Par Abdelaziz Belkhodja*


Tunis, le 14 décembre 2025

Le dernier touriste a été vu en 2019 ; un Belge qui était venu pour tenter de raisonner son fils, devenu jihadiste...
Au niveau politique, la question du Premier ministre reste toujours posée, M. Abassi de l'UGTT a tenté, une nouvelle fois d'entrer en communication avec les chefs du quartet, mais les employés du Centre d'Hibernation de Tunis sont en grève, ils n'ont pas été payés depuis 6 mois et ils menacent de débrancher les anciens leaders.
La situation économique est tellement désastreuse que l'UTICA et l'UGTT ont fusionné. En effet, comme il n'y a plus de travail, il n'y a plus ni patrons, ni employés.

Politiquement, la situation est devenue carrément inextricable, le POCT, après sa coalition avec l'UPL, a finalement rejoint le Parti républicain débarrassé depuis quelques années de Néjib Chebbi qui a fini par entrer à Majless é Choura. Slim Riahi, après avoir dilapidé sa fortune en achetant joueurs et entraîneurs, a fini par présider le COT, d'où son rapprochement avec la Transtu puis la SNCFT, c'est ainsi qu'il est aujourd'hui en lice pour le secrétariat général de l'UGTT-UTICA réunis.

La situation sécuritaire ne vaut guère mieux. Laarayedh, toujours Premier ministre a porté plainte contre son ministre de l'Intérieur, Ben Jeddou, qui ne veut pas rayer son fils de la liste des terroristes recherchés.
A part ça, le pays est toujours coupé en deux. De Djebel Chaâmbi à Zarzis, le Tounistan est aux mains de Abdelkarim Belhadj. Mais rien n'est perdu, BCE et Ghannouchi en sont à leur 396 ème rencontre dont 280 en présence de Abdelaziz Bouteflika qui vient de se présenter pour son 6 ème mandat...

Quand au Tartour Suprême, depuis que les supporters de l'Espérance ont envahi le Palais de Carthage et que la Garde Présidentielle l'a mis en lieu sûr à Zembra, il préside les deux îles (l'ANC lui a rajouté Zembretta) et vient de terminer son 18 ème tome du Livre Noir où figurent Cloclo, qui a chanté à la Qobba en 1975 et le Général de Gaulle qui a serré la main de Bourguiba un peu trop chaleureusement en 1970...

Merde ! L'électricité va encore couper, mes capteurs solaires sont dans un sale état... A plus tard les amis, il faut que j'aille vérifier les pièges que j'ai posés hier, j'espère que j'ai attrapé quelque chose, ça fait 3 mois que je n'ai pas goûté de viande, depuis la fuite des poules de Poulina...
Il faut aussi que je descende au puits, il n'a pas plu depuis une semaine et je n'ai plus une goutte d'eau.

Et dire qu'on se plaignait de la STEG et de la SONEDE ! Bon, je sais que vous n'êtes qu'une poignée d'Internautes à me recevoir, mais bon ! Quelques" j'aime" me feraient du bien, je n'ai pas vu âme qui vive depuis l'été.

*Abdelaziz Belkhodja est écrivain et éditeur, directeur d’Apolonia Editions.