La Fédération générale de la santé relevant de l’UGTT a vivement dénoncé, dans un communiqué daté de ce lundi 12 novembre 2018, une descente policière musclée qui a visé l’un de ses membres Abdelfatteh Ayari. Elle considère que cette opération est illégale et précipitée mais aussi une atteinte à l’intégrité physique de M. Ayari, de sa famille, de son domicile, de sa dignité et de ses droits de citoyen.
Selon ce document, le domicile de Abdelfatteh Ayari a été dimanche soir 11 novembre 2018, le théâtre d’une descente musclée, la porte a été défoncée par des hommes cagoulés ce qui a terrorisé les membres de sa famille. D’ailleurs, l’une de ses filles a été transportée d’urgence à l’hôpital La Rabta où elle se trouve jusqu’à l’heure de la publication du document. Outre les dégâts subis : destruction de meubles et du contenu du domicile, toujours selon la même source.
La fédération appelle, ainsi, à l’ouverture d’une enquête sérieuse et indépendante.
On notera que les raisons de cette descente n’ont pas été évoquées dans le communiqué. Mais, à la formulation du communiqué, on comprend que ses activités syndicales sont en cause et que c’est une manière pour faire taire les syndicalistes.
Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, le syndicaliste raconte ses déboires. Il explique que contrairement à ce qu’on raconte, (NDLR la version du ministère de l’Intérieur), on n’est pas entré chez lui à la poursuite d’un criminel. Mais, c’est bien lui qui a été visé, en estimant que c’est «une opération terroriste méthodique de la part du ministère de l’Intérieur».
Au début, il avoue qu’il n’a pas voulu obtempérer, réclamant une ordonnance judicaire, puis ayant eu peur que ses assaillants usent de bombes à gaz alors que sa fille était asthmatique, il s’est résigné et leur a ouvert la porte. C’est là qu’un agent des forces de l’ordre l’a poussé tout en l’insultant. Il a aussi poussé sa fille, venue s’interposer. Abdelfatteh Ayari a affirmé qu’il allait porter plainte pour les préjudices qu’il a subis avec sa famille.
I.N
