avec l aide de certains medias sous tutelle.