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Amen Bank continue sur sa lancée, le trend haussier largement confirmé !
27/04/2018 | 20:59
4 min
Amen Bank continue sur sa lancée, le trend haussier largement confirmé !


Le secteur bancaire en Tunisie ne subit pas la crise. Les Etats financiers des différentes institutions de la place, arrêtés au 31 décembre 2017, le montrent. L’Amen Bank, ne déroge pas à la règle, mieux encore, la banque a affiché lors de l’Assemblée générale ordinaire qui s’est tenue ce vendredi 27 avril 2018 au siège de la banque, des pourcentages de croissance à 2 chiffres. Comment les dirigeants expliquent un si bon résultat ?

 

 

Certifié MSI 20000 courant 2017, par un groupe d’audit bancaire Suisse, l’Amen Bank peut se dire détentrice de bonnes pratiques en matière de management et de gestion financière. Il s’agit du premier détail qui a été mentionné lors de l’Assemblée générale ordinaire (AGO) qui a eu lieu ce vendredi 27 avril, au siège de la banque, avenue Mohamed V.

 

La stratégie de la banque pour l’année 2017, incluait aussi la mise en place d’un nouveau « process » de recouvrement des créances impayées, qui donne d’ores et déjà de bons résultats puisque leur taux s’est réduit de 15,4% en 2016 à 15,09 % en 2017.

 

Avec un produit net bancaire (PNB) à 111% par rapport au résultat prévisionnel et qui a atteint 360,102 MD contre 323,867 MD en 2016, l’Amen Bank est détentrice du taux de progression de PNB le plus élevé de toute la place. Elle affiche, également, un total bilan de 8656 MD aux termes de l’exercice 2017 contre 8242 MD l’année précédente, un total dépôts d’épargne et dépôts à vue qui a évolué de 13,2% pour la même période et une réserve consistante de capitaux propres, de 818,9 MD, à la fin 2017.

 

Ces bons résultats, qui découlent entre autre d’un coefficient d’exploitation de 33,88%, le meilleur de la place, ont nettement amélioré le bénéfice par action qui s’élève à 4,302 dinars. La troisième meilleure performance de la place de Tunis. La baisse des investissements de la banque dans les secteurs du tourisme et de l’immobilier, en ralentissements aujourd’hui, n’a fait que renforcer les résultats de l’institution qui distribuera le 7 mai, des dividendes pour une valeur totale de 33,101 MD.

 

 

A propos de la stratégie 2018 de l’Amen Bank, le Secrétaire Général de l’institution, Khaled Boukhris a parlé de la mise en place d’un nouveau système de captation des dépôts, d’une maitrise plus accrue des coûts et du développement d’un nouveau pôle, « banque privée ». Une stratégie qui vise aussi, une plus grande diversification des sources de revenus et bien entendu, la poursuite de la digitalisation de la banque.

 

A la question : Pourquoi la banque est aussi peu engagée en Afrique, le Directeur Général membre du Directoire M. Karim Ben Yedder a expliqué que l’Amen Bank est présente en Afrique à travers les sociétés de Leasing du groupe, que sont Tunisie-Leasing et Maghreb Leasing Algérie. « Nous ne connaissons pas beaucoup le marché africain, nous avons donc pensé minimiser les risques en nous introduisant d’abord via l’outil leasing. Nous sommes aussi présents à travers les assurances Comar, détentrices de 31% du capital de l’Amen Bank », a souligné Karim Ben Yedder.

Au cours de la présentation, il a été question, également, de digitalisation avec le lancement de la banque 100% en ligne. « Bien d’autres services de qualité en découleront » a assuré la banque.

Le trend haussier des résultats de l’Amen Bank est en grande partie dû à la manière dont elle est gouvernée. Sur ce point le président du conseil de Surveillance, Rachid Ben Yedder dit : « La collégialité que nous avons installé donne de bons résultats. Avec ce nouveau système de contrôle, tout le monde est responsable ! Ce système de gouvernance représente l’avenir ».

Pour Rachid Ben Yedder, qui s’est félicité des résultats obtenus, « la collégialité est la clé du succès ».

En Tunisie, dans les grandes entreprises la culture est encore calquée sur le modèle français où le responsable est un et irremplaçable ! Dans le système anglo-saxon ou encore le système germanique, la gouvernance et le contrôle sont sous la responsabilité d’un collège, où comme le dit si bien, Rachid Ben Yedder : « Tous sont responsables ».

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 Sofiène Ahres

27/04/2018 | 20:59
4 min
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Commentaires (3)

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TATA
| 29-04-2018 10:27
Je voudrais rajouter que
1) nos banques oligarques achètent (ou ont déjà acheté) le dinars à son plus bas niveau avec des crédits en devises étrangères.
2) Par contre la valeur de notre dinar tunisien ne peut que remonter dans les mois à venir!

Faisons un peu d'arithmétique:
a) une baque Tunisienne oligarque prend un crédit de 50Millions d'euros = 50000000x2,75=137500000dinars auprès d'une banque européenne (grâce aux bonnes relations de ses actionnaires étrangers et les garanties de la Société tunisienne de garanties)
b) la banque tunisienne oligarque (à capital et fonds propres principalement étrangers) prend le crédit à un taux de 2% (à bon prix au nom des microcrédits et de la masse pauvre tunisienne)
c) la banque tunisienne oligarque accorde les 137500000dinars à un taux d'intérêt de 10% à sa clientèle tunisienne , ce qui fait un gain de 8%
d)la hausse prochaine du dinar tunisien (qui est garantie) d'au moins du 1/3 de sa valeur actuelle permettrait à la banque tunisienne de ne rembourser que les 2/3 du crédit pris auprès d'une banque étrangère!
e) Les actionnaires étrangers de la banque tunisienne (qui ont programmé tout ce scenario) vont pouvoir rapatrier leurs grains de quelques millions d'euros en quelques mois (à la limite en 2 ou 3 ans).


Jean-Jacques Goldman - Tournent les violons:
https://www.youtube.com/watch?v=-eR6v2zcy4c

takilas
| 28-04-2018 20:17
Comme ce nouveau chef d'agence des de la cité olympique (les olympiades), apparemment mécontent de sa nouvelle nomination, démontre un manque de politesse et un non-respect évidents envers ceux qui l'abordent (rapportés par eux-mêmes), et ce soit comme clients ou comme visiteurs, car ils ne répond par aux salutations et démontre une flagrante négligence dans son accueil, sans même proposer et inviter ses interlocuteurs à s'assoir et de discuter avec les principes élémentaires de respect, sauf d'humilier avec un air hautain et désinvolte, cherchant à démontrer sa sévérité et sa "fausse" compétence" certainement vécue dans des agences (d'ailleurs) dont lesquelles il a rencontré des problèmes de tact et contact avec les visiteurs ou le personnel.
Est-il pistonné par des interventions de connivences régionales ?

TATA
| 28-04-2018 17:57
Je vous propose de lire d'abord l'article suivant:

http://www.businessnews.com.tn/lafd-et-amen-bank-signent-une-ligne-de-credit-dediee-au-secteur-
de-la-microfinance-de-15-millions-deuros,520,75439,3

==>

Voilà l'AFD nous pousse à refaire les mêmes fautes qu'au temps de notre ex-troïka, injecter de l'argent dans un système bancaire oligarque qui ne laisse rien s'infiltrer vers le bas pour que les petites entreprises (les PME), les chômeurs porteurs d'idées et la paysannerie en profitent aussi.


Si on voulait vraiment aider la classe pauvre à créer des petits projets grâce à des micro-projets, le microcrédit devrait rester une activité à but non lucratif. Or Amen Bank qui est déjà cotée à la bourse de Tunis ne pense qu'a faire du profit.

Je rappelle que le microcrédit est d'abord un moyen de lutter contre les usuriers, comme le Amen Bank. ==> Il faut tracer une ligne rouge entre ce qui ressort du microcrédit, et des prêts qui servent à faire des profits.

J'insiste que l'AFD ne fait pas une donation à Amen Bank, non il s'agit plutôt d'un crédit dont on ne nous dit absolument rien sur son taux d'intérêt (voir le lien ci-dessus) et qui est à court terme! ===> ce qui fait, dans 2 ou 3 ans il faudra rembourser ce crédit en euros, plus les intérêts! Il est ainsi absolument indispensable que l'état/gouvernement tunisien intervienne afin d'apporter un peu de transparence à propos du crédit de l'AFD à Amen Bank. On voudrait aussi savoir qui a reçu quoi, combien et pour quel taux d'intérêt. En effet, il y a un risque que le Amen Bank prend ce crédit en devise étrangère au nom de la classe pauvre tunisienne et l'accorde en grande partie à l'oligarchie tunisienne!


Il est temps de mettre sous contrôle notre système bancaire oligarque qui fait ce qu'il veut au niveau local et international et qui est à l'origine de la faillite de notre pays.


Oui, il est temps de créer une autorité de régulation du microcrédit en Tunisie. L'Amen Bank a annoncé des prêts à environ 10% en taux annuel et ceci avec la complicité de la Société tunisienne de garantie! ==> Ce qui fait, la Société tunisienne de garantie donne des garanties pour un crédit en divise étrangère au profit d'une banque oligarque qui voudrait le prêter à environ 10% en taux annuel à la masse pauvre sous forme de pseudo- microcrédits!


Oui, il nous faut une autorité de régulation du microcrédit en Tunisie qui contrôle les offres du microcrédit. Oui, le microcrédit est d'abord un moyen de lutter contre les usuriers!


Si j'étais Ministre des finances, je ne permettrais pas à l'AFD d'accorder un crédit de 15 Millions d'euros à Amen Bank au nom des pauvres qui devraient le payer trop cher!.


Jean-Jacques Goldman - Tournent les violons:
https://www.youtube.com/watch?v=-eR6v2zcy4c