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Chroniques
Le resserrement de la politique monétaire sauvera-t-il l’économie ?
08/03/2018 | 19:30
3 min

Par Houcine Ben Achour

 

Le fait est inédit. C’est la première fois que la Banque centrale de Tunisie (BCT) tient une conférence de presse spécialement dédiée à la décision prise par son Conseil d’administration en début de semaine de relever le taux directeur de la banque de 75 points de base à 5,75%. D’habitude, l’institut d’émission se contentait d’un simple communiqué. Cela mérite d’être mentionné car le fait peut préfigurer d’une nouvelle orientation de la BCT dans la conduite de sa politique monétaire et de l’objectif essentiel qui lui est assigné : la stabilité du niveau général des prix, autrement dit la lutte contre l’inflation.

 

Ce jeudi 8 mars 2018, l’institut d’émission a voulu expliquer les tenants d’une telle décision. On pourrait les résumer par ces propos tenus à plusieurs reprises par le nouveau Gouverneur de la BCT, Marouen Abassi, au cours de cette conférence de presse : « il nous faut revenir aux fondamentaux économiques ». Par conséquent, il n’est plus question pour la BCT de poursuivre une politique monétaire accommodante alors que, par ailleurs, on fait très peu pour redresser le cadre macroéconomique du pays.

 

C’est un véritable avertissement qui est lancé par l’institut d’émission aux établissements financiers et au gouvernement. Aux établissements de crédits, la Banque centrale veut signifier que leur politique de crédit ne peut plus s’adosser à la politique avantageuse de refinancement. Il s’agit dorénavant de revenir aux fondamentaux, à savoir que ce sont les dépôts qui font les crédits et non le contraire comme cela semble être le cas depuis quelques temps. A l’Etat ou plutôt au gouvernement, le message est tout aussi clair. Après l’adoption d’une loi de finances dans laquelle les dispositions fiscales ne vont pas manquer de tendre davantage l’indice des prix à la consommation (hausse de la TVA et élargissement de son assiette, augmentation des droits de douane et des droits de consommation, hausse des prix intérieurs de l’énergie….), il est hors de question que la BCT ne réagisse pas si la tendance vers un creusement du déficit budgétaire, qui dépasserait les 4,9% du PIB prévu par la loi de finances, se confirme. L’autorité monétaire n’hésitera pas à faire payer cher ce gap éventuel. A cet égard, il semble que le message ait été compris. Malheureusement, à contre sens. Car, on ne peut expliquer autrement la curieuse et énigmatique émission en Bons du Trésor à Court terme (BTC) d’un montant de 600 MD sur 90 jours au taux de 6,10% lancée par l’Etat au début de ce mois de mars. Habituellement, la levée d’emprunt par l’émission de BTC ne dépasse pas quelques dizaines de millions de dinars. Pour toute l’année 2017 par exemple, l’Etat n’a émis de BTC que pour un montant de 90 MD au taux moyen  de 5,65%. En effet, une surprenante sortie que celle-là qui peut suggérer aussi que l’Etat serait à cours de liquidité, ce qui serait réellement préoccupant.

 

Cela étant, la BCT n’en aurait cure. Retour aux fondamentaux oblige. Retour à un taux d’intérêt réel positif qui incite à l’épargne - celle-là même qui financera sainement l’investissement – alors que jusqu’à maintenant, ce taux est négatif est encourage plus que de mesure la consommation à tout va et que l’investissement est financé par de la création monétaire adossée à des actifs dont la valeur est de plus en plus incertaine.

 

En tout cas, en rehaussant son taux directeur, l’autorité monétaire a décidé de jouer clairement son rôle de combattre l’inflation d’origine monétaire. Elle montre incidemment la voie au gouvernement pour qu’il s’attaque à l’inflation d’origine non-monétaire. La seule voie de salut économique pour le pays.

 

08/03/2018 | 19:30
3 min
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Commentaires (7)

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Maryem
| 09-03-2018 13:01
Voila un documentaire tres interressant qui traite de la dette ,ses problemes et les solutions ......a conseiller:........
https://www.youtube.com/watch?v=1CHf5QrmWI0

Ibn Khaldoun
| 09-03-2018 08:53
I think there is always too much to say in Economics as you could always have many
experts telling lies. To be honest, no one has a clue what is going one with my beloved Tunisia in terms of Economics.
The ONLY way ahead is believing in the power of the market in allocating resources efficiently. The market does miracles for development and having
a fair and robust social market: Our housing market is taking the setroids of all the filthy/Corrupt money crowding out investments/ A second hand car is more expensive than its initial price.

Dr. Jamel Tazarki
| 09-03-2018 05:30
Oui, je soutiens et j'??approuve la hausse du taux directeur par notre BCT de 75 points et ceci à 5,75%

Je m'??explique, Mr. Essid a fait baisser le taux directeur de 5% à 3.5%; il a fait baisser l'impôt sur les sociétés de 30% à 25%, il a injecté 10 milliards de dinars (en vérité même beaucoup plus, indirectement) dans notre système bancaire oligarque (recapitalisation), il a fait baisser le prix du carburant, il a fait baisser La taxe sur les dividendes et il a facilité la sortie/exportation de nos capitaux, et ceci afin de motiver nos entrepreneurs à investir, mais rien de cela! ===> oui, Il est temps d'??adapter notre politique monétaire à la mentalité de notre oligarchie entrepreneuse et de nos hommes d'??affaires!


De même il ne faut plus accorder de crédits aux ménages pour l'??achat de voitures, les Tunisiens doivent plutôt épargner les sommes nécessaires pour l'achat d'??une bagnole! ==> Il faut consacrer les crédits pour l'??investissement socio-économique et non pas pour l'??importation de produits de luxe!

Emeli Sandé - Read All About It
https://www.youtube.com/watch?v=vaAVByGaON0

Dr. Jamel Tazarki
| 09-03-2018 05:03
Il faut se libérer de cette idée absurde de l'entrepreneur tunisien créateur qui serait le personnage central de notre développement économique, qui prendrait des risques pour créer de nouveaux produits et emplois et ne demandant qu'un peu de capital-risque et d'être libéré des charges fiscales. Une idée platonique que voudrait nous imposer l'UTICA. Même un taux directeur négatif ne pourrait pas motiver nos hommes d'affaires affairiste à investir. Le rêve de développement d'un Silicon Valley en Tunisie ne serait possible qu'avec l'intervention directe de l'?tat. Il est temps de réviser les rôles respectifs de l'Etat et des firmes privées dans le processus du développement socio-économique de notre pays. Le véritable entrepreneur qui prend des risques a toujours été le pouvoir public en Tunisie. Il n'y aura pas d'amélioration socio-économique essentielle dans laquelle l'Etat tunisien ne joue pas le rôle moteur, non seulement comme entrepreneur mais aussi comme créateur de marché. Les grandes entreprises privées tunisiennes exigent et obtiennent des baisses d'impôts et des dépenses publiques et privent ainsi l'Etat tunisien des moyens financiers de jouer son rôle d'entrepreneur dans des secteurs économiques indispensables pour la Tunisie où personne n'ose investir, elles assèchent ainsi les moyens de la source d'investissement de l'?tat sans pour autant apporter de remèdes à notre économie. L'action publique est irremplaçable en Tunisie. Et ça ne sert à rien de jouer avec la valeur du taux directeur afin de motiver nos hommes d'affaires affairistes à investir et de faire ainsi fonctionner notre économie' Il faut faire face à la réalité et l'accepter sinon on risque la faillite totale et le collapse socio-économique! Non, Il nous faut une politique socio-économique/industrielle qui devrait redonner à l'intervention publique une place centrale, non comme correcteur des échecs de marché ou garant de la libre concurrence, mais comme entrepreneur dans des domaines où personne n'ose prendre le risque et comme créateur de marchés. Cela exige de ne plus financer nos millionnaires/milliardaires entrepreneurs avec des mécanismes ruineux, mais de subventionner plutôt les petites PME afin de s'agrandir et de créer ainsi de l'emploi et de la richesse pour tous les Tunisiens.

Dr. Jamel Tazarki
| 09-03-2018 05:02
Une politique conjoncturelle pour la Tunisie pourrait être une combinaison des paramètres suivants: -Politique monétaire (taux d'intérêts), -politique budgétaire (dépenses et investissements publics), -politique fiscale (impôts), -politique de financement, -politique sociale, -politique des salaires et le taux de change. Les politiques de relance se basent en particulier sur deux théories économiques: les keynésiens et les libéraux. Je vais parler dans la suite de la politique budgétaire keynésienne et je parlerai une autrefois de la politique budgétaire antiétatique (les libéraux). Je vais essayer de situer la Tunisie dans ces systèmes de pensées économiques. L'interventionnisme (les keynésiens) 1) Les keynésiens sont pour l'Appui de l'Etat et recommandent une politique de relance par l'augmentation de la demande de consommation et de la demande d'investissement. Pour inciter ou ralentir l'activité économique, ils utilisent la politique monétaire (taux d'intérêts) et la politique budgétaire (dépenses et investissements publics). Le but est la consolidation de l'emploi par l'investissent et l'élargissement de la croissance. La relance engendre ainsi un déficit budgétaire mais augmente les investissements: C'était la politique conjoncturelle de Mr. Essid qui était un désastre puisque nos entrepreneurs ont profité des dépenses publiques sans ou avec très peu d'investissement. 2) Le déficit doit être équilibré par les impôts à long terme ==> ce que Mr. Youssef Chehed doit faire afin d'équilibrer les énormes dépenses publiques sans aucun résultat socio-économique de Mr. Essid. 3) Certes, la contribution de l'Etat est indispensable lorsque l'économie est déficiente afin de corriger les imperfections du marché et d'atteindre le plein emploi. La politique monétaire, entre autre par les taux d'intérêts, est le régulateur primordial. Mr. Essid a fait baisser le taux directeur de 5% à 3.5% afin de motiver nos entrepreneurs à investir mais rien de cela! 4) D'après la politique budgétaire keynésienne, Il n'y a pas de relance si la politique monétaire ne produit pas une augmentation de la demande. Or, une forte demande est déjà existent en Tunisie puisqu'il n'y a pas assez pour tous les Tunisiens (il manque de tout en Tunisie). ===> De ce fait cette condition keynésienne est vérifiée en Tunisie. 5) oui la politique socio-économique de Mr. Essid vérifiait toutes les conditions indispensables afin que sa politique budgétaire réussisse. Et pourtant Mr. Essid a complètement échoué pour la simple raison que rien ne pouvait motiver certains de nos entrepreneurs oligarques qui ont profité des dépenses publiques sans bouger le petit doigt en contrepartie.

Dr. Jamel Tazarki
| 09-03-2018 05:00
6) La politique budgétaire keynésienne qui a été appliquée par Mr. Essid n'a pas fonctionné et n'a créé que de l'inflation En effet, Mr. Essid, a fait baisser le taux directeur de 5% à 3.5%; il a fait baisser l'impôt sur les sociétés de 30% à 25%, il a injecté 10 milliards de dinars (en vérité même beaucoup plus, indirectement) dans notre système bancaire oligarque (recapitalisation), il a fait baisser le prix du carburant, il a fait baisser La taxe sur les dividendes et il a facilité la sortie/exportation de nos capitaux, et ceci afin de motiver nos entrepreneurs à investir, mais rien de cela! 7) Pour les keynésiens, les marchés laissés à eux-mêmes ne conduisent pas forcément à l'optimum économique. De ce fait, l'?tat a une fonction à jouer dans le domaine économique particulièrement dans le cadre de politique de relance. Les '?tats-Unis ont employé d'une manière méthodique la formule keynésienne pour sortir de leurs récessions d'après-guerre. Une possibilité de se convaincre est de constater dans quelle mesure ils ont autorisé à leur ratio dette/PIB d'augmenter entre la récession et le premier sommet conjoncturel. Oui, à la différence de nos entrepreneurs, les américains ont extrêmement investi!
8) En Tunisie, Mr. Essid a surestimé le degré d'efficacité de la politique monétaire et budgétaire. 9) Mr. Youssef Chehed a heureusement très vite compris que la politique budgétaire keynésienne comme elle a été définie par John Maynard Keynes n'est pas applicable en Tunisie et a déjà conduit l'état tunisien à la faillite! Mr. Youssef Chehed a compris qu'il faudrait varier plutôt d'autres paramètres comme la politique fiscale (impôts), politique de financement, la politique sociale, politique des salaires et le taux de change tout en structurant notre industrie et notre agriculture. ==> C'est évident que notre oligarchie et nos milliardaires qui ont été trop gâtés par la politique keynésienne de Mr. Essid se "révoltent" contre le gouvernement de Mr. Chehed et vous savez maintenant pourquoi. En effet, Mr. Youssef Chehed voudrait appliquer plutôt une politique budgétaire keynésienne conditionnelle: ==> grands allègements fiscaux à condition d'investir et de créer de l'emploi. Et ceux qui investissent dans les régions intérieures de la Tunisie auront encore plus de privilèges et de facilités. Alors que Mr. Essid a injecté inconditionnellement des Milliards de devises étrangères (crédit et aide internationale) au profit de notre oligarchie entrepreneuse et de nos milliardaires qui n'ont investi que très, très peu! 10) La politique budgétaire d'inspiration keynésienne qui consiste à laisser galoper le ratio dette/PIB ne peut relancer notre économie que si nous la rendons conditionnelle comme a été prévu dans la PLF2018. 11) Une chose est évidente est que la crise économique en Tunisie n'est pas liée à la baisse de la demande privée (comme dans les pays du nord). Le peuple tunisien veut consommer mais il n'y a pas assez pour tout le monde. En Tunisie, la demande est là, mais la productivité est faible et ainsi le prix de revient est très haut. 12) Donc une solution évidente est celle i)de la baisse conditionnelle de la fiscalité (seulement ceux qui investissent pourraient profiter d'un allègement fiscal), ii)l'augmentation de l'offre grâce à une meilleure productivité, iii)minimiser le prix de revient, iv)équilibre budgétaire, v)minimiser les dépenses sociales et vi)augmenter progressivement la masse d'argent en circulation afin que l'offre ainsi crée sera absorbée par la demande. 14) Il faut que l'activité économique augmente plus vite que La masse monétaire dans notre pays. Sinon on aura un accroissement anormal de la quantité de monnaie par rapport au volume de la production.

Dr. Jamel Tazarki
| 09-03-2018 04:59
Je propose une Solution à la chinoise, une fois que l'on aurait "nettoyé" nos banques, je propose pour la Tunisie une solution pragmatique à la chinoise. En effet, le gouvernement chinois a créé une structure organisationnelle par laquelle il peut procéder en tant qu'actionnaire dans tous les grands projets économiques afin d'optimiser la gouvernance et de guider la modernisation. Même si ces sociétés par actions présentent des particularités d'entreprise privées (actionnaires, conseil d'administration, rapports annuels), le gouvernement chinois détient au départ toujours la majorité des actions et il exerce ainsi un contrôle solide sur l'activité de l'entreprise. La privatisation complète se fait quand l'entreprise fait des bénéfices. Le gouvernement chinois a ainsi créé plus que 4 millions d'entreprises privées. Ces entreprises emploient près de 120 millions de chinois. La chine fait pression sur les responsables des banques afin de permettre des prêts à des conditions avantagées aux nouvelles entreprises qui sont au début surveillées par les fonctionnaires des autorités chinoises. Ces prêts hors des conditions de marché ne sont accordés qu'aux entreprises rentables. Les entreprises non rentables n'ont plus le droit d'opérer ou d'investir car les règles du marché les forcent à arrêter leurs activités ou du moins de ne pas réaliser de nouveaux investissements. Lors de la privatisation complète des entreprises fonctionnantes, les banques reçoivent leur argent de nouveau. Le stock des créances est à plus de 1200 milliards de dollars. Les dirigeants chinois sont conscients de la fragilité de ces investissements. C'est pour cela que les banques chinoises reçoivent du budget de l'Etat. Le gouvernement chinois cherche aussi des capitaux privés, chinois et étranger afin de recapitaliser ses banques. Par contre l'Etat chinois (contrairement aux américains et aux européens) n'accorde pas de crédit hors conditions de marché (très faible taux d'intérêt) aux ménages et à la consommation. Les ménages chinois doivent préalablement épargner les sommes nécessaires pour l'achat d'une voiture ou d'un appartement. De même de nombreux produits d'assurance ne sont pas disponibles. Les ménages doivent également épargner pour se protéger contre les risques de la vie courante. On comprend pourquoi le taux d'épargne des ménages chinois est très élevé et d'ailleurs il ne cesse pas de croître. Le taux d'épargne des chinois est de 50% du BIP. Ce taux d'épargne contribue à l'investissement. Les banques d'Etat dirigent l'essentiel de l'épargne chinoise vers les entreprises. Ces prêts soutiennent la production et favorise l'investissement. Ce qui augmente le taux de croissance du PIB.

La question est comment assurer l'autosuffisance et la stabilité des prix dans un temps record. Pour cela, il suffit de transformer notre agriculture traditionnelle, en la dotant d'équipements et de techniques d'avant-garde. L'agriculture moderne nécessite des techniques avancées, des équipements de haute performance et des agriculteurs qualifiés. Il nous faut un haut rendement, une excellente qualité, une grande rentabilité et un bon écosystème. Le développement de la productivité agricole est un but primordial de la construction de la nouvelle Tunisie. Le mode de production agricole caractérisé par les systèmes d'irrigation classique et de labour traditionnel n'est plus suffisant afin de nourrir 13 Millions de Tunisien. Afin de développer une agriculture moderne, il est important de la transformer et la doter des techniques modernes de l'hydro-culture. Puis, il faut augmenter les investissements dans les régions rurales, soutenir financièrement les agriculteurs.


Parallèlement, il faut pratiquer des politiques économiques structurelles qui ont une action à long terme. Par exemple une politique industrielle comme l'encouragement de la production artificielle des engrais agricoles et de l'industrie chimique


De même, je propose de déterminer les potentialités de notre pays et de mettre en oeuvre les projets correspondants. Nous privilégions lors de la réalisation de nos projets d'abord le savoir-faire et les compétences locales. Et pour combler les compétences manquantes, on va rechercher les personnes susceptibles d'être recrutées partout dans le monde. Il y a énormément d'ingénieurs et scientifiques sur le marché international qui pourraient nous aider, mais ils ont un prix. C'est toujours une question d'argent. Les Américains, les Chinois, les Allemands et tous les autres font pareils, ils captent les meilleurs scientifiques et les meilleures capacités du monde. Nous ne sommes pas encore au plus haut niveau, mais on veut l'être. Nous sommes juste sur le bord d'y arriver. C'est une question de temps et de choix politiques. On ne cherchera pas seulement à séduire les entreprises étrangères à investir dans notre pays mais nous définiront nos projets en fonction de nos besoins et on cherchera sur le marché international de travail les compétences manquantes et peu importe le prix que l'on aura à payer.