https://www.youtube.com/watch?v=1CHf5QrmWI0
Par Houcine Ben Achour
Le fait est inédit. C’est la première fois que la Banque centrale de Tunisie (BCT) tient une conférence de presse spécialement dédiée à la décision prise par son Conseil d’administration en début de semaine de relever le taux directeur de la banque de 75 points de base à 5,75%. D’habitude, l’institut d’émission se contentait d’un simple communiqué. Cela mérite d’être mentionné car le fait peut préfigurer d’une nouvelle orientation de la BCT dans la conduite de sa politique monétaire et de l’objectif essentiel qui lui est assigné : la stabilité du niveau général des prix, autrement dit la lutte contre l’inflation.
Ce jeudi 8 mars 2018, l’institut d’émission a voulu expliquer les tenants d’une telle décision. On pourrait les résumer par ces propos tenus à plusieurs reprises par le nouveau Gouverneur de la BCT, Marouen Abassi, au cours de cette conférence de presse : « il nous faut revenir aux fondamentaux économiques ». Par conséquent, il n’est plus question pour la BCT de poursuivre une politique monétaire accommodante alors que, par ailleurs, on fait très peu pour redresser le cadre macroéconomique du pays.
C’est un véritable avertissement qui est lancé par l’institut d’émission aux établissements financiers et au gouvernement. Aux établissements de crédits, la Banque centrale veut signifier que leur politique de crédit ne peut plus s’adosser à la politique avantageuse de refinancement. Il s’agit dorénavant de revenir aux fondamentaux, à savoir que ce sont les dépôts qui font les crédits et non le contraire comme cela semble être le cas depuis quelques temps. A l’Etat ou plutôt au gouvernement, le message est tout aussi clair. Après l’adoption d’une loi de finances dans laquelle les dispositions fiscales ne vont pas manquer de tendre davantage l’indice des prix à la consommation (hausse de la TVA et élargissement de son assiette, augmentation des droits de douane et des droits de consommation, hausse des prix intérieurs de l’énergie….), il est hors de question que la BCT ne réagisse pas si la tendance vers un creusement du déficit budgétaire, qui dépasserait les 4,9% du PIB prévu par la loi de finances, se confirme. L’autorité monétaire n’hésitera pas à faire payer cher ce gap éventuel. A cet égard, il semble que le message ait été compris. Malheureusement, à contre sens. Car, on ne peut expliquer autrement la curieuse et énigmatique émission en Bons du Trésor à Court terme (BTC) d’un montant de 600 MD sur 90 jours au taux de 6,10% lancée par l’Etat au début de ce mois de mars. Habituellement, la levée d’emprunt par l’émission de BTC ne dépasse pas quelques dizaines de millions de dinars. Pour toute l’année 2017 par exemple, l’Etat n’a émis de BTC que pour un montant de 90 MD au taux moyen de 5,65%. En effet, une surprenante sortie que celle-là qui peut suggérer aussi que l’Etat serait à cours de liquidité, ce qui serait réellement préoccupant.
Cela étant, la BCT n’en aurait cure. Retour aux fondamentaux oblige. Retour à un taux d’intérêt réel positif qui incite à l’épargne - celle-là même qui financera sainement l’investissement – alors que jusqu’à maintenant, ce taux est négatif est encourage plus que de mesure la consommation à tout va et que l’investissement est financé par de la création monétaire adossée à des actifs dont la valeur est de plus en plus incertaine.
En tout cas, en rehaussant son taux directeur, l’autorité monétaire a décidé de jouer clairement son rôle de combattre l’inflation d’origine monétaire. Elle montre incidemment la voie au gouvernement pour qu’il s’attaque à l’inflation d’origine non-monétaire. La seule voie de salut économique pour le pays.
Commentaires (7)
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https://www.youtube.com/watch?v=1CHf5QrmWI0
Re-writing the social contract
experts telling lies. To be honest, no one has a clue what is going one with my beloved Tunisia in terms of Economics.
The ONLY way ahead is believing in the power of the market in allocating resources efficiently. The market does miracles for development and having
a fair and robust social market: Our housing market is taking the setroids of all the filthy/Corrupt money crowding out investments/ A second hand car is more expensive than its initial price.
Il faut faire face à notre réalité!
Je m'??explique, Mr. Essid a fait baisser le taux directeur de 5% à 3.5%; il a fait baisser l'impôt sur les sociétés de 30% à 25%, il a injecté 10 milliards de dinars (en vérité même beaucoup plus, indirectement) dans notre système bancaire oligarque (recapitalisation), il a fait baisser le prix du carburant, il a fait baisser La taxe sur les dividendes et il a facilité la sortie/exportation de nos capitaux, et ceci afin de motiver nos entrepreneurs à investir, mais rien de cela! ===> oui, Il est temps d'??adapter notre politique monétaire à la mentalité de notre oligarchie entrepreneuse et de nos hommes d'??affaires!
De même il ne faut plus accorder de crédits aux ménages pour l'??achat de voitures, les Tunisiens doivent plutôt épargner les sommes nécessaires pour l'achat d'??une bagnole! ==> Il faut consacrer les crédits pour l'??investissement socio-économique et non pas pour l'??importation de produits de luxe!
Emeli Sandé - Read All About It
https://www.youtube.com/watch?v=vaAVByGaON0
Il faut se libérer de cette idée absurde...
Politique conjoncturelle!
Politique conjoncturelle (la suite)
8) En Tunisie, Mr. Essid a surestimé le degré d'efficacité de la politique monétaire et budgétaire. 9) Mr. Youssef Chehed a heureusement très vite compris que la politique budgétaire keynésienne comme elle a été définie par John Maynard Keynes n'est pas applicable en Tunisie et a déjà conduit l'état tunisien à la faillite! Mr. Youssef Chehed a compris qu'il faudrait varier plutôt d'autres paramètres comme la politique fiscale (impôts), politique de financement, la politique sociale, politique des salaires et le taux de change tout en structurant notre industrie et notre agriculture. ==> C'est évident que notre oligarchie et nos milliardaires qui ont été trop gâtés par la politique keynésienne de Mr. Essid se "révoltent" contre le gouvernement de Mr. Chehed et vous savez maintenant pourquoi. En effet, Mr. Youssef Chehed voudrait appliquer plutôt une politique budgétaire keynésienne conditionnelle: ==> grands allègements fiscaux à condition d'investir et de créer de l'emploi. Et ceux qui investissent dans les régions intérieures de la Tunisie auront encore plus de privilèges et de facilités. Alors que Mr. Essid a injecté inconditionnellement des Milliards de devises étrangères (crédit et aide internationale) au profit de notre oligarchie entrepreneuse et de nos milliardaires qui n'ont investi que très, très peu! 10) La politique budgétaire d'inspiration keynésienne qui consiste à laisser galoper le ratio dette/PIB ne peut relancer notre économie que si nous la rendons conditionnelle comme a été prévu dans la PLF2018. 11) Une chose est évidente est que la crise économique en Tunisie n'est pas liée à la baisse de la demande privée (comme dans les pays du nord). Le peuple tunisien veut consommer mais il n'y a pas assez pour tout le monde. En Tunisie, la demande est là, mais la productivité est faible et ainsi le prix de revient est très haut. 12) Donc une solution évidente est celle i)de la baisse conditionnelle de la fiscalité (seulement ceux qui investissent pourraient profiter d'un allègement fiscal), ii)l'augmentation de l'offre grâce à une meilleure productivité, iii)minimiser le prix de revient, iv)équilibre budgétaire, v)minimiser les dépenses sociales et vi)augmenter progressivement la masse d'argent en circulation afin que l'offre ainsi crée sera absorbée par la demande. 14) Il faut que l'activité économique augmente plus vite que La masse monétaire dans notre pays. Sinon on aura un accroissement anormal de la quantité de monnaie par rapport au volume de la production.
Je propose une Solution à la chinoise!
La question est comment assurer l'autosuffisance et la stabilité des prix dans un temps record. Pour cela, il suffit de transformer notre agriculture traditionnelle, en la dotant d'équipements et de techniques d'avant-garde. L'agriculture moderne nécessite des techniques avancées, des équipements de haute performance et des agriculteurs qualifiés. Il nous faut un haut rendement, une excellente qualité, une grande rentabilité et un bon écosystème. Le développement de la productivité agricole est un but primordial de la construction de la nouvelle Tunisie. Le mode de production agricole caractérisé par les systèmes d'irrigation classique et de labour traditionnel n'est plus suffisant afin de nourrir 13 Millions de Tunisien. Afin de développer une agriculture moderne, il est important de la transformer et la doter des techniques modernes de l'hydro-culture. Puis, il faut augmenter les investissements dans les régions rurales, soutenir financièrement les agriculteurs.
Parallèlement, il faut pratiquer des politiques économiques structurelles qui ont une action à long terme. Par exemple une politique industrielle comme l'encouragement de la production artificielle des engrais agricoles et de l'industrie chimique
De même, je propose de déterminer les potentialités de notre pays et de mettre en oeuvre les projets correspondants. Nous privilégions lors de la réalisation de nos projets d'abord le savoir-faire et les compétences locales. Et pour combler les compétences manquantes, on va rechercher les personnes susceptibles d'être recrutées partout dans le monde. Il y a énormément d'ingénieurs et scientifiques sur le marché international qui pourraient nous aider, mais ils ont un prix. C'est toujours une question d'argent. Les Américains, les Chinois, les Allemands et tous les autres font pareils, ils captent les meilleurs scientifiques et les meilleures capacités du monde. Nous ne sommes pas encore au plus haut niveau, mais on veut l'être. Nous sommes juste sur le bord d'y arriver. C'est une question de temps et de choix politiques. On ne cherchera pas seulement à séduire les entreprises étrangères à investir dans notre pays mais nous définiront nos projets en fonction de nos besoins et on cherchera sur le marché international de travail les compétences manquantes et peu importe le prix que l'on aura à payer.