Comme nous l’ annoncions déjà le 5 juillet 2011, le groupe japonais Yazaki abandonnerait son plan de développement en Tunisie et accélère l’extension de ses activités au Maroc (voir l’article). Un revirement de stratégie qui semble motivé par les tensions sociales devenues ingérables à Gafsa. L’information nous a été confirmée par un acteur du milieu des investissements, proche du groupe et attend confirmation ou démenti de la part du géant japonais.
D’ailleurs pas plus tard que vendredi 30 septembre 2011, une nouvelle usine de production de faisceaux électriques pour l'industrie automobile a été inaugurée par le géant japonais à Kenitra au Maroc. 25 millions d’euros ont été investis par Yazaki au Maroc depuis février, soit le même montant que le groupe devait injecter pour ses activités en Tunisie, selon une annonce faite en 2009.

La publication de notre article à l’époque nous a valu un démenti catégorique des avocats de Yazaki (voir l’article) . Un démenti qui aurait été, semble-t-il, motivé par une volonté d’apaisement et pour mener les négociations avec l’UGTT dans des conditions plus sereines.

Le plan d’investissement qui devait permettre la création de 6000 postes dans la région de Gafsa et 4000 postes à Jendouba ou au kef n’est plus, donc, d’actualité apparemment. Au final, et si l'information se confirme, le résultat est lourd de conséquence pour une région déjà ravagée : le site de Metlaoui est définitivement fermé, 40% des activités du site d’Om Laraies ont été transférés, outre la destruction de 1000 emplois, la mise en place d’un plan de back-up en Europe de l’Est, et le gel des recrutements à Gafsa.
Le projet de Jendouba – Kef semble abandonné aussi.