Les performances de 2017, les prévisions pour 2018 et les nouveautés en général d’ARTES ont fait l’objet de la communication financière tenue mercredi 28 février 2018 au siège de la Bourse aux Berges du Lac par le directeur général de la société Adel Ayed.
Côtés performances, M. Ayed a indiqué que le groupe, avec ses marques, a augmenté sa part de marché automobile qui passe de 12,92% à 13,35%. Il est deuxième après Afrique Auto. Pour le marché VP, il est leader avec une part de marché de 15,87%, devançant ainsi Ennakl (14,58%) et le groupe Alpha (13,05%). En plus, la Clio 4 est le véhicule le plus vendu en 2017, avec 2.766 immatriculations, toujours selon M. Ayed.
Les immatriculations du groupe (Renault, Dacia et Nissan) ont évolué de 7.809 unités en 2016 à 8.499 unités en 2017, en hausse de près de 9%.
S’agissant de la société ARTES SA (Renault et Dacia), les ventes sont passées de 6.971 unités en 2016 à 7.506 unités en 2017, en augmentation de +8,84%. Le chiffre d’affaires a, quant à lui, progressé de 19,33%, atteignant 215,53 millions de dinars en 2017 contre 180,62 millions de dinars (MD) en 2016.
La marge brute de la société a augmenté de 16,5% (+5,627 MD) passant de 34,45 MD à 40,13 MD entre 2016 et 2017. Les produits financiers ont évolué, pour leur part, de +7,36% passant de 8,31 MD à 8,92 MD. Bien que la masse salariale ait augmenté de 9,88%, la société a su maitriser ses autres charges d’exploitation qui ont été réduites de 15,77% (-0,73 MD).
«L’année 2017 a été une année dure et difficile, notamment avec la réduction de quotas. Nous avons fait ce qui est nécessaire pour nous préparer aux périodes dures à travers la maitrise de nos dépenses (…). Nous avons ainsi fait un gros travail sur les loyers et la rationalisation et la gestion des flux [...] Malgré cela, notre titre a été malmené», a-t-il précisé.
« Dans le business plan le payout est autour de 80% des résultats de la société individuelle et il n’y a aucune raison que ça change », a-t-il ajouté.
Côté perspectives, le DG a souligné que le groupe continuera à diversifier sa gamme et à améliorer son mix-produit, grâce aux 20 modèles qui couvrent 88% de la demande du marché. La société se prépare à l’introduction de la Lada, leader du marché russe. Adel Ayed a, en outre, soutenu que le groupe vise à poursuivre son développement rentable, à maintenir sa position de leader sur le marché automobile en Tunisie ainsi que à satisfaire ses clients et ses partenaires.
Interrogé si la société comptait investir les 100 MD de trésorerie qu’elle possédait, le DG a souligné que «c’est l’argent du fournisseur». Et d’ajouter : «Nous plaçons ces fonds dans des placements mobilisables à tout moment et ça nous rapporte. Mais, la politique du groupe reste prudente à ce sujet».
S’agissant des nouvelles dispositions de la Loi de finances 2018, Adel Ayed a exprimé son regret face à « ces hausses qui grèvent les poches du consommateur tunisien ». Ceci dit, en termes de résultat pour ARTES, il a expliqué qu’ils allaient faire avec et que ça aura un impact positif. «Renault nous vend des véhicules à des prix moyens inférieurs à la concurrence. D’ailleurs, plusieurs de nos clients ont opté pour une de nos marques, les prix de la concurrence étant au-dessus de leurs budgets», a-t-il expliqué.
«Vu le glissement du dinar par rapport à l’euro, investir dans des sociétés comme ARTES, Ennakl ou City Cars, c’est comme si l’investisseur plaçait son argent dans l’euro», a-t-il affirmé.
Concernant la hausse des impôts sur les bénéfices à 35%, le DG a assuré que «le groupe Mzabi est content de payer ses impôts».
Autre révélation, le groupe compte élargir le spectre des marques qu'il représente. En outre, il est en train de réfléchir sur des projets industriels de montage. «Nous avons tenu des réunions avec les autorités. Nous poussons à l’installation d’une usine de montage de véhicule, un projet d’envergure qui ne peut se faire sans le constructeur. Les discussions sont en cours», a indiqué M. Ayed en réponse à une question de Business News.
Concernant la hausse moyenne des prix, le DG a précisé que les taxes ayant évolué en 2018 de 4 à 10%, les prix ont augmenté de 5 à 11%.
S’agissant de Lada, Adel Ayed a expliqué que le groupe a déjà importé une centaine d’unités, que les véhicules sont disponibles au showroom du centre-ville. Il est en train d’aménager un local. Pour cette première année de commercialisation, le groupe mise sur un seul modèle tout terrain, la Lada 4x4 Urban qui coûte 38.650 dinars.
I.N
