Une réunion a été tenue, mercredi 15 juin 2016, au Palais de Carthage sous la présidence de Béji Caïd Essebsi en présence des représentants des partis au pouvoir, des partis AL Moubadara, Al Massar, le MPT et le Mouvement Echaâb, en plus des représentants des trois organisations nationales, à savoir l’UGTT, l’UTICA et l’UTAP.
Cette réunion a permis d’élaborer une feuille de route composée de deux volets pour récapituler les propositions et les conceptions présentées par les partis et les organisations. Nos confrères de Mosaïque Fm ont réussi à se procurer les documents. Le premier document comporte, d’abord, le diagnostic de la crise gouvernementale portant, à son tour, sur les causes et les propositions de sortie de crise.
Pour les origines de la crise, on citera l’absence de la dimension politique, l’absence de l’audace et du courage, la faiblesse de l’homogénéité entre les ministres, l’absence totale de méthodologie, les entraves administratives, l’absence totale de discipline, un legs économique et social difficile et une situation locale et régionale tendue.
Quant aux suggestions, on peut énoncer, notamment, la révision de la méthode de travail de la Coordination de partis afin de garantir le soutien politique au gouvernement, l’efficacité de l’action gouvernementale avec insistance sur les priorités et sur l’homogénéité du gouvernement.
Dans ce même volet, l’administration est tenue de concrétiser et d’assurer le suivi du plan quinquennal tout en mettant l’accent sur les autres priorités en l’occurrence la lutte contre le terrorisme, la lutte contre la corruption et la lutte contre le chômage et la pauvreté.
Le second document de cette feuille de route porte sur les grandes lignes du prochain gouvernement. On notera la présence d’une nouvelle physionomie. En effet, quatre départements ministériels sont appelés à coordonner directement avec le chef du gouvernement. Il s’agira des ministères des Affaires étrangères, des Affaires religieuses, de la Justice et des Finances et de la Coopération internationale. Le deuxième axe concerne les ministères de la Défense nationale et de l’Intérieur qui formeront le pôle sécuritaire.
Le troisième axe sera dénommé le conseil gouvernemental restreint composé de trois pôles : économique (plan, industrie et énergie, agriculture, commerce, technologie et tourisme), développement local et régional (transport, domaines de l’Etat et réaménagement du territoire, collectivités locales, environnement et équipement) et investissement et emploi (investissement, formation professionnelle et emploi). Le dernier axe, composé de trois pôles représentant les partis de la coalition et les organisations, porte sur les secteurs suivants : le social (santé, retraite et couverture sociale, femme et famille, jeunesse et sport, habitat social, Tunisiens à l’étranger), le savoir (éducation, enseignement supérieur et recherche scientifique, culture) et lutte contre la corruption et réformes structurelles et constitutionnelles : (réforme administrative et lutte contre la corruption, relations avec les instances constitutionnelles, la société civile, les droits de l’Homme et les relations avec l’Assemblée des représentants du peuple).
Document 1
Document 2
S.H
Commentaires (15)
CommenterQue blabla
@COQUERANT
Revenir aux urnes et vite serait une sage décision
Le compte à rebours de Habib Essid à la tête du gouvernement a commencé.
Est-ce cependant la solution ?
Nombreux sont ceux qui ne le pensent pas. Non pas qu'ils soient contre toute entente entre les composantes politiques du pays, mais parce que dans une démocratie, digne de ce nom, il y a une majorité qui gouverne et une opposition qui s'oppose. Quel bénéfice, en effet, engranger de revenir aux schémas qui ont montré leurs limites dans le passé? Les formules, qui ont déjà échoué, ne feraient qu'accroître davantage les problèmes et renverraient aux calendes grecques toute chance de redressement de la Tunisie.
Que reste-t-il ?
Redonner la parole au peuple pour qu'il tranche, car c'est de lui qu'il s'agit dans cette affaire, c'est lui qui trime et qui souffre et non pas les dirigeants politiques, aussi respectables soient-ils.
Oui, il n'y a pas d'autre alternative que celle qui consiste à organiser des élections anticipées afin qu'une majorité se dégage et puisse être comptable de son programme politique devant ses électeurs et le peuple.
Tout autre solution ne serait qu'une perte de temps dans une Tunisie où, hélas, les compteurs de la régression économique et sociale se sont bel et bien enclenchés depuis un bon moment.
L'idée d'un gouvernement d'union nationale est, certes, séduisante ; mais sur le papier seulement, car l''cuménisme en politique est une chimère. Et, ceci pour deux raisons majeures: il est irréaliste et naïf.
Irréaliste dans la mesure où aucun attelage gouvernemental n'y résisterait dans la durée. A-t-on idée d'un bateau ou d'un avion qui se piloterait à plusieurs ? C'est, à coup sûr, le naufrage ou le crash garanti.
Naïf, parce qu'aucun parti ne semble prêt, pour l'heure, à s'effacer au profit des autres.
Chaque formation politique, peu ou prou représentée à l'assemblée des représentants du peuple (Notamment le parti Islamiste) veut avoir un nombre de ministres ou sous-ministres proportionnel à ses résultats électoraux du 26 octobre 2014 (C'est à dessein que je n'utilise pas le conditionnel, tant le souhait ou le désir sont déjà ancrés dans les esprits). Il ne se passe un jour sans que les ténors du parti islamiste nous rappellent cette sombre arithmétique.
Il y a bien une raison sous-jacente à cela. Qui prétendrait qu'Annahdha est un parti résiduel ou épsilonesque à l'assemblée nationale ? Personne.
En appliquant, donc, cette donnée axiomatique au cas de l'espèce on aurait une configuration où Annahdha et Nidaa se partageraient les principaux ministères et les partis satellitaires ou apparentés quelques strapontins.
L'on voit clairement que, par ce biais, on retomberait dans les errements du passé puisque chacun mettra en balance, D'ABORD, ses intérêts politiques et partisans avant ceux du pays.
Quel progrès !
Je ne suis pas pessimiste, mais ils sont où les talents cachés d'Annahdha ? Si ce parti avait des compétences économiques ou sociales de renom, cela se saurait. Et, question subsidiaire : pourquoi ne les a-t-il pas utilisés dans les précédentes législatures ?
A part ceux qui se distinguent, au plan local, par la chasse aux non-jeûneurs et à l'étranger par la violence à l'endroit d'une serveuse à Nice*, coupable d'avoir servi de l'alcool à un client, je n'en vois pas beaucoup.
*Un Tunisien, en situation irrégulière en France s'il vous plaît, vient d'écoper d'une peine de 8 mois de prison ferme avec, comme peine complémentaire, une interdiction de séjour sur le territoire Français de trois ans par le Tribunal Correctionnel de Nice pour violence à l'endroit d'une serveuse qui a servi de l'alcool à un client (Il a violemment giflé, en la projetant par terre, une pauvre serveuse qui ne faisait que son travail).
Voilà, un Khwengi qui, non seulement n'est pas en règle avec les lois du pays, mais veut, EN PLUS, donner des leçons de morale à d'autres dans un pays qui n'est pas le sien.
Comme on dit en Tunisien : « FI 3OUTH YIKHDIM 3ALA ROUHOU WE SAKKAR FOMMOU WALLA YOUNHI 3ANIL « MOUNKIR », selon ses dires à la barre du Tribunal, comme s'il était investi d'une mission divine.
Comprenne qui pourra !
@The Mirror
Mieux vaut tard que jamais.
@Mounir
La Crise, la Solution
La solution :
Le Président de la République dissous le Parlement et appelle les tunisiens à des élections législatives anticipées. Le parti qui aura gagné ces électrisons assumera son succès et formera, à lui seul, un Gouvernement et se mettra immédiatement au travail. S'il réussit, il sera reconduit par les tunisiens, s'il échoue, il sera sanctionné par les tunisiens.
IL est évident que
Projet de politicards .
Que nos politicards aient les pieds sur terre et n'essaient pas d'inventer l'impossible . Un gouvernement compétant et puissant ne peut pas être gêné par une opposition .