« Il y a une instrumentalisation de l’affaire dite « d’espionnage » et une manipulation dont nous ne saisissons pas l’objectif, à part celui évident de porter préjudice à certaines personnalités dont Mohsen Marzouk. D’abord par la dénomination, pourquoi qualifier d’affaire d’espionnage une affaire purement financière et ensuite dans la méthode d’investigation choisie. Le journal qui a publié les PV fuités dans lesquels Ketari confiait avoir entendu dire que le français avait donné de l’argent à Moez Joudi qui l’avait lui-même remis à Mohsen Marzouk, n’a pas jugé utile de préciser qu’il s’était par la suite rétracté dans ses déclarations » a déclaré ce jeudi 22 mars 2018, Khawla Ben Aïcha, députée du MPT.

Mme Ben Aïcha a jugé utile de rappeler le lien existant entre « l’accusé » Ketari, membre du CPR, et l’ancien ministre Salim Ben Hamidane, tous deux « impliqués » dans l’affaire de la BFT, « engagée par le MPT » estimant que l’affaire revêt un caractère politique.

« Lorsqu’il a été confronté aux personnes qu’il a accusées, M. Ketari s’est rétracté le 29 janvier mais cela n’a bizarrement pas été rendu public. Nous nous demandons si les médias font un tri dans ce qui leur parvient comme fuites ou si celle-là ne leur est pas parvenue. Ceci dénote toutefois d’un manque de professionnalisme et d’une campagne menée contre certaines parties sans aucun respect de la neutralité nécessaire au travail d’investigation » a souligné la députée.

« Mohsen Marzouk a été entendu en tant que témoin dans cette affaire qui concerne deux accusés. M. Ketari qui a une affiliation au CPR et l’ancien conseiller du ministre de la Santé, qui appartient à Ennahdha. Ces deux personnes ont ainsi lancé les noms de leurs adversaires politiques, ceux qui les dérangent… Derrière toute cette affaire se cache une campagne de dénigrement, menée notamment par Nidaa Tounes. Nous ne comptons plus le nombre de rumeurs qui ont circulé sur notre compte et sur le compte du secrétaire général du parti, Mohsen Marzouk, depuis que nous nous sommes retirés de l’Accord de Carthage mais tout cela ne nous fera pas fléchir… » a conclu Khawla Ben Aïcha.

M.B.Z