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Les mercenaires d'Al Jazeera lâchés comme des malpropres
23/09/2015 | 19:59
6 min
Les mercenaires d'Al Jazeera lâchés comme des malpropres

« Pour qui roule Al Jazeera ? ». Il s’agit là de la question qui aura sans doute coûté à la chaîne qatarie une baisse conséquente de sympathie de la part de téléspectateurs leurrés qui ont constaté au fil des années des manipulations, parfois à peine cachées, dont l’impact fut chaotique et lourd de conséquences sur la scène politique arabe.

 

Le rôle des médias dans l’avènement des révolutions dites du Printemps arabe est certain, celui d’Al Jazeera est indéniable. Et si la chaîne en tire une certaine fierté, les dessous d’un tel pouvoir sont troubles, surtout quand la question « à qui profitent les révolutions ? » est posée. Qualifiée de chaîne de propagande islamiste et proche des Frères musulmans, Al Jazeera qui ne le nie pas forcément, ne l’a pas toujours été, selon certains de ses journaliste. Pas ouvertement en tout cas.

 

Aussi puissante que puisse être la chaîne, forte de ses moyens et de ses journalistes arabes recrutés aux quatre coins du monde, elle a aussi fait les frais d’une montée en puissance sur une scène, jusque-là toujours détenue par les occidentaux. Al Jazeera fait et défait l’opinion publique arabe, initie au débat pluraliste et constitue de ce fait un média extrêmement influent et donc courtisé par ceux qui veulent tenir les fils des fantoches. Ceux-là même qui ont utilisé Al Jazeera pour orienter, pour manipuler et pour instrumentaliser l’information dans la non-neutralité la plus évidente.

 

Al Jazeera ne tardera pas à en payer le prix. Boudée et ses journalistes dégagés, la chaîne d’informations bling-bling est, elle-même, touchée par une vague de démissions de présentateurs phares qui ont préféré quitter le navire plutôt que de « sacrifier leur patriotisme ». Si certains sont partis d’eux-mêmes, d’autres en revanche sont restés pour être par la suite licenciés comme des malpropres.

 

Aujourd’hui Al Jazeera fait encore parler d’elle suite au licenciement d’une dizaine de ses journalistes, par mail et sans aucun préavis. Une liste qui n’est qu’un début, puisque cette vague de licenciements serait la première d’une série. Ces journalistes mercenaires qui se croyaient à l’abri sont aujourd’hui orphelins. C’est le cas notamment de la productrice égyptienne de documentaires Howayda Taha qui a récemment publié, dans un long article, ses adieux à la chaîne.

 

La journaliste égyptienne, qui aura « servi » Al Jazeera pendant 19 ans, a été convoquée à son retour de congé annuel dans le « bureau des licenciements ». Dans cette pièce, quatre cadres ont eu avec elle une entrevue filmée, et lui ont fait part des « regrets » de la chaîne et de l’interruption de son bail, pour des raisons de « downsizing du nombre de fonctionnaires » lui aurait-on dit. On lui aurait même précisé que le directeur a émis une liste des journalistes à « remercier », et on lui a laissé quelques minutes pour « cracher son venin » sans intervenir ni répondre.

 

Howayda Taha a dit avoir souri. Ironie du sort ou dernière tentative de se racheter une image dont elle aura grandement besoin, elle dit avoir été licenciée alors qu’elle envisageait de démissionner dans les mois à venir. La journaliste accuse ouvertement le directeur d’Al Jazeera, vraisemblablement, Ahmed ben Jassem Al Thani, d’être un « Daechien » notoire, s’étonnant même qu’il ne l’ait pas renvoyée plutôt, elle, la rebelle de la chaîne qui « méprise » les intégristes et qui a toujours travaillé consciencieusement et sans aucune influence, souvent même à contre-courant de la ligne éditoriale de la chaîne, selon ses dires. Nous noterons ce changement d’attitude frappant, de la part d’une journaliste qui n’avait jusque-là, sous couvert d’Al Jazeera, jamais hésité à dévoiler les noms d’hommes d’affaires, de journalistes, auxquels elle s’attaquait dans ses documentaires. Quand il d’agit de noms de figures de la chaîne, la donne change et le silence est de rigueur.

 

La journaliste affirme dans son papier la présence au sein d’Al Jazeera de « représentants » de chaque pays arabe, et de chaque service d’intelligence arabe. Elle évoque aussi l’épisode où elle a été traitée, elle-même, d’espionne qui travaille à la solde d’Al Jazeera et où elle a été arrêtée pour une affaire de sécurité nationale en Egypte. Elle avait tourné à l’époque un documentaire sur la torture dans les prisons égyptiennes. Condamnée à six mois de prison et à une amende, elle a fait appel et la peine d’emprisonnement a été annulée après que la chaîne s’est chargée de payer l’amende.

 

Howayda Taha a souligné que la chaîne a changé et que, si au début la tendance islamiste était voilée, aujourd’hui elle est plus ostentatoire que jamais et qu’elle regrette Al Jazeera d’antan. Elle a fait part de son énorme satisfaction, d’avoir travaillé au sein d’un média melting-pot, où les cultures et les idéologies se croisent sans se faire la guerre et où elle n’a jamais été menacée de renvoi pour avoir un avis ou une orientation politique différente.

 

Tout ceci est bien beau, certes, mais alors que ferait un journaliste neutre et dévoué dans un établissement gangréné jusqu’à l’os?  Ses collègues, eux, ont préféré partir dénonçant les pratiques scandaleuses de cette chaîne qui use et abuse de stratagèmes, étudiés jusque dans les moindres détails pour influencer un téléspectateur qu’elle est censée informer le plus fidèlement et le plus impartialement possible.

 

Nous nous souviendrons, pour n’évoquer que cela, des reportages d’Al Jazeera pour dénigrer les concurrents de ses « amis » candidats à la présidentielle en Tunisie. Nous avons tous assisté à la campagne de l’ex-président de la République, Moncef Marzouki contre le candidat, Béji Caïd Essebssi. Il avait fait de la chaîne qatarie sa tribune et a bénéficié de l’appui et du soutien d’Al Jazeera qui n’a pas épargné les insultes contre les concurrents de Marzouki ,« figures de l’ancien régime », et qui à coups d’arrêts sur images a tenté de graver l’ancien président au palais de Carthage. Le Tunisien n’était pas dupe, ou alors peut-être pas devant son écran, et la combine a été moins efficace que d’habitude. Il faut dire qu’Al Jazeera a perdu de sa crédibilité depuis que ses écarts ont commencé à être étalés au grand jour.

 

Ces écarts continueront probablement à faire couler de l’encre. En se débarrassant de ses journalistes, la chaîne en fera peut-être des ennemis. Surtout que la plupart de ses mercenaires abandonnés n’ont nulle part où aller. Accusés de trahison par leurs pays, certains devront composer avec une situation des plus délicates. Cela dit, personne de la maison n’a osé jusqu’ici lever complètement le voile sur ce qui se passe réellement dans la chaîne et sur les détails de ses pratiques, par respect pour ce qui fut, pour la plupart d’entre eux une école, un filet ou un tremplin ou par peur que le licenciement soit finalement un moindre mal comparé à ce qui attend en général les transfuges.

 

Les questions restent néanmoins entières, pourquoi tant de journalistes ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi ceux-là ? Et surtout « comment va rouler Al Jazeera dorénavant  » ?

Interrogé par Business News, Lotfi Hajji, directeur d’Al Jazeera à Tunis a refusé poliment de répondre à nos questions nous renvoyant vers Doha, en précisant qu’il n’a pas le droit de parler et que de toutes façons il n’a pas d’éléments d’information à nous donner sur ce sujet...

 

Myriam Ben Zineb

23/09/2015 | 19:59
6 min
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Commentaires (47)

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ssss
| 28-09-2015 15:26
et businessnews pour qui elle roule?

Forza
| 27-09-2015 11:17
Mais c'est toi qui a commencé le jour de l'aïd d'insulter et j'ai répondu. Tu veux que BN publie tes tirades et m'interdit de te répondre ou quoi ? Commençons par tes contrevérités
1) Je ne défends pas Aljazeeza. Je n'ai aucun intérêt à le faire. J'ai critiqué la journaliste pour le mélange dans un article concernant le licenciement de journalistes chez aljazeera avec sa critique masquée de la révolution. Je lui dis qui son droit et elle n'a pas à se cacher car elle est libérée de Abdelwahab Abdallah, un des collaborateurs de Sidik Ben Ali. C'est vrai que ca demande un degré d'abstraction que tu n'as pas. Ton et tes semblables vous n'arriverez pas à falsifier l'histoire. Les tunisiens ont fait la révolution.
2) Je suis neutre vis-à-vis les américains et les russes. Je pense seulement l'intérêt de la Tunisie, toi par contre comme ton maitre qui ne raconte que des bêtises avec ses histoires de Sokhoys, vous êtes des agents de la Russie. Ton maitre veut même leur donner une base militaire car vous êtes des colonisés d'esprit. Vous allez l'appeler protectorat russe comme vos mentors appelaient l'occupation française protectorat
3) En math, je t'assure, tu n'as aucune chance contre moi.
4) Comme je te disais dans un commentaire précédent, tu n'es pas capable de faire la part des choses. Tu n'es pas capable d'une pensée multidimensionnelle. C'est pour cela que tu n'arrives pas à comprendre que je trouve que Ben Ali a bien fait sur l'infrastructure mais qu'il est un dictateur et son temps est venu pour partir. Les simples d'esprit comme toi vivent dans le noir et blanc, tu n'es pas capable d'abstraire.
Tu peux continuer à écrire tes bêtises comme tu veux. Je e répondrais a chacune. J'ai une bonne condition et le résultat de la révolution ne s'analyse pas sur des mois ou quelques années. Tiens tu profites déjà. Sidik ne t'aurait pas permis d'écrire une phrase sur ce site même la koufa dont tu excelles passait par Abdelwahab Abdallah.

Observateur en Tunisie
| 27-09-2015 04:36
Tout ce que notre F.M. a dit dans le commentaire que vous ne voulez pas comprendre, est vrai. La mort de Mouammar Kadhafi a été un acte héroïque -comme tel je l'ai salué dès la première heure dans les réseaux de la Résistance Verte de la Jamahiriya africaine- et un défi victorieux contre des fausses révolutions arabes aujourd'hui en faillite. La mesure plus amère de cette faillite se retrouvera en Tunisie, qui étant la première dans le processus artificiel de manipulation de masse (étudié par la CIA et financé essentiellement par le Qatar et autres "satellites"), sera aussi la dernière à en subir le poids, et cela sera terrible.

Qui suis-je pour le dire, sans avoir les titres d'étude et d'expertise de notre F.M.? Je suis tout simplement la personne ayant demandé par le biais d'une ambassade de la Jamahiriya libyenne en Europe, par fax, à l'Ambassadeur concerné de vouloir demander au Guide de vouloir faire sortir la fière Aicha Gheddafi, une femme libre devant la grande esclavagiste de Doha, pour défier à Bab El-Azizya avec son grande courage et spontanéité les médias menteurs de l'Otan et des leurs sales lobbys. Ce que fut fait. Naturellement cette lettre fax est un grand souvenir d'un moment épique de la lutte d'un principe politique supérieur, soutenu par la masse populaire contre la manipulation brutale des grandes centrales de la désinformation et de la guerre anti-civilisation.

Je suis aussi celui qui, tout simplement, et à un moment donné, après l'occupation ignominieuse de la glorieuse ville de Palmyre par les islamo-terroristes robotisés de Daëch, a envoyé un mail à un ambassade russe dans le "monde arabe", pour demander l'intervention militaire russe le plus vite possible, conscient que cette occasion est unique et conduira à la victoire de l'humanité contre la bêtise, le mensonge et le massacre organisés entre Washington et Doha.

L'annonce plus symbolique de cette faillite révolutionnaire en Tunisie, a été donnée par les démissions d'Amira Yahyaoui de la présidence de son organisation non-gouvernementale Al-Bawsala, une boite crée par le financement de l'intelligence US-américaine. Interrogé sur les raisons des démissions sur Facebook, cette dernière, n'avait pas de réponse claire, ne voulant pas avouer les raisons réelles de son retrait; évidemment la "révolution" était bel et bien finie pour elle, comme son travail de narcose collective des consciences, face au rôle central de la CIA et des Fréro-islamistes (alias Ikwans) dans la politique tunisienne.

Une faillite toujours plus évidente et qui aura des retentissements très douloureux pour le peuple tunisien.

Léon
| 27-09-2015 00:14
Personne ne nous lit maintenant alors laisse moi te dire tout ce que je pense. D'abord, ma réponse à tes insultes de traître a été imminente mais censurée par BN. Il y a des fois que je ne les comprends pas. D'autre part, te voilà aujourd'hui en train de défendre Ben Ali. Tu es l'hypocrisie incarnée en un être humain vil et malfaiteur.
Car tiens toi cela pour dit: On connait les bons et les mauvais actes à leurs résultats. Ta révolution n'a incarné que misère et malheurs dans le monde arabe. Elle est donc maudite. C'est normal, car émanant de mauvais sentiments et de traîtres, on ne pouvait rien attendre d'elle.
Poutine te dérange car il a toujours dérangé les hypocrites. Te voilà plus américain que le plus américains des vendus à l'occident. Chose que tes ascendants reprochaient certainement à Bourguiba. Voilà qu'aujourd'hui, leur progéniture, qui reproche la même chose à Ben Ali, a été "libérée" (sic!) par les américains et Al Jazeera.
tu verras les malheurs économiques et moraux et même de souveraineté qui attendent la Tunisie post-révolutionnaire. Quand tu les verras tu fera mine de n'avoir jamais applaudi la révolution. Les lâches sont connu dans l'art du camouflage!
Défendre Al Jazeera! Non mais je rêve! Mais essaie de te connaitre toi même, mon grand! au lieu de te mentir. Regarde ce que tu es en train de faire! Défendre Al Jazeeera! Ceux qui ont été pris la main dans le sac par un téléspectateur en direct qui leur assurait que les images de morts dans la rue n'étaient pas à Ben Ghazi en Libye mais dans son quartier natal en Irak dix années plus tôt. Ils se sont même excusés. Et le Grand Forza les défend. Qu'importe, ils ont satisfait son égo de petit régionaliste jaloux à en devenir traître.
Tu as en face de toi mon grand, des gens décidés à libérer leur pays. Des vrais Patriotes! Tu as perdu avant même de commencer. JW t'a parlé des russes avant même que les américains ne s'en rendent compte. Le sang qui coule dans ses veines est chargé de politique et de vision internationale. Ton serviteur sait tout ce qui a motivé les étrangers à faire ta révolution. Mais je ne te le dirai jamais.
J'ai appris une chose: En mathématique, même les Grandes preuves deviennent évidentes une fois qu'on les démontre. Alors que personne n'a vu l'idée; toute personne qui a compris la démonstration a l'impression que le résultat lui appartient. Léon sait TOUT et ne te dira RIEN. Le jour où tu saura (ce sont les occidentaux eux-même qui vont bientôt le dire), tu maudiras les mains qui ont applaudi ceux qui t'ont leurré par le piège de la démocratie.
Ceci dit au passage, je ne traiterai plus de traitre, car apparemment, tu n'a RIEN compris! Je pense même que tu es convaincu d'avoir raison! Tu as TOUT FAUX. Tu le saura un jour.
VIVE BEN ALI, À BAS LES TRAITRES!
Léon, Min Joundi Tounis Al Awfiya;
VERSET 112 de la SOURATE des ABEILLES.

Forza
| 26-09-2015 14:41
Je rentre en Tunisie sans problèmes, mon passeport vert est neuf yillouq. Tu m'insultes le jour de l'Aid et tu crois que je ne vais pas te répondre mais j'attends tout de toi. Tu ne respectes même pas la mort et tu dénigres avec ton maitre feu juge Yahyaoui le jour de sa mort (ma tahchimch) car comme j'ai écrit toi et lui le cowboy, vous n'avez aucune éthique. Tu parles de la Syrie sans rien savoir. Moi je parle avec des refugiés syriens et je sais ce qu'ils racontent et ce ne sont pas tes histoires ou les histoires de ton maitre le cowboy que j'entends. Va demander à Marine Le Pen de nous faire renvoyer. Les colonisés comme toi et ton John Wayne cherchent toujours de l'aide chez eux. Vos idoles vous ont appris que l'occupation était un protectorat français et maintenant vous applaudissez l'occupation russe de la Syrie. Toi et ton maitre êtes des traitres et des sans-valeurs de luxe. C'est une insulte à Zaba qu'il soit défendu par tes semblables.
Tu signes maintenant sous « rose de sables ». T'as peur qu'on commente tes bla bla ou quoi (ton Bindiri ha bindiri comme toujours)?

Léon
| 26-09-2015 11:14
Le problème des démocraties c'est que les traîtres peuvent permettre de traiter les PATRIOTES de traîtres.
Même lorsqu'ils sont pris la main dans le sac avec flagrant délit de trahison comme c'est le cas de ce vendu de Forza dont les propos commencent à s'adoucir avec le temps.
Conscience de ceux qui sont à l'origine de milliers de morts dans le monde arabe oblige!
Dieu le leur rendra un jour, j'en suis convaincu. EN tous les cas, et de bonne sources, les naturalisation ayant eu lieu après 74 vont être remises en cause. Au cas par cas!
Alors bienvenue dans le pays que vous avez trahi par égoïsme.
Léon, Min Joundi Tounis AL Awfiya;
VERSET 112 de la SOURATE des ABEILLES.

lazard
| 26-09-2015 09:54
ces journalistes ont vendu leur âme au diable quand au reste on ne peut rien s'attendre de ces gens la .ces gens la vivaient parmi les chameaux ***... il y a pas si longtemps. qu'ils aillent au diable

librexp
| 25-09-2015 17:08
ça leur apprendra de vendre leur patrie pour des clopinettes pour être ensuite remerciés comme des malpropres, et c'est ce qu'ils sont

Abel Chater
| 25-09-2015 15:44
A BN
Pourquoi vous me censurez ma réponse qui contredit tous les mensonges et la mauvaise foi de cet article, alors que vous ne laissez passer que les applaudisseurs harkis?

BN: Nous n'avons pas censuré votre commentaire. Il est bien en ligne

halouch nadawi
| 25-09-2015 14:51
al jazeera est une chaine islamo/tartouro-sionistes