P.S. Cher ami, quand on se limite aux diffamations, aux accusations sans preuves, quand on n'a rien à dire...il vaut mieux se taire.
Le CHU Habib Bourguiba à Sfax n’en finit pas de faire parler de lui. Les tensions qui y règnent depuis deux ans semblent ne pas être prêtes à se tasser. Sur fond de scandales et de tensions, aujourd’hui encore, le bras de fer qui oppose le syndicat à la directrice du service Pharmacie, a fait l’objet d'un nouvel épisode.
Aida Borgi, réanimatrice pédiatre à l’hôpital pour enfants de Tunis a donné l’alerte dans la matinée de ce mercredi 15 novembre 2017. « La pharmacie du CHU Habib Bourguiba de Sfax a été attaquée ce matin par un groupe de milices et des citoyens manipulés ainsi qu'une partie du personnel de la pharmacie sous les ordres de Adel Zouaghi. Cette action était prévisible et des négociations étaient en cours avec le directeur de l’hôpital et le directeur régional. Actuellement, la police est sur place pour disperser la foule. L'objectif de cette action est de pousser Emna Zribi a la démission. Le contrôle du circuit médicaments et les erreurs relevées dans l’inventaire annuel sont à l’origine de cette nouvelle bataille dirigée contre elle et son équipe » a dénoncé Mme Borgi sur les réseaux sociaux.
La directrice du service Pharmacie, Emna Zribi, dénonce en effet des pressions et une campagne la visant et appelant à son départ. Mme Zribi a affirmé qu’une partie du personnel de la pharmacie est en arrêt anarchique de travail ce qui crée des tensions auprès des malades et le risque que la situation dégénère à tout moment.
« On en arrive là quand l'indiscipline et l'impunité deviennent la règle! Aujourd'hui, le personnel de la pharmacie du CHU Habib Bourguiba (à l'exception de quelques-uns) a refusé de travailler et a trouvé refuge au bureau du syndicat des paramédicaux sous prétexte que je leur ai manqué de respect. Le relais a été assuré par les présents et par les pharmaciens mais ceci cache une énorme manipulation afin d'augmenter la pression et me pousser vers la démission. Je ne démissionnerai pas et je resterai tant que j'ai encore la volonté de travailler et de servir le malade dans les meilleures conditions » avait souligné Mme Zeribi il y a quelques jours encore.
L’entourage de Emna Zribi accuse les syndicalistes d’être à l’origine de ces pressions, il estime que cette campagne est due aux déclarations de la directrice du service Pharmacie sur les dépassements enregistrés dans le circuit des médicaments au CHU de Sfax.
Emna Zribi avait, en effet, révélé sur le plateau de Myriam Belkadhi, le 2 novembre, qu’il devient urgent et nécessaire d’informer sur le circuit des médicaments au sein des hôpitaux. Mme Zribi a affirmé que de nombreux dépassements ont été observés et que des vols sont très souvent commis. « Il arrive que nous ne retrouvions pas le médicament pour l’administrer au malade alors qu’il avait été commandé et livré par la pharmacie plus tôt. Il arrive aussi que des ordonnances nous parviennent avec des médicaments au nom de malades qui ont déjà quitté l’hôpital depuis un moment, tout comme il arrive que des médicaments disparaissent des chariots dans les couloirs » a-t-elle confié.
Emna Zribi a appelé à l’informatisation du circuit pour garantir une traçabilité : « cela a été instauré dans certains services de l’hôpital et a démontré qu’on arrive à 30% et même 40% d’économie dans la consommation des médicaments. Il faut aussi définir les responsabilités de chacun et activer le rôle du pharmacien dans le contrôle du circuit, même si cela fait face à une forte résistance ».
Juin 2017, le syndicaliste Adel Zouaghi avait affirmé sur Diwan Fm, que Emna Zribi sert l'agenda « relié à l’ancien ministre de la Santé, Saïd Aïdi ». Il a même accusé la directrice du service pharmacie de déformer la réalité. Adel Zouaghi a déclaré que Mme Zribi considère la pharmacie comme son bien personnel ajoutant qu’au lieu d’opter pour le dialogue, elle préfère mener une campagne médiatique contre les syndicalistes.
La nouvelle adversaire des syndicalistes de l’hôpital Habib Bourguiba à Sfax est anisi toute trouvée. Après l’ancien ministre de la Santé, Saïd Aïdi, c’est Emna Zribi qui joue son poste au sein de l’hôpital. Le CHU de Sfax a défié la chronique des années durant. De scandale en scandale et de bras de fer en bras de fer, le feuilleton interminable et tragicomique continue de plus belle.
On se rappellera encore du très long différend qui a opposé les syndicats à Saïd Aïdi et qui a valu au ministre son départ du gouvernement tout cela pour avoir nommé un directeur issu de l’institution militaire à la tête du CHU Habib Bourguiba de Sfax. Son successeur Samira Merai avait cédé, pour sa part, aux pressions du syndicat et limogé le directeur du CHU Habib Bourguiba de Sfax, Chokri Tounsi pour engager un « civil ».
Aujourd’hui, les pressions syndicales exercées sur la directrice du service Pharmacie du CHU de Sfax, interpellent sur l’émergence d’une nouvelle « direction des syndicats » à l’hôpital. Il est vrai qu’être à l’origine du départ d’un ministre peut faire tourner la tête et que le bras de fer peut devenir très vite une habitude. Néanmoins, il reste évident que le dialogue et la stricte application de la loi sont les seuls moyens efficaces pour venir à bout de la crise qui touche le CHU de Sfax. Une crise qui s’éternise et qui risque de s’enliser davantage maintenant que le poste de ministre de la Santé est assuré par intérim après le décès soudain de Slim Chaker. Celui-ci avait, pour un bref moment, porté les espoirs de nombreux médecins et citoyens de voir enfin ce secteur sensible débarrassé de la mainmise de certaines parties…
Myriam Ben Zineb
Commentaires (12)
Commenter@ Khneji| 15-11-2017 21:19
P.S. Cher ami, quand on se limite aux diffamations, aux accusations sans preuves, quand on n'a rien à dire...il vaut mieux se taire.
De Ben Ali à l'UGTT !!!!
La mafia des hôpitaux.
Qu'attendent ils les autorités de mettre des medecins militaires pour gérer ces hôpitaux car sont les seuls qui sont capables face à ces voyous.
Du n'importe quoi , maintenant des voyous qui contrôlent nos hôpitaux où on va .
Le capitaine manque au ministère... un ministère où le MEDECIN se veut GESTIONNAIRE...
A l'image de la Pharmacie Centrale...
Tous responsables car tous des capitaines...
@Point de vue
La part du gâteau des Ugetistes.
Reste que pour Ben Ali le dictat servait à protéger le pays contre les visées des islamistes, tandis que les Ugetistes l'utilisent pour avoir un accès libre sur le patrimoine national et en abuser comme bon leur semble.
Cet Hôpital , un nid de malfrats.
Après avoir lâcher Mr AIDI, Il faut au moins soutenir Mme ZRIBI contre le châtiment de cette horde de hors la loi.
La solution: engagez les Jeunes Pharmaciens en chômage pour la bonne gestion du médicament et des DM dans toutes les structures de la Santé publique; le pays y gagnera bcp sur les 2 volets: meilleure gestion et moins de jeunes chômeurs, mais les pouvoirs publics ne pigent toujours pas cela, et continuent dans l'erreur malheureusement.