Car il s'agit bien d'une chausse-trappe.
On ne peut qualifier autrement une démarche tendant à convaincre un pays exsangue, qui ne sait pas où il en est déjà de l'Accord de Partenariat de 1995, qui n'a même pas encore réussi à retrouver ses esprits, sa cohésion et son niveau de développement de 2010 et, qui plus est, ne cesse de se débattre dans les filets du FMI et de ses conditionnalités (où le G7 et l'UE, justement, l'ont poussé) et n'a, enfin, aucune idée de ce qui l'attend __ses négociateurs ne faisant pas le poids et étant désarmés face à des compétences rodées en études prospectives__, qu'il est et sera en mesure de soutenir la concurrence acharnée et tous azimuts d'une Union de 27 '?tats __dont certains sont dans le peloton de tête des puissances économiques mondiales !
Pourtant, la promesse aurait été faite au Président de la Commission Européenne, Jean-Claude Junker de signer l'AL'?CA avant la fin 2019, c'est-à-dire avant la fin du mandat de celui-ci __qui n'en briguera pas un second.
Une telle signature constituerait ainsi un double cadeau de départ: du Gouvernement Chahed à Junker. Et de celui-ci à l'Union Européenne.
Si un régime parlementaire permet que soit aussi facilement et aussi aléatoirement engagé l'avenir de tout un pays et de ses générations, alors vivement le retour au régime présidentiel !
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(*) Pas encore pour l'UTICA, semble-t-il, dont le nom ne figure pas parmi les signataires mentionnés dans cet article.