L'homosexuel condamné était un prostitué soupçonné de meurtre, selon le ministère de l'Intérieur
Comme précédemment indiqué, les services d’inspection générale du ministère de l’Intérieur ont procédé à une enquête interne à propos de l’arrestation de l’homosexuel, condamné la semaine dernière à un an de prison.
A la lumière de cette enquête, il s’est avéré qu’il y avait plusieurs contrevérités autour de cette affaire, d’après la version donnée à Business News par le ministère de l’Intérieur. La première d’entre elles est que le jeune arrêté est un travailleur journalier qui s’appelle Mohamed Hédi et non un étudiant qui s’appelle Marouen.
Agé de 22 ans, Mohamed Hédi avait des relations sexuelles tarifées avec un homme de 42 ans, chef cuisinier dans un 5 étoiles de Sousse. Ce chef cuisinier a été retrouvé mort poignardé chez lui et la dernière communication téléphonique qu’il a eue était avec Mohamed Hédi.
Suite à l’information judiciaire ouverte, Mohamed Hédi a été interpellé et mis en examen, vu les fortes suspicions qui pesaient sur lui. Au cours de l’interrogatoire, il a indiqué avoir des relations sexuelles passives avec le chef cuisinier qui le payait pour ces actes, mais a nié l’avoir rencontré le soir du meurtre. C’est ainsi que les enquêteurs ont eu accès à son répertoire téléphonique et à son journal d’appels et de SMS.
Sur ordre du parquet, et afin de vérifier ses propos, Mohamed Hédi a subi le test de médecine légale et c’était avec son accord, puisqu’il cherchait, en ce moment, à prouver ses déclarations concernant l’homosexualité et à se disculper du meurtre.
Les services de police de Hammam Sousse, en parallèle, ont poursuivi leur enquête qui a abouti à l’arrestation du meurtrier. Il s’est avéré que ce dernier était homosexuel passif également.
Quant à Mohamed Hédi, et vu qu’il avait des relations sexuelles tarifées, c’est le parquet qui a ordonné sa traduction devant le tribunal, selon notre interlocuteur au ministère de l’Intérieur.
« De bout en bout, le ministère de l’Intérieur n’a pas atteint les libertés individuelles des citoyens et a procédé d’une manière tout à fait ordinaire et légale dans cette affaire qui, pour nous, est une affaire de meurtre et non d’homosexualité », indique notre source.
On notera que l'avocate de l'homosexuel, qui a révélé l'affaire au public, maintient sa première version et affirme que son client est bien étudiant et s'appelle Marouen. Nous ne manquerons pas de revenir sur l'affaire qui connait de plus en plus de soubresauts.
R.B.H.