Le mouvement Ennahdha a réagi dans un communiqué de son bureau exécutif, publié jeudi 18 mars 2021, aux dernières actualités politiques dont notamment la visite de Kaïs Saïed en Libye, l’enregistrement fuité de Mohamed Ammar, les agissements de la présidente du PDL au Parlement, d’une part, et le grabuge d’Al Karama à l’aéroport.

Le parti a commencé par souligner l’importance de la visite effectuée hier par le président de la République en Libye précisant que celle-ci vient renforcer la coopération entre les deux pays voisins de manière à répondre aux aspirations de stabilité et de développement du peuple.   

Ennahdha a ensuite estimé que les propos fuités de Mohamed Ammar étaient une preuve des tentatives de renversement du régime démocratique en propageant des rumeurs, en montant des dossiers de toutes pièces et en exploitant les institutions de l'Etat à des fins politiques et partisanes.

En ce qui concerne le grabuge provoqué par des membres Al Karama à l'aéroport Tunis-Carthage, le mouvement Ennahdha est sorti de son silence et s'est contenté de faire part de son refus quant aux agissements de Seif Eddine Makhlouf et Al Karama tout en gardant le silence à propos des agressions commises par les députés en question à l'encontre des agents de l'aéroport.

Les députés Al Karama avaient provoqué un scandale au sein de l’aéroport Tunis-Carthage lundi dernier en essayant d’obliger les services de sécurité à permettre à une femme fichée S17 de prendre l’avion malgré son interdiction de voyage, s’en prenant aux sécuritaires et dépassant leurs prérogatives en tant qu’élus. 

Le mouvement n’a pas manqué de condamner la perturbation des travaux du Parlement par le bloc du PDL qualifiant les agissements des membres du PDL d’ « agressions perpétrées à l’encontre de leurs collègues ainsi que les fonctionnaires de l’assemblée ».

Le parti islamiste avait, notons-le, appelé le parquet à ordonner l’ouverture d’une enquête pour révéler les auteurs de crimes contre la sécurité publique et le bon fonctionnement de l'institution constitutionnelle.

Abir Moussi a entravé la réunion du bureau de l’ARP pour exiger l’examen des motions qui ont pour objet la loi condamnant les violences commises à l’encontre des femmes au sein de l’Assemblée.

Elle a encore perturbé les travaux de la Commission des droits et des libertés pour la même revendication surtout que les députés Al Karama, qui sont au centre d’un scandale, ont proposé une initiative législative pour que les passeports soient désormais délivrés par les municipalités. Initiative sur laquelle la commission allait se pencher mettant de côté les motions exigées depuis des semaines par le PDL.

I.M.