Le ministre démissionnaire du gouvernement Essid, Lazhar Akremi, a annoncé, ce mardi 13 octobre 2015, que des passages de son intervention lors de l’émission « Liman Yajrô » ont été censurés.
Dans une déclaration à nos confrères de Akher Khabar Online, Lazhar Akremi a affirmé que cette censure a déformé le contenu de l’émission. Et d’ajouter que « des parties de la présidence de la République sont intervenues au cours du montage et ont supprimé tout ce qui est en rapport avec Béji Caïd Essebsi ou Rached Ghannouchi». L’ex ministre a souligné que la censure a visé tout l’épisode, en particulier la partie « boîte vocale ». Des faits confirmés par Habib Bouajila, invité à la même émission, qui a affirmé sur sa page Facebook que ses propos ont été « déformés ». M. Bouajila a écrit, en effet, dans un post Facebook aujourd'hui : « une grande partie de mes interventions a été censurée afin que seule la tension qu’on voulait montrer soit vue. Samir El Wafi a réussi à satisfaire ceux qui m’attendaient au tournant ». Il dit également qu’il a préféré au début ne pas revenir sur cette censure pour multiples raisons, notamment sa volonté d’assumer entièrement la responsabilité de sa parution dans l’émission de Samir El Wafi. « Si Lazhar Akremi n’avait pas parlé, je me serais tu parce que celui qui attaque ne pleure pas », ajoute-t-il.
Dans une déclaration à Business News, Samir El Wafi, présentateur de l’émission, a démenti toute intention de censurer les propos des concernés ou une quelconque intervention de la présidence de la République. « On a tourné près de 4 heures pour une émission qui dure 2 heures. Ce qui fait qu’au cours du montage, des déchets techniques et d’autres parties sont supprimés par contrainte de temps ».
I.L.