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Tribunes
Ce sentiment d'impuissance !!
02/02/2015 | 19:03
2 min
Ce sentiment d'impuissance !!
Par Karim Baklouti Barketallah

Ca bouillonne, ça cause, ça parle de traîtrise, de mauvaise foi, de manipulation.
Le monstre, celui qu'on a voulu nous montrer comme celui qui a détruit le pays et qui veut nous changer et changer notre mode de société qui a souvent fait notre fierté, est rentré, que dis-je, nous l'avons fait rentrer.

Notre campagne, on l'a menée sur un unique axe : la diabolisation de notre adversaire. Ceci est un fait et nous ne pouvons dire aujourd'hui que le monstre d'hier est devenu soudainement un ange. Chokri Belaïd, Siliana, 9 Avril, UGTT, Sit-in du bardo, bagarres autour des libertés, l'indépendance de la justice et la civilité de l'état au sein de l'assemblée, Jerba, Ligues de Protection de la Révolution, Lotfi Nagdh, police parallèle, indemnités sauvages, attaque de l'ambassade des USA, permissivité avec Ansar Chariâa allant jusqu'à offrir la fuite a Abou Iyadh...

Nous avons si vite oublié? Non, tout cela est récent et nous fait encore mal. Et c'est pourquoi par centaines de milliers on s'est mobilisés pour défendre Nidaa et Béji Caïd Essebsi. Le 26 Octobre, la délivrance enfin! On fête, on danse, on chante, ON a mis Ennahdha dehors. ON a gagné 3 élections On le savait déjà depuis hier et avant hier, mais on n'a pas voulu y croire.
Aujourd'hui à 12 heures, Habib Essid, nous l'annonce.

Ennahdha sera là avec un ministre et trois secrétaires d'état (au moins) dont Najmeddine Hamrouni et Zied Laâdhari. Woaw! Le couperet! On peut justifier maintenant comment on veut. On a besoin d'une bonne majorité pour gouverner, on n'a pas le choix, on a du mal même pour avoir les 109, on n'a été élus qu'avec 86 voix et cela ne nous donne pas la possibilité que de voir avec le second parti qui en possède 69.

Tous ces arguments seront difficilement acceptés par toutes celles auxquelles Ennahdha a fait vivre le pire en leur parlant de khitan al banat, de jihed ennikah, en les traitant de complémentaires à l'homme ou qui empêchaient les filles de 5 ans de vivre leur enfance Et puis, et puis, quel hasard! Ce gouvernement sera voté la même semaine que celle de la commémoration de l'assassinat de Chokri Belaïd, assassinat pour lequel Ennahdha ou une partie de Ennahdha ne semble pas si innocente.

Et maintenant? Et maintenant, pour positiver moi je dirai que ce gouvernement comporte des gens comme Taieb Baccouche, Saïd Aïdi, Youssef Chahed, Chawki Terzi, Neji Djelloul, Latifa Lakhdhar, Kamel Jendoubi, Mahmoud Ben Romdhane Slim Chaker... et que ces gens là seront certainement à la hauteur même si on ne peut que regretter l'éviction de la grande, très grande Khadija Cherif. Le pays a besoin de redémarrer. Nous sommes au bord du bord de tout. Mais est-ce facile de faire comme si, après tant et tant de combats contre ces obscurantistes. Est-ce si facile de se dire on vote et on se met au travail ? Est-ce si facile de donner une virginité à Ennahdha ? Ce parti qui ne croit en rien de la démocratie. La discipline partisane me dit que oui mais au fond de moi, je me sens trahi d'avoir promis et promis tant de choses. Je veux rester cohérent avec moi même, réfléchir et prendre du recul avec pour filigrane, la reconstruction d'un parti qui va avoir beaucoup de mal à convaincre ses électeurs de ses choix, choix qu'il se doit d'assumer même s'il n'avait en fait, pas trop le choix. Nous donnons dans les faits à Ennahdha la possibilité de sortir de son isolement.
02/02/2015 | 19:03
2 min
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Commentaires (31) Commenter
@ Karim Barketallah
Citoyen_H
| 03-02-2015 22:08

Bravo. C'est la pure vérité en lingots.
Quant au peuple, il n'en aura pas plus qu'il n'en a dans son coeur.
Salutations.

Karim le militant sincére
elyes B
| 03-02-2015 21:55
Karim, tu as, plus d'une fois, montré ta sincérité durant cette, maudite, période transitoire, tu as critiqué, et les tiens, et tes adversaires dans la limpidité totale sans aucune hésitation aux risques que l'on connait, tu as toujours été correcte, tu as fait ce que tu devait faire pour le bien de ce pays, beaucoup voulaient te nuire, voir te casser, mais tu as tenus bon et continué dans ta quête, dans ce que tu crois, tu n'as rien a te reprocher mon ami et saches que la Tunisie de doit une fière chandelle.
Khadija cherif, cette grande dame???
fethi
| 03-02-2015 19:51
Non Monsieur, j'ai lu votre texte et je l'ai apprécié jusqu'au moment ou vous avez parlé de mme chérid en la citant de grande dame. Les grandes dames, Monsieur, ne dénoncent pas leurs consoeurs parce qu'elles portent le voile du temps de ben ali, n'humilient pas les étudiantes à cause de cet habit devant leurs camarades lorsqu'elle enseignait la sociologie à l'école d'architecture, non Monsieur, cette "grande " dame ne mérite pas seulement le ministere de la femme, mais même pas digne d'enseigner. Et on parle de liberté et de droits de femmes. Pour votre enseigne, je ne porte pas les islamistes dans mon couer, j'ai voté nida et BCE lors des deux tours, mais accepter de tels comportements, c'est choquant.
Un langage de traîtrise qui n'illustre que sa propre traîtrise
Abel Chater
| 03-02-2015 18:58
Un tel langage facile et fluide à sens unique contre le plus solide des partis politiques, qui est en l'occurrence le parti d'Ennahdha, celui qui possède la plus solide et la plus honnête base électorale, n'illustre que la faiblesse, l'indigence intellectuelle et surtout la mauvaise foi de son auteur.
Ce Karim Baklouti Barketallah, ne possède de la Baraka que les fausses accusations amalgamées à beaucoup de mensonges sans foi ni loi. Il nous joue au juge et partie à la fois. Il colle tout le malheur à Ennahdha, comme si elle venait de nous faire la guerre. Il s'acquiert comme par enchantement, toutes les vertus à soi-même et à ses pairs.
Non seulement qu'il ne colle que de fausses inculpations aux autres, dans le seul but de camoufler ses propres actes immoraux, mais aussi qu'il omet de dire même du bout de la langue, qu'en vérité, ce fut Ennahdha qui quitta volontairement le pouvoir avec la Troïka, pour le remettre à un gouvernement de technocrates, de loin avant les dernières élections. Il omet aussi de dire que c'était lui et ses pairs, qui sabotèrent par leurs mensonges, l'énorme travail du gouvernement de la Troïka et du premier Président de la deuxième République tunisienne de régime parlementaire Moncef Marzouki. Ces derniers ne furent occupés en premier lieu, qu'à calmer les esprits des révoltés et qu'à rétablir la loi et ses services de l'ordre.
Barketallah oublie les grèves, les blocages des usines, des rails des chemins de fer, des routes et des autoroutes, des villes et des mines. Il oublie les postes de police et de gendarmerie incendiés et vides. Il oublie aussi les milliers de citoyens qui bloquaient au quotidien les entrées des municipalités, des délégations et des gouvernorats. Et surtout, il oublie volontairement que c'était lui et ses semblables, qui ne craignaient rien en ayant saboté l'ensemble du gouvernement de la Troïka depuis son premier jour de travail, dans le seul but de le faire échouer, coûte à pousser le pays dans le ravin, d'un conflit fratricide.
Bien qu'on leur remette un pouvoir sur un plateau doré, avec tous les ingrédients de réussite que la Troïka n'eut même pas son centième, ils n'arrivent même pas à former un gouvernement depuis plus d'un trimestre. Malgré tout, le parti d'Ennahdha s'avère de loin plus conforme à l'honneur et au civisme, en s'étant distancé de ces méthodes criminelles, de diffamations mensongères.
La différence entre la qualité des gens est ici claire et nette.
Maintenant, dormons sur nos deux oreilles. Il n'y aura plus d'assassinats politiques, parce que les bénéficiaires et les commanditaires se trouvent eux-mêmes au pouvoir. Les autres d'Ennahdha & Co., ils n'ont pas cette audace de coller les fausses accusations et les fausses incriminations aux autres.
J'invite Karim Baklouti Barketallah à relire ce qu'il écrit et à avoir le courage de nous donner même une seule preuve, pour une seule accusation qu'il distribue gratuitement à gauche et à droite, contre Ennahdha et la Troïka et surtout, de nous dire qui sont ses (nous), alors que nous sommes au moins dix millions de Tunisiens et non pas un million et demi d'électeurs pour Nidaa Tounes ou un million quatre cents électeurs pour Ennahdha.
Qu'il ait honte pour ne faire que diviser les Tunisiens d'après le schéma à nous préparé, depuis l'étranger, au lieu de nous unir dans la liberté, la démocratie et l'équité.
@Karim Barketallah
premiumwatcher
| 03-02-2015 17:57
Cher Karim, le fond du problème n'est pas Ennahdha, mais le million de citoyens, électeurs disciplinés fortement convaincus par le leadership d'Ennahdha. Ces gens là, on ne peut les exclure, d'ailleurs la stratégie de l'exclusion pratiquée jusqu'à l'ère Ben Ali, malheureusement n'a pas porté ses fruits et malgré une gestion calamiteuse du pays, ce million, actif et mobilisable à souhait, a été encore une fois au RDV pour sauver le soldat Ennahdha. Les voies de sortie sont donc, soit l'exclusion engendrant nécessairement la radicalisation notamment de ce million de gens, soit l'éclatement soit la domestication. Si vous voyez la trajectoire de pensée de BCE, il est clair que dès 2011, il avait opté pour cette voie. Laquelle stratégie a été fortement consolidée par les succès électoraux. Aujourd'hui, BCE se donne le pouvoir d'actionner le levier qu'il souhaite avec cette objectif ou plus tôt ce défi de domestication de la tête et par delà de sa base, ou son éclatement ou au pire l'exclusion. Je pense qu'aujourd'hui la base d'Ennahdha est bcp plus déboussolée que celle de Nidaa et du camp démocratique, car qu'on le veuille ou pas on a les cartes en main et le fin étau de BCE fonctionne à merveille!!!
La démocratie du printemps arabe
G&G
| 03-02-2015 16:41
Je préfère vivre sous une dictature authentique que sous une démocratie déguisée, affublée, camouflée, changée, contrefaite, déformée, dissimulée, enrobée, enveloppée, feinte, habillée, masquée,
.
Le clivage n 'est pas gauche droite mais vision moderniste et commercants
tounsi
| 03-02-2015 15:59
De la religion dans sa version la plus retrograde
Ils ont promis aux pauvres d 'améliorer leur sort et ont envoyé leurs enfants égorger et tuer d 'autres musulmans ;en revanche leurs enfants sont dans les affaires ou les meilleures universités;ils ont amelioré leur propre situation et sont devenus richissimes
Le pays s 'est appauvri ;classe moyenne et pauvres;et a vecu des années cauchemardesques
La soeur de Cherni le martyr;elle a disparu du gouvernement??Siliana a voté majoritairement Nida
La violence est devenue si banale qu'on égorge une étudiante dans une station de metro ;cette culture de la violence n 'existait pas avant les freres musulmans de Nahda
la joie de vivre mediterranéenne a disparu;l 'espoir que representait NIDA est il un leurre?
BCE.la femme de Halfaouine a t elle pu manger de la viande depuis votre rencontre?
En dépit de ma détestation du régime policier de Ben Ali;force est de dire qu 'on vivait mieux;que la Tunisie etait moins endettée;il aurait pu instaurer des réformes et ne pas nous laisser cette tirka; et respecter son discours programme quand il a pris le pouvoir
l 'Histoire nese fait pas avec des si
Divisions=Désastre
Taoufik
| 03-02-2015 14:14
Bonne vision Faouzi Mahbouli. La lutte politique actuelle n'est pas droite-gauche mais modernistes-passéistes. Ce clivage n'a pas été choisi mais imposé. Donc on doit composer avec. Regrouper les votes modernistes, qui sont majoritaires dans le pays, en un seul parti est vital. Sinon c'est le passé obscur qui nous guette. Malheureusement, beaucoup d'égos seront là pour veiller à ce que ça n'arrive pas: le malheur de la Tunisie.
PTDR !
Faouzi Mahbouli
| 03-02-2015 12:08


Karim Baklouti Barketallah

14 juin 2014 · Modifié ·

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NIDAEENNES, NIDAISTES, LA VICTOIRE EST EN NOUS!:
Nidaa al Watan (l'Appel de la Tunisie). C'est le projet qu'a voulu créer BCE pour rassembler les tunisiens autour du projet Bourguibien de la Tunisie moderne, ouverte et tournée toujours vers le progrès et non pas vers le Soudan et autres contrées arriérées de 14 siècles
En quelques mois le parti créé par BCE est devenu premier dans les sondages nous faisant oublier la débâcle honteuse de la classe dite démocratique un certain 23 Octobre.
Les Tunisiens après tant de doute pour leur avenir et celui de leurs enfants ont retrouve en Nidaa Tounes le parti qui allait sauver le pays des mains de l'obscurantisme
N'oublions pas si vite les deux années de violence, de passe droits, de justice bâclée, d'atteintes aux libertés et surtout le destour du 1er juin de la troïka signe en grande pompe par Ben Jaafar entoure des faucons.
Aujourd'hui cette classe politique a laquelle Beji Caid Essebsi a redonne de l'espoir est revenu a ses vieux démons et s'est de nouveau dispersée par opportunisme
Chez Nidaa, notre projet nous tient a coeur et vaincre Ennahdha nous transcende plus que jamais
A partir de aujourd'hui, nous ferons tout pour renforcer encore davantage la bipolarisation et espérons que nos partenaires de l'UPT et davantage nous y rejoindront.
Nous ferons tout pour que les tunisiens n'aient d'autre volonté que de voter Ennahda ou Nidaa, nous ferons tout pour que aucune voix ne soit perdue et que les décompte final soit des nôtres
Demain nous tiendrons notre conseil national et demain nous démarrerons une campagne des plus agressive pour gagner
Gagner est notre unique choix et nous n'aurons pas d'états âmes
Les tunisiens ont enfin trouver en Beji Caid Essebsi un leader qui pourra continuer a conduire la barque bourguibienne a bon port avant de transmettre le témoin aux tunisiens pour qu'ils prennent le relais
Certains tunisiens n'ont pas voulu l'entendre de cette oreille
Nous chez Nidaa, on ne veut plus jamais voire cette photo noire de Ben Jaafar et de ceux qui l'entourent
Nidaennes, Nidaistes, main dans la main vers la victoire. Le compte a rebours commencera demain après notre conseil national
NIDAA TOUNES OU L'ART DE TRANSFORMER UNE VICTOIRE EN DEFAITE
Bourguibiste nationaliste
| 03-02-2015 11:32
En général, lorsqu'on tire les enseignements de l'histoire, on transforme ses échecs en réussites. Avec Nidaa Tounes, c'est l'inverse ! Ce parti, qui n'a rien appris de l'histoire toute récente, à « l'art » de transformer ses réussites en échec ; il a l'art d'être son propre fossoyeur. Voilà un parti qui est né des décombres de l'ancien régime et qui a prospéré rapidement en se nourrissant du mécontentement des Tunisiens et de leur peur angoissé des islamistes. Ils ont donc donné leurs voix à ce parti qui leur promettait de ne pas gouverner avec les islamistes qui ont détruit le pays. Aussitôt élus, les dirigeants de Nidaa ont fait le contraire de qu'ils ont promis ; ils ont donc trahi leurs électeurs. Au lieu de gouverner sans les islamistes, ils leur ont donné des postes auxquels ils ne pouvaient prétendre ni pour leur absence de compétences ni pour leur légitimité politique. M. Baklouti nous dit qu'il n'y aurait rien à craindre de la présence des islamistes au gouvernement et nous citent les noms qui devraient réduire la nuisance des Frères musulmans au gouvernement. C'est une erreur de raisonnement car, à l'instar d'une corbeille de pommes, lorsqu'il y a une pomme pourrie, elle finit par pourrir toutes les pommes de la corbeille. Les quelques islamistes pourris dans le gouvernement de Nidaa finiront par pourrir tout le gouvernement et même l'Etat. Il faut avoir le courage de le dire et l'honnêteté patriotique de l'accepter. La Tunisie va à sa ruine.