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La HAICA compte poursuivre en justice certaines personnes de Zitouna TV
23/07/2015 | 15:45
4 min
La HAICA compte poursuivre en justice certaines personnes de Zitouna TV

La Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) a tenu, ce jeudi 23 juillet 2015, une conférence de presse dans le cadre de ses rencontres périodiques avec les médias où elle est revenue sur les nouvelles autorisations, la décision de saisie d’équipements de certains médias et les programmes en cours.

 

Le président de la HAICA, Nouri Lajmi, a ainsi assuré que l’instance étudiera les dossiers qui lui ont été déposés et qu’elle rendra sa décision au plus tard le 15 août prochain, en rappelant que la HAICA va délivrer ces autorisations selon le respect ou non du cahier des charges.

Il a précisé que le paysage audiovisuel tunisien compte pour l’instant 53 médias publics et privés (11 chaînes télévision et 42 radios, dont 21 privées et 10 associatives).

 

Concernant la décision de saisie d’équipements, M. Lajmi a expliqué que parmi les prérogatives de l’instance, il y a le volet de l’application de la loi. Dans ce cas, elle doit obliger les chaînes sans autorisation à arrêter la diffusion et à respecter la loi, chose qu’ont acceptée certaines chaînes et qui a été refusée par d’autres.

Nouri Lajmi a souligné que la décision de la HAICA n’a rien à voir avec l’état d’urgence comme racontent certains, mais plutôt avec son rôle de régulateur. Il a indiqué que l’instance a demandé à ces médias à maintes fois depuis le 7 octobre 2014 d’arrêter la diffusion, en leur offrant à chaque fois des délais additionnels. Mais pour lui, certaines chaînes se sentent au-dessus de la loi, aidées par leurs relations politiques.

 

 

M. Lajmi a souligné que la HAICA ne combat pas l’Islam et les chaînes religieuses comme prétendent certains, car l’autorisation d’émettre n’a aucune relation avec le contenu mais avec le respect du cahier des charges. Ces chaînes, tout en pointant du doigt particulièrement Zitouna TV, ont non seulement divisé le paysage audiovisuel en deux clans (ceux qui, selon leurs dires, servent l’Islam, et ceux qui servent la décadence et la prostitution), mais se sont aussi attaqués avec des termes blessants aux membres de l’instance en les injuriant. Alors qu’il suffisait de se conformer à la décision de la HAICA pour une suspension momentanée de la transmission jusqu’à ce que l’instance étudie les nouveaux dossiers, comme ça été le cas de Al Janoublia (l’ancien propriétaire ayant un parti politique) et Houria Fm dont la situation a été régularisée. « Quand on réclame des droits, on doit d’abord accomplir ses devoirs », a-t-il argumenté.

 

Pour M. Lajmi les pratiques de Zitouna TV se rapprochent plus du banditisme, se cachant derrière leurs supporters, notamment le porte-parole officiel du parti Ettahrir Ridha Belhadj, le LPR Imed Deghij et le député d’Ennahdha Noureddine Bhiri. D’ailleurs, il a annoncé que l’instance va poursuivre en justice certaines personnes de Zitouna TV.

 

Ainsi, Nouri Lajmi a souligné que l’instance n’étudiera aucun dossier des chaînes qui ont refusé d’obtempérer à ses ordres et ont défié publiquement son autorité de régulateur. Ceci dit, toute chaîne non convaincue par les décisions de l’instance peut faire appel auprès des tribunaux compétents, sans pour autant user de ses tribunes pour attaquer l’instance.

Concernant les motifs de refus des dossiers de Tounesna et de la chaîne du Coran, il a précisé que le dossier de la première n’était pas complet et que le propriétaire de la seconde est le président du parti politique Errahma.

 

Concernant le troisième volet de la conférence, Nouri Lajmi a précisé que l’instance a plusieurs projets en chantier, notamment la nouvelle loi de l’audiovisuel qu’elle prépare en collaboration avec les professionnels du secteur, la société civile et les experts et dont la copie zéro sera discutée avec ces parties dès que le projet sera prêt. L’instance se penche, par ailleurs, sur le traitement médiatique de l’image de la femme ; le discours haineux dans les médias ; la publicité ; et la réforme des médias publics et leur rôle. L’instance prépare, dans le but d’échanger avec les différents intervenants, une conférence internationale au mois d’octobre concernant ce dernier volet ainsi qu’une autre sur les drames diffusés pendant le mois de ramadan.

 

Aure point, la HAICA a décidé l’ouverture d’une médiathèque à partir du 10 août 2015, regroupant tout les archives médiatiques destinée aux spécialistes, journalistes, chercheurs et membres de la société civile.

 

Interrogé sur la position de la HAICA face aux procès intentés contre les journalistes hors les décrets 115 et 116, l’instance a exprimé, à maintes fois, sa position en faveur du jugement des journalistes selon ces décrets tout en affirmant qu’elle n’a aucun droit de regard sur la justice. Ceci dit dans l’affaire de Hamza Balloumi, la HAICA avait déjà pris les devants en tant qu’instance régulatrice et a sanctionné l’animateur en suspendant l’émission « le Huitième jour » pendant une semaine, après que ce dernier ait reconnu ses torts. Donc, l’instance est contre une double sanction des journalistes dans cette affaire.

 

Imen Nouira

23/07/2015 | 15:45
4 min
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Commentaires (3)

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Citoyen_H
| 23-07-2015 21:12

Là, nous commençons à prendre le chemin de la raison et de la légalité.

Mettez tous ces pingouins de la chaine du terrorisme au trou, et faites le tri à tête reposée.

Ces pouilleux bouseux, ex-gardiens d'étables et de basse cour doivent absolument subir une mise à niveau "via" l'aide de nos policiers patriotes d'avant 2011.

rayan benne
| 23-07-2015 19:36
Certains disent à tort ou à raison que la HAICA est devenu un instrument aux mains du Gouvernement pour légaliser la nouvelle dictature!

Lefghoun
| 23-07-2015 18:31
cet ignard est entrain de nous dire qu'il est independant puis nous que le dosier d'une chaine TV a été refusée car son proprio est president d'un parti politique - pourriez vous monsieur l'independant nous montrer l'article de loi qui stipule vos dires - bandes de rigolos et giigolos