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La non-libération des détenus provoque une vague d'indignation
19/04/2024 | 11:35
5 min
La non-libération des détenus provoque une vague d'indignation

 

La non-libération des détenus dans l’affaire dite de complot contre la sûreté de l’État a suscité une vague d’indignation hier soir. Alors que les délais de détention provisoire arrivaient à leur fin pour Khayam Turki et Kamel Letaief, aucun des deux accusés n’a quitté la Mornaguia hier.

 

Ce refus de libération a peu surpris. Alors que ce délai était très attendu – peut-être dans une lueur d’espoir ou un soupçon de confiance dans le respect des procédures – la réponse de la justice a été très claire. En début d’après-midi et face à cette attente, le porte-parole de la cour d'appel de Tunis, Habib Torkhani avait affirmé qu’aucune décision de libération n’a été prise.

 

Aux environs de minuit, plusieurs membres du comité de défense des détenus politiques s’étaient réunis devant la prison de la Mornaguia pour réclamer la sortie de Khayam Turki. Étaient également présents des membres des familles des accusés, accompagnés de plusieurs activistes, dont notamment les épouses de Khayam Turki et Kamel Letaief.

Non seulement, ils avaient attendu en vain, mais on leur avait également interdit d’approcher le bâtiment. Un dispositif sécuritaire a été installé pour leur barrer la route. Les papiers de plusieurs citoyens et de véhicules ont été confisqués et certains ont même été empêchés de s’approcher de la prison à pied, selon les témoignages de ceux présents sur les lieux.

 

Face à ce refus, le comité de défense et les proches des prisonniers ne se sont pas laissés décourager. On les voyait patienter quand même, avec le sourire et se risquant même certaines plaisanteries. « Sayyeb el Kazi » avait déclaré avec un sourire amer le secrétaire général d’Attayar Nabil Hajji, reprenant la célèbre phrase qui a valu six mois de prison avec sursis au journaliste Zied El Héni.  

L’avocat Samir Dilou, présent sur les lieux, avait ironisé au sujet de l’interdiction de s’approcher de la Mornaguia : « aujourd’hui, on ne peut même pas aller en prison quand on le souhaite, il faut que l’on vous y emmène ».

 

À minuit et dix minutes, Dalila Ben Mbarek Msaddek avait écrit sans équivoque : « Khayam Turki est officiellement détenu illégalement depuis dix minutes ».

L’avocate et membre du comité de défense a ajouté dans une autre publication, ce matin : « après quatorze mois d’accusations, de dénigrement, de mensonges quant au sérieux du dossier de complot, et d’allégations selon lesquelles des preuves accablantes existeraient pour de bon, tout le monde a lu le rapport de clôture de l’instruction – ou plutôt le rapport de falsification médiocre - et a compris qui dit vrai et qui ment, qui a comploté contre l’État et qui a menti au peuple tunisien. Tout le monde a pu voir que le comité de défense était honnête dans ses déclarations et dans ses actions envers lui-même, envers ceux qu’il défend et envers l’opinion publique. Malgré tout cela, il y a des pourritures qui font exprès de mentir au peuple tunisien et ont le culot de continuer leur mensonge et leur mesquinerie ».


 

Malgré l’amertume, les proches des accusés ne se disent pas vaincus pour autant. Sur sa page Facebook, Elyes Chaouachi, fils de Ghazi Chaouachi avait écrit : « Nous les avons vaincus par la force de la loi, ils nous ont vaincus par la force de la police, ce n’est pas grave, nous continuerons la lutte jusqu’à la victoire. À partir de cet instant, mon père et ses compagnons sont considérés comme illégalement détenus ».


L’ancien député et dirigeant d’Attayar Hichem Ajbouni avait lui aussi exprimé son indignation, sans pour autant perdre espoir : « Vous avez le pouvoir de la force et nous avons le pouvoir du droit. La force est éphémère, mais le droit est éternel. N’apprenez-vous pas ? »

 

 

L’examen de l’affaire de complot contre la sûreté de l’État avait été reporté au 2 mai 2024. « Ce report aurait dû impliquer la libération obligatoire des détenus », a noté Dalila Ben Mbarek Msaddek.

Rappelons que le juge d’instruction a décidé de clôturer l’instruction et de transmettre l’affaire à la chambre criminelle près le Tribunal de première instance de Tunis. Des accusés ainsi que le ministère public ont interjeté appel, et l’affaire a été soumise à la chambre des mises en accusation. 

La liste des détenus pour complot comporte les noms de Khayam Turki, Ridha Belhaj, Ghazi Chaouachi, Jaouhar Ben Mbarek, Issam Chebbi, Abdelhamid Jelassi et Kamel Letaïef. Ils ont été emprisonnés à la suite de mandats de dépôt émis le 25 février 2023. La liste des accusés comprend, également, Lazhar Akremi et Chaïma Issa. Ces derniers ont été arrêtés dans le cadre de la même affaire puis laissés en liberté à la date du 13 juillet 2023.

 

Un nouveau délai s’annonce ce soir pour Ridha Belhaj, Ghazi Chaouachi, Jaouhar Ben Mbarek, Issam Chebbi et Abdelhamid Jelassi, dont le délai de détention prend fin le 19 avril 2024. Les espoirs de leur éventuelle libération s’amenuisent, pourtant, à vue d’œil…

 

Synda Tajine

 

 

19/04/2024 | 11:35
5 min
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Commentaires
EL OUAFFY Y
Un président pourra reagit
a posté le 22-04-2024 à 16:15
Ou est notre président c est le moment où jamais de trouver une solution pour mettre fin à cette affaire politique dont les accusés ont le droit D exprimer librement car la politique est permis a tout Tunisiens et Tunisiennes ont de demande pourquoi durant la règne de M. Merzougui aucun opposant n a été arrêté soit qu il en soit leur idée me semble que seul Merzougui qui se considère comme toutes les citoyens et il respecte L intervention de toutes partisants c est un président qui ne cherche pas a dramatiser les sujets il a hérité de son père qui avait quitté le pays définitivement durant H. Bourguiba pour qu il ne soit pas la cause de destabilisation du pays et c est les vrais nationalistes .
BOUSS. KHOUK
VAGUE EQUIVALENTE '? UN PETIT VERRE D'EAU
a posté le 21-04-2024 à 07:30
la vague a fait FISCHHHH ! si au moins vous voulez AGRANDIR LA CHOSE , mettez des professionnels , car là c'est petit à voir même si ce n'est pas niveau biberon .
Halim
L'arbitraire et le voyaurisme
a posté le 20-04-2024 à 20:32
La loi relative aux detentions est claire. Appliquer la loi est fermez vos gueules. Il n'y a aucune interprétation à faire. Des juristes amateurs jouent avec la destinée de plusieurs familles tunisiennes. La roue va tourner.
SALIM
UNE VAGUE!!!NON NON C'EST UN TSUNAMI.
a posté le 20-04-2024 à 15:18
Analysons les composantes de cette 'VAGUE' :

1-Une AVO-POLITICIENNE membre du comité de défense.
2-Un fils de l'un des detenus, en fuite à l'étranger car il est demandé à la justice.
3-Un ex-coéquipier d'un detenu démissionnaire d'un 'parti'.

NON ce n'est pas une vague c'est un TSUNAMI.
Zico
'?tat voyou
a posté le 19-04-2024 à 18:16
Malgré toute la haine que j'ai pour certains de ces détenus je ne peut accepter le fait de détenir un individu de façon arbitraire sans qu'on le juge. Sil y a des preuves de culpabilité qu'on les montre qu'on les juge et qu'on les condamne mais une détention indéfinie discrédite totalement le système de justice et mets la Tunisie au banc des états voyous qui n'ont aucune respect pour le citoyen ni pour la vie en générale.
Ce qui se passe en Tunisie enlève toute possibilité de passation de pouvoir de façon pacifique comme nous l'avons vécu après 2011. KS ne peut plus quitter. Il est condamné a rester président a vie. Il ne peut faire confiance à aucun successeur par crainte de représailles. Nous sommes revenu a la belle époque de la dictature.
Jilani
La majorité des tunisiens s'en foutent
a posté le 19-04-2024 à 13:58
Plusieurs tunisiens qui n'ont pas voté dans le dernières élections vont le faire pour les présidentielles et voter pour KS pour ne pas laisser aucune chance au retour en arrière et qu ces opportunistes et islamistes n'accederont plus au pouvoir et resteront en prison pour toute leur vie et que ces hommes dits hommes d'affaires retourneront tout l'argent volé.
Dine
'?
a posté le à 07:28
Le rêve est permis...
Les illusions de certains (qui n'ont rien compris) nourrissent l'espoir'?
Pendant ce temps, le pays sombre et s'effrite chaque jour un peu plus.
... La médiocrité des précédents, ne permet pas à pardonner, l'incapacité et l'incompétence des présents. '?
'? tous les tunisiens salut.
Bbaya
Wechekhasena si on fait un retour en arrière!
a posté le à 19:42
On galère! Le pays souffre gravement!!
Des milliers d'entreprises ferment et leurs propriétaires quittent le pays pour aller s'installer en Turquie, Afrique, Dubai,... car nous sommes dans un climat très pessimiste et un pays à l'arrêt!
Sidi
Notre président inébranlable
a posté le 19-04-2024 à 13:09
Les chiens aboient'?'.la caravane passe!
Nous avon la chance inouïe d'avoir un oresi « propre » qui ne craint aucun opposant'?'et ses discours sont les mêmes depuis son élection.
Fares
Propre et v****?
a posté le à 19:47
Est-ce possible? Ces deux attributs ne sont pas réconciliables, arrêtez de raconter des âneries svp.
SidiKafaf
Kamembert résident d'acKis branlant
a posté le à 13:57
Les chatons lapent le lait seuminal résidentiel, les tigre.s.ses émérites sortiront de Kage et passeront pour l'addition sans oubli ni pardon !

Nous avon pa la chonce inouïe d'avoir ni ortaugraf « propre » ni de crainte en suspens
envers aucun opposant et ses disKKKours sont les mêmes sortis du zaKKKafion depuis sa dérélecKKKtion.
veritas
Bravo à la justice et Mme Jaffel .
a posté le 19-04-2024 à 12:22
La justice ne doit pas céder ne doit pas réagir aux intimidations et aux pressions de tout bords '?'le maître mot doit être la fermeté la plus totale contre tout les soutiens des criminels islamistes qui '?uvrent à la destruction des tunisiens et de la Tunisie suivant le souhait de leur maître de l'OTAN et de l'Occident élargie .
veritaseum
Bravade d'injustice exaKKKte de justice jaffelisée pas juste .
a posté le à 14:35
Kaislampisme, Konfusionisme, Kaffafisme.

Enième very joli tas de KKK. . .

" Bravo" !
Naim
Probablement que c'est leur pouvoir de nuisance qui est à leur défaveur.
a posté le 19-04-2024 à 12:20
Ils y sont toujours parce que la justice dispose certainement d'éléments ou des dossiers lourds justifiant leur maintient en détention.
Il était même question d'un raprochement d'un certain Bernard levy ,et on connait parfaitement la position de ce dernier en rapport avec la Tunisie.
Djodjo
@naim
a posté le à 12:55
Si l'injustice a des éléments comme tu le prétends, qu'elle les montres.

veritas
Tout à fait
a posté le à 12:25
Le fameux BHL (Bernard Henry Lévy ) le destructeur de la Yougoslavie(avec Kouchner )de la Libye de l'Iraq '?'etc .